Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Latin 4802

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  • Titre attesté :
    • Claudius Ptolomaeus , Cosmographia , Jacobus Angelus interpres.
  • Autre forme de la cote :
    • Département des manuscrits, Latin, 4802
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Latin 4802
    • Paris. BnF, Latin 4802
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Date de fabrication :
  • Lieu de fabrication :
  • Écriture :
    • Ecriture humanistique italienne, main d'Hugues Commineau
  • Décoration :
    • Page frontispice : "In hoc ornatissimo codice continetur cosmographia Ptolemaei Alexandrini de situ orbis terrarum ex graeco in latinum per Iacobum Angelum Florentinum traducta" ( 2 ) ; deux lettres historiées : le traducteur présentant son œuvre au pape ( 2 ), Ptolémée au travail ( 3 ) ; encadrement peint avec portrait de Ptolémée aux armes d’Alphonse de Calabre, surmonté de la couronne portée par deux putti et aux emblèmes des rois aragonais de Naples (livre ouvert, trône ardent, mont de diamants etc...) ( 3 ) ; encadrements peints ( 14, 26, 46v, 57v, 72 ) ; initiales d’or sur fonds peints ; rubriques à l’encre d’or, rouge et bleue ; titres courants bleus ; schémas à l’encre rouge.
      Série des cartes anciennes, comprenant la carte du monde et 26 cartes régionales. Série de 7 cartes modernes et 10 plans de villes. Cartes peintes.
  • Support : parchemin / Parch.
  • Aspects codicologiques :
    • Réclames ( 11v, 21v, 31v, 41v, 51v, 61v, 71v ). Ff. A-Av, 1, 73-74, 74bis-75, 123v-124, 136v blancs.
    • Florence . 137 ff. parchemin à 2 colonnes foliotés de 1 à 136 + f. 74bis. Composition des cahiers : 17 cahiers signés d’une main française contemporaine de la reliure (milieu XVIe s.) : cahier 1 de 2 ff. signé A2 ( A et 1 ), cahiers 2-8 de 10 ff. signés B5 ( 2-11 ), C5 ( 12-21 ), D5 ( 22-31 ), E5 ( 32-41 ), F5 ( 42-51 ), G5 ( 52-61 ), H5 ( 62-71 ), cahiers 9-10 de 2 ff. signés I2 ( 72-73 ), K2 ( 74-74bis ), cahiers 11-16 de 10 ff. signés L5 ( 75-84 ), M5 ( 85-94 ), N5 ( 95-104 ), O5 ( 105-114 ), P5 ( 115-124 ), Q5 ( 125-134 ), cahier 17 de 2 ff. signé R2 ( 135-136 ). Atlas. 610 x 450 mm.
  • Reliure :
    • Reliure maroquin noir avec médaillons citron aux armes de Henri II , à décor doré et argenté d’entrelacs rehaussés de peinture (atelier de Fontainebleau, vers 1552) ; tranches dorées et ciselées.

Manifeste IIIF

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Claudius Ptolemaeus, Cosmographia, Jacobo Angelo interprete. L. I-VIII ( 2-72v, 75v-123 passim).
    Dédicace : "Jacopi Angeli Florentini praefatio in cosmographiam Ptolemaei ex graeco in latinum traductam ad Alexandrum tertium summum pontificem incipit… Ad tempora Claudii…" ( 2 ).
    Texte : "Claudii Ptolomei cosmographie liber primus… In quo differt… Cosmographia designatrix imitatio…" ( 2v ).

    Description générale des cartes: Les cartes se trouvent à la fin du livre VIII. Elles alternent avec le texte de leur description, écrit sur deux pages très aérées. Ce texte est toujours entouré d’un cadre bleu, rose, vert et or, avec éléments décoratifs floraux dans les angles, proche des cadres que l’on rencontre dans le ms latin 4801. De manière générale, la qualité des cartes est assez médiocre, et contraste avec la richesse du manuscrit. L’écriture des toponymes ne semble pas de la même main que le texte. Quelques noms en grec ont été ajoutés.
    Construction des cartes : Projection conique simple pour la carte générale ; projection orthogonale pour les cartes régionales. Chaque carte possède un titre écrit sur une banderole. Les cartes régionales sont inscrites dans un double cadre rectangulaire, mince, rouge et or ou vert et or, assez sobre, avec graduation noire, en chiffres arabes. Lorsque la carte s’étale sur deux pages, il y a un cadre gradué pour chaque page.
    Les 27 cartes anciennes sont toujours orientées avec le nord en haut. Les cartes modernes et les plans de villes ont une orientation variable. Pas d’échelle graphique. Graduations en latitude et longitude sur le cadre .
    Parallèles et méridiens forment un quadrillage noir sur la carte, recouvert en partie par la peinture des mers. A droite du cadre sont indiqués les chiffres des parallèles, en chiffres romains rouges, avec des indications horaires et le climat correspondant, en rouge . Ils sont échelonnés toutes les deux ou les trois graduations selon les cas, de manière irrégulière. Les méridiens sont dessinés toutes les 5 graduations. Il n’y a aucune indication à gauche du cadre. Les limites des provinces sont parfois indiquées, en traits sinueux ou rectilignes rouges ou noirs.
    Nomenclature : Terres en blanc. Pas de différence de couleur avec les provinces limitrophes. Les îles des mers voisines restent anonymes. Mers peintes en bleu-violet, dont la couleur est mal répartie sur la page. Noms en capitales dorées. Pas de phylactère. Fleuves en violet. Noms en minuscules noires, parallèles au cours. Montagnes en chaînes brunes avec des ombres pour le relief. Noms en capitales noires.Îles colorées. Noms en minuscules noires ou rouges à l’intérieur de l’île.
    Les toponymes ne sont pas toujours très bien hiérarchisés.
    Noms des provinces principales en capitales or, des provinces limitrophes en bleu ou rouge, nom des peuples en minuscules rouges. Noms des villes en minuscules noires, à côté d’un point doré, mais aussi d’un triangle doré pour les villes mentionnées dans le texte. Vignettes pour certains monuments. Légendes en minuscules noires ou rouges.

    Cartes anciennes.
    F. 74v-74bis . Mappemonde. Pas de titre. Double page. — Projection conique simple. Encadrée d’un double filet rouge et or. — Latitude mesurée en nombre de parallèles, indiqués à gauche du cadre en bleu ou rouge. Il n’y a aucune indication sur les distances en stades. Les graduations sont prolongées au sud de l’équateur, mais elles sont à demi effacées et recouvertes par le décor (ciel, vents). — Douze vents, noms inscrits en capitales rouges : Aquilo, Ciecias, Subsolanus, Vulturnus, Euronotus, Auster, Libonotus, Africus, Favonius, Caurus, Circius, Septentrio. Ils sont représentés à la manière antique, par une tête ailée, échevelée, aux joues gonflées, mais sans trompe. — Les constellations du zodiaque ne sont pas indiquées. —Nom des provinces mais aussi de certaines régions. — Nom des montagnes en minuscules rouges ou noires. — Tous les noms des fleuves. — Frontières en rouge. — Légende près des monts de la Lune : Lune mons unde nilus et Nili fluvii paludes. — La mer Rouge est en rouge. — Nombreuses îles.
    F. 76v-77 . «Descriptio tabula prima Europa» (sic). Deux pages, 590 x 660 mm, cadre vert et or. — Alvion insula Britanica, Ibernia Insula Britanica. — Latitude de 52 à 63. Longitude de 8 à 33. Parallèles du XVIIe au XXIe, toutes les deux ou les trois graduations.Pas de mention de climats sur la première carte. — Mers : Occidentalis Oceanus, Hybernicus Oceanus, Britanicus Oceanus, Oceanus Deucalionius, et presque effacés : Oceanus Germanicus, Oceanus Vergivus. — Caledonia silva : arbres verts.
    F. 78v-79 . «Descriptio secunde tabulae Europae». Deux pages, 520 x 640 mm, cadre rose et or. — Ispania Lusitania, Ispania Betica, Ispania Taraconensis. — Latitude de 35 à 47. Longitude de 3 à 21. Mention des parallèles et des climats à droite, du Xe au XIVe parallèle, du IVe au VIe climat. — Mers : Occiduus Oceanus, Exterius Mare, Oceanus Cantabricus, Pars Aquitanici Oceani, Herculeum Fretum, Ibericum Pelagus, Balearicum Pelagus. Le nom des mers s’efface. — Un fin trait rouge, forme une sorte de frontière (reliant plusieurs villes), entre Ispania Tarraconensis, et Ispania Betica, au centre-est de la péninsule. — Dans les Pyrénées orientales, le templum veneris est représenté sous la forme d’une tour assez hâtivement dessinée.
    F. 80 . «Descriptio tertiae tabulae Europae». Sur une seule page, 420 x 350 mm, cadre vert et or. — Celtogalatia Lugdonensis, Galia Belgica, Celtogalatia Aqitania, Gallia Narbonensis. — Latitude de 42 à 54. Longitude de 15 à 29 ½ . Parallèles à droite, du XIIIe au XVIe, à distances inégales. Climats VI et VII. — Mers : Britanicus Oceanus, Aquitanicus Oceanus, Galicum Mare.
    F. 81 . «Descriptio quartae tabulae Europae». Une page, 390 x 330 mm, cadre rose et or. —Magna Germania, Cimbrorum Cersonesus. — Latitude de 46 à 59 ½. Longitude de 27 à 46. Parallèles à droite, à distances irrégulières, du XVe au XIXe. Climat VII. — Mers : Germanicus Oceanus. — Trois forêts sous la forme de taches verte.
    F. 82v-83 . «Descriptio qintae tabulae Europae». Deux pages, 355 x 615 mm, cadre vert et or. — Retia, Vindelicia, Noricum, Panonia Superior, Panonia Inferior, Iliris, Dalmatia. — Latitude de 41 à 48. Longitude de 29 ½ à 46. Du XIIIe au XVe parallèles.— Mers : Adriaticus sinus, Ligustici pelagi pars, Tyreni pelagi pars.
    F. 84v-85 . «Descriptio sextae tabulae Europae». Deux pages, 455 x 700 mm, cadre rose et or. — Italie et Corse (Cyrnus insula et Corsica), mer Tyrrénienne. — Latitude de 38 à 45 ½ . Longitude de 28 à 43. Du XIe au XIVe parallèles. Climat V et VI. — Îles de la mer Tyrrénienne colorées. — Mers : Adriaticus sinus, Ionii pelagi pars, Ligusticum Pelagus, Tyrrenicum Pelagus, Tarantinus sinus. — Roma » en lettres capitales, à côté d’un triangle. — Quelques noms en grec.
    F. 86v-87 . «Descriptio Septimae Tabulae Europae». Deux pages, 315 x 640 mm, cadre vert et or. — Sardinia Insula, Sicilia Insula. — Latitude de 35 ½ à 39 ¾. Longitude de 29 ¼ à 40 ½ . Xe et XIe parallèles. Climat IV. — Mers : Tyrrenicum pelagus, Africanum pelagus, Sardoum pelagus.
    F. 88v-89 . «Descriptio octave Europae tabulae». Deux pages, 490 x 490 mm, cadre rose et or. — Sarmatia Europae. — Latitude de 47 à 63. Longitude de 43 à 72. Du XVe au XXIe parallèles. Climat VII. — Mers : Sarmaticus Oceanus, Venedicus Sinus, Meotis Palus, Byce Palus,Euxini Ponti Pars. — Vignette colorée pour Are Caesaris : édifice surmonté d’un dôme.
    F. 90v-91 . «Descriptio nonae tabulae Europae». Deux pages, 460 x 640 mm, cadre vert et or. — Iazige Metanastae, Dacia, Mysia Superior, Myssia Inferior, Thracia, Chersonesus. — Latitude de 40 à 48 ½. Longitude de 42 ½ à 47 ½ . Du XIIe au XVe parallèles. Climats V à VII. —Mers : Adriatici sinus pars, Ionii pelagi pars, Aegei pelagi pars, Hellespontus, Propontis, Euxini Ponti Pars. —Pointillés rouges le long du Danube. — Frontières de provinces en rouge, rectilignes.
    F. 92v-93 . «Descriptio decimae tabulae Europae». Deux pages, 500 x 590 mm, cadre rose et or. — Macedonia, Epirus, Achaia, Euboea, Peloponesus, Creta insula. La carte déborde le cadre au sud, pour représenter la Crète en entier. — Latitude de 34 à 42 ½. Longitude de 44 à 56. Du Xe au XIIe parallèles. Climats IV et V. — Mers : Ionium Pelagus, Pars Adriatici Pelagi, Aegeum Pelagus, Corinthiacus sinus, Laconicus sinus, Creticum Mare.
    F. 94v-95 . «Descriptio primae tabulae Africae». Deux pages, 480 x 680 mm, cadre vert et or. — Mauritania Tingitanica, Mauritania Cesariensis. — Latitude 25 à 40. Longitude de 4 ½ à 27. Du VIIe au XIe parallèles, espacés régulièrement. Climats III et IV. — Frontières en rouge. — Mers : Occidentalis oceanus, Ibericum Pelagus, Balearicum Pelagus, Sardoum Pelagus. — Légendes : Abila coluna à côté d’une colonne blanche, près du fretum Herculeum.
    F. 96v-97 . «Descriptio secundae tabulae Africae». Deux pages, 455 x 595 mm, cadre rose et or. — Africa. — Latitude de 25 à 39. Longitude de 26 à 47. Du VIIe au XIe parallèles. Climats III et IV. — Mers : Africanum Pelagus, Adriaticu(m) (s)pelagus .
    F. 98v-99 . «Descriptio Tertiae Tabulae Africae». Deux pages, 480 x 775 mm, cadre vert et or. — Cyreneque Pentapolis, Marmarice Nomos, Libye Nomus, Mareoti Nomus, Libyi Aegyptii. — Latitude de 22 2/3 à 32 ¼ . Longitude de 47 à 65. Du VIe au VIIIe parallèles, climats II et III. — Mers : Libycum Pelagus, Egyptiacum Pelagus, Sinus Arabici Pars. — Les points d’eau dans le désert sont représentés par des tâches en violet (ex : solis fons et palus). — Certains noms de peuples sont écrits en minuscules rouges.
    F. 100v-101 . «Descriptio Quintae Tabulae Africae». Deux pages, 450 x 740 mm, cadre rose et or. — Mauritania Tingitanica, Mauritania Cesariensis, Nigrite Ethiopes, Pyreea Ethiopes, Libya Interior, Ittiophagi Ethiopes, Numidia, Aphrica Garaman, Marmarica Libya, Libya Diamo et Ambrocos regio, Egyptum, Media Ethiopia, Ethiopia sub Egypto, Cinnamonophera Regio, Ethiopia Interior, Agisymba Regio. — Latitude de 15 Sud à 37 Nord. Longitude de 1 à 85 Est. Les îles Fortunées sont à la longitude zéro. — Mers en violet, y compris la mare Rubrum : à l’ouest, Occidentalis oceanus, Esperius et Magnus Sinus ; à l’est, Arabicus sinus, mare Rubrum, Barbaricus sinus, Trachie mare, Persici sinus (pars) . — Nombreuses îles colorées sur la mer Rouge. — Le Nil : Ab his montibus nili paludes nives suscipiunt.Légendes : au sud de la Libye, en lettres capitales : Regio Ethiopum in qua plurimi elephantes et tigres et rinocerontes. — Au sud de la mer Rouge, Azania regio in qua plurimi elephantes. Toponymes en grec : [thaloi].
    F. 102v-103 . «Descriptio primae Asiae Tabulae ». Deux pages, 510 x 740 mm, cadre vert et or. — Pontus, Bythinia, Que proprie Asia (dicitur), Lycia, Galattia, Pamphilia, Capadocia, Armenia Minor, Cilicia. — Latitude de 35 à 45 ½ . Longitude de 54 à 72 . Du Xe au XIIIe parallèles. Climats IV à VI. — Mers : Euxinus Pontus, Egeum Pelagus, Icarium Pelagus, Mirtoum Pelagus, Rhodiacum pelagus, Liciacum Pelagus, Pamphiliacum Pelagus, Cilicie Angustie, Isicus Sinus, et au nord : Pontus Galaticus, Pontus Polemoniacus, Pontus Capadocum.
    F. 104v-105 . « Descriptio Secundae Asiae Tabulae ». Deux pages, 520 x 550 mm, cadre rose et or. — Sarmatia in Asia. Latitude de 47 à 63. Longitude de 60 à 88. Du XVe au XXIe parallèles. Climat VII. — Mers : Meotis Palus, Byce Palus, Cimericus Bosphorus, Iracanii Maris Pars. — Frontière en pointillés le long du Tanaïs. — Deux colonnes au sud des Hippici montes.
    F. 106v-107 . «Descriptio Tertiae Asiae Tabulae». Deux pages, 480 x 645 mm, cadre vert et or. — Armenia Maior, Colchis, Iberia et Albania. — Latitude de 38 à 47 ½. Longitude de 70 à 87 ½ . Du XIe au XIVe parallèles. Climats V et VI. — Mers : Euxini Ponti pars, Hyrcani et Caspii maris pars.
    F. 108v-109 . «Descriptio Quartae Asiae Tabulae». Deux pages, 490 x 695 mm, cadre rose et or. —Cyprus insula, Syria, Arabia Petrea, Mesopotamia, Arabia deserta, Babylonia. — Latitude de 29 à 38 ½. Longitude de 63 à 80. Du VIIIe au XIe parallèles. Climats III et IV. — Frontières de certaines provinces. — Mers : Pamphylii Pelagi pars, Egyptium Pelagus, Siriacum Pelagus, Cilicie Angustiae, Isicus Sinus, Arabici Sinus Secesus, Persici Sinus Pars. — Frontière en pointillés rouges le long du Tigre et de l’Euphrate.
    F. 110v-111 . «Descriptio Quintae Asiae tabulae». Deux pages, 455 x 645 mm, cadre vert et or. — Assyria, Persis, Hyrcania, Parthia, Carmania Deserta. —Latitude de 29 à 43 ½. Longitude de 75 1/3 à 101 ½. Du VIIIe au XIIIe parallèles. Climats III à V. — Frontières de certaines provinces. —Pointillés rouges le long du Tigre. — Mers : Hyrcanium seu Caspium Maris pars , Persici sinus pars. — Vignette près du Tigre, sans toponyme.
    F. 112v-113 . «Descriptio Sextae Asiae Tabulae». Deux pages, 440 x 685 mm, cadre rose et or. — Arabia felix, Carmania. — Latitude de 9 à 31. Longitude de 65 à 104. Du IIIe au VIIIe parallèles. Climats I à III. — Mers : Arabicus Sinus, Mare Rubrum, Persicus Sinus, Paragonti Sinus, Indici Pelagi Pars. — Certaines îles de la mer Rouge sont colorées en vert ou violet. La plupart laissées en blanc.
    F. 114v-115 . « Descriptio Septimae Asiae Tabulae». Deux pages, 445 x 680 mm, cadre vert et or. —Scythia intra Imaum Montem, Sace, Bactriana. — Latitude de 35 à 63. Longitude de 79 à 144. Du Xe au XXIe parallèles. Climats IV à VII. — Mer : Hyrcanium quod et Caspium Mare. —Légende en minuscules rouges à l’est : « Sacarum regio nomadum est civitates enim non habent nemora et speleas habitant ». — A l’est de l’Imaus Mons, inscription en grec [Ormôtèrion], et en-dessous : « transitus in serica ».
    F. 116 . «Descriptio Otavae Asiae Tabulae». Une page, 350 x 340 mm, cadre rose et or. — Scythia extra Imaum montem, Serica. — Latitude de 35 à 63. Longitude de 140 à 180. Du Xe au XXIe parallèles. Climats IV à VII. — Frontières entre Scythia et Serica.
    F. 117 . «Descriptio Nonae Asiae Tabulae». Une page, 420 x 325 mm, cadre vert et or. — Aria, Paropanisadae, Drangana, Arachosia, Gedrosia. — Latitude de 17 à 39. Longitude de 101 à 120. Du Ve au XIe parallèles. Climats II à IV. — Mers : Indici pelagi pars.
    F. 118v-119 . « Descriptio Decimae Asiae Tabulae». Deux pages, 520 x 680 mm, cadre rose et or. — India Intra Gangem. — Latitude de 11 à 39. Longitude de 109 à 148. Du IIIe au XIe parallèles. Climats I à IV. — Mers bleues : Indicum pelagus, Canthi sinus, Barygazenus sinus, Colchicus sinus, Agricus sinus, Gangeticus sinus. — Passage au sud de l’Inde : transitus in auream navigantium. — Frontières en rouge, pointillés rouges le long du Gange.
    F. 120v-121 . «Descriptio Undecimae Asiae Tabulae». Deux pages, 520 x 525 mm, cadre vert et or. — India extra Gangem, Sinae, Aurea Chersonesus. — Latitude de 8 Sud à 37 Nord. Longitude de 134 à 180. Du Ier parallèle Sud au X parallèle Nord. Climats indiqués au Nord : I à IV. — Mers : Gangeticus sinus, Indicus pelagus, Prasodis maris pars, Magnus sinus, Terodes sinus. —La couleur de la mer a été grattée pour pouvoir écrire lisiblement les légendes, à l’encre noire.
    F. 122 . «Descriptio Duodecimae Asiae Tabulae». Une page, 360 x 345 mm, cadre rose et or. — Taprobane Insula. Latitude de 6 Sud à 13 2/3 Nord. Longitude de 116 à 135. Du premier parallèle Sud au IIIe parallèle. Mers : Indicum pelagus. Légende en capitales dorées : elephantum pascua, comme le nom Taprobane Insula.
    F. 122v-123 . Table des matières.

    Cartes modernes. Elles se suivent sans pages blanches ni texte intercalaires. Elles sont toutes orthogonales, entourées d’un cadre simple doré, sans graduation ni indication de mesures, d’échelle, ou d’orientation. L’esthétique des plans de villes rappelle les cartes de Cristoforo Buondelmonti, en particulier le plan de Constantinople.
    F. 124v-125 . « Ispania Novela ». Deux pages, 460 x 740 mm. Pas d’interruption entre les deux pages. — Toute la péninsule ibérique, jusqu’au Pyrénées ; îles Baléares. Pas d’îles atlantiques. —Les mers sont peintes en bleu-violet. Les noms des mers sont en capitales dorées, les noms des villes importantes en minuscules rouges à côté d’un triangle doré, les noms des autres villes en minuscules noires à côté d’un rond doré. — Aucun nom de région ou de royaume. Noms des fleuves en minuscules noires. Frontières sinueuses rouges. — Mers : mare d’ispagna (Océan Atlantique), istreto di Gubiltera, Balearicum Pelagus. — Les îles ne sont pas colorées. Eviza, Maiolica, Minonica. —Noms modernes pour les villes.Vignette : maison (au Nord de Tolède) : San domenico drasiles.
    F. 125v-126 . « Galia Novela ». Deux pages, 525 x 720 cm. Pas de séparation entre les cadres des deux pages. —France, Flandres, une partie de la Germanie, de l’Italie, une partie de l’Angleterre. Flandia, Ducatus Gelrie, Parte de l’isla d’Inghiltera, Picardia, Ducatus de Bar, Magna Germania, Comitatus Burgundie, Ducatus Borgundie, Britania, Normania, Turonia, Orliens, Sabaudia, Valentinois, Parte d’Italia, Proventia, Pitavia, Aquitania, Parte d’Ispagnia, Sancto Iacobus. — Les noms des régions sont les noms latinisés des provinces modernes, en capitales rouges. — Les noms des montagnes sont les noms latins antiques : Cemenorum Montes pour le Massif Central. — Noms de villes modernes. La localisation des villes proches des Pyrénées correspondent assez mal aux localisations de la carte d’Espagne qui précède. — NB : Praga indiquée au nord-est de la carte. — Mers : Britanicus Oceanus, Oceanus Cantabricus, Galicum Mare. — Vignettes pour certains monuments, et non pour des villes remarquables. ex : templum veneris près des Pyrénées (absent de la carte Ispania Novela) ; Balnea à l’est du Rhône, « temple » près de Saleniso en Bourgogne, maisons dans les Alpes (Mons s. Bernardo) et en Allemagne (Fuste borch), près de Sarla près de la Dordogne. — « Forêt » verte pour les Ardennes : Arduena Silva.
    F. 126v-127 . « Italia Novela ». Deux pages, 530 x 650 mm, pas de séparation entre les pages. — La péninsule italienne, jusqu’aux Alpes. Les pays et les îles limitrophes (Schiavonia, Corsica, Sardignia, Sicilia) sont indiqués en capitales rouges (avec quelques noms de villes) mais laissés en blanc. — Mers : noms antiques ou modernes : golfo di Vinega, Tyrenicum Pelagus, Mare Mediteraneum. — Villes très nombreuses, en minuscules rouges ou noires à côté d’un rond ou d’un triangle doré. — Aucune vignette. — Aucune distinction entre les régions. — Montagnes : réseau serré des montagnes et des vallées fluviales, comme dans les cartes précédentes. — Points bleus dans le delta du Pô pour indiquer vraisemblablement des marécages.
    F. 127v-128 . « Tuscia Novela ». Deux pages, 475 x 830 mm. Pas de séparation entre les pages. — La Toscane, limitée au Nord par la Lombardie et la Romagne. — Mers : Mare de Lione. — Pas de nom de région sur la partie détaillée de la carte. — La plupart des toponymes sont en minuscules noires, sauf quelques noms de villes en minuscules rouges, à côté d’un triangle doré. Aucune vignette. — Le réseau des fleuves et des vallées dans le relief est assez détaillé.
    F. 128v-129 . « Morea Novela ». Deux pages, 550 x 575 cm, pas de séparation entre les pages. — Le Péloponnèse. Mers : Golfo del Arcadia, G. de Vasilio Potamo, Mare Egeum. — Reliefs et fleuves réduits au minimum. —Léger effet de perspective. — Toponymes en minuscules noires. — Nombreuses vignettes de villes, sous la forme de tours carrés entourées de remparts, plus rarement d’églises. — Perspective rendue par des ombres roses.
    F. 1 29v-130 . « Candia Novela ». Deux pages, 290 x 760 mm, sans séparation entre les pages. — La Crète. Mers : Arcipelago, deux fois. — Toponymes en minuscules noires. — Pas de vignette mais des légendes.
    F. 130v-131 . « Egyptus Novelo ». Deux pages, 345 x 755 cm, sans séparation entre les pages. — Le cours du Nil et sa vallée, depuis l’Ethiopie jusqu’au delta. La carte est tournée vers l’est, sans indication d’orientation. — Mers : Mare Rosso (en rouge), Mare degipto, Occeano (au sud). —Vignette évoquant des Pyramides.

    Plans de villes.
    F. 131v . « Mediolano». Une page, 540 x 420 mm. Milan . L’orientation, nord-ouest en haut, n’est pas indiquée. Perspective cavalière. Les noms des bâtiments sont inscrits en-dessous des vignettes en minuscules noires. Rempart circulaire avec douves (un canal encercle la ville et rejoint les fleuves, le Pô et le Ticino, qui traversent Milan). Seize tours carrées et huit portes, dont le Castello Sforzesco, débuté sous le règne de Galeazzo II Visconte en 1368-70. A l’intérieur des murs, des vignettes dispersées situent approximativement les principaux palais et églises, dont les deux types d’architecture sont résumés en haut de la carte, à l’extérieur des murs, par le palais à deux étages et à terrasse crénelée de Tommaso da Bologna, et par l’église Santo Spirito, au clocher pointu et à la nef centrale surélevée. A l’intérieur de l’enceinte, l’une des églises est surmontée d’un dôme et de campaniles : San Lorenzo, près de la porta tesinese (Ticino). Près de la cathédrale Santa Maria (le Duomo), située au centre de la cité circulaire, se trouve la Curia Ducis (sans toponyme). Plus bas vers l’est, l’Ospedale Annunciata désigne l’hôpital de Filarete, construit à partir de 1456. Le célèbre architecte de la Renaissance, lecteur de Vitruve et de Ptolémée, avait conçu le projet de la « cité Sforzinda » idéale, circulaire, dont le plan serait fondé sur la rose des vents dont les principales directions correspondaient aux huit portes de la ville.
    F. 132 . «Venetia». Une page, 540 x 415 mm. Venise . Orientation le sud en haut. Perspective cavalière. Toponymes en noir. L’accent est mis sur les canaux, qui permettent la circulation des embarcations et divisent la ville en sestieri. Les principaux monuments de la ville, églises et palais, sont représentés sans souci de réalisme. On aperçoit sur l’île central la Piazza San Marco, son église, le palais des Doges, et entre eux les deux colonnes dédiées à saint Théodore et saint Marc. Le bâtiment au nord de la place pourrait être le Fondaco dei Tedeschi ou l’arsenal agrandi à partir de 1473 .
    F. 132v . «Florentia». Une page, 510 x 400 mm. Florence . Orientation le sud en haut. Perspective cavalière. Toponymes en rouge. Il s’agit sans doute du plan le plus précis du manuscrit. La ville est représentée entourée de ses remparts, adossée aux collines, où l’on aperçoit l’église San Miniato al Monte, et traversée d’est en ouest par le fleuve Arno. Un affluent de celui-ci, le Mungone, cerne la ville au nord et à l’ouest. Bien que les bâtiments semblent dispersés dans un espace privé de rues, les ponts, les façades sur les quais, les palais et les couvents, sont relativement bien situés. Les monuments sont représentés avec un certain réalisme : on reconnaît au centre le Duomo, le baptistère et le Palazzo Vecchio, plus au sud San Marco, et des bâtiments récents construits par Brunelleschi : le palais des Medicis près de San Lorenzo, l’Ospedale degli Innocenti, Santo Spirito au nord. Une des particularités du plan du ms. latin 4802, comparé à d’autres manuscrits de Piero del Massaio, est la figuration d’arbres dans les jardins et les cloîtres. La maison et le jardin de Vespasiano da Bisticci sont représentés avec les légendes suivantes : Domus Vespasiani et Orti Vespasiani, sans doute rajoutées, puisque l’encre est d’une couleur différente (rouge au lieu de rose pour les autres toponymes).
    F. 133 . «Roma». Une page, 515 x 400 mm. Rome . Orientation le sud en haut. Perspective cavalière. Toponymes en noir. La ville est encadrée par des reliefs et cernée de remparts. Les principaux monuments antiques et chrétiens sont représentés avec un certain réalisme. En revanche, aucun palais n’est figuré. Pas de rue, sauf la via Triumphalis conduisant du Capitole au château Saint-Ange. Les bâtiments dans le quartier du Vatican sont au premier plan, à plus grande échelle.
    F. 133v . «Andrinopoli». Une page, 500 x 390 mm. Andrinople . L’échelle semble différente : les vignettes sont plus grandes que sur les pages précédentes. Perspective cavalière. Pas de toponymes, mais le nom des cours d’eau figure en minuscules noires.Le site de la ville est suggéré par le cours d’eau à droite et en bas de la page. Le centre de la ville est séparé des autres bâtiments par une enceinte carrée. Les monuments ne sont pas dispersés comme sur les autres cartes, mais au contraire regroupés, accumulés, sans distinction de rues et de quartiers. Comme le souligne Naomi Miller, ce type d’images est une évocation imaginaire d’une ville et non à proprement parler un plan ; il ne sert pas vraiment à identifier et situer les bâtiments de la ville les uns par rapport aux autres. Nul effort n’est fait pour évoquer l’architecture orientale.
    F. 134 . «Hostantinopoli». Une page, 500 x 395 mm. Constantinople . Orientation le nord en haut. Perspective cavalière. Ce plan représente la cité d’avant la conquête ottomane, couverte d’églises et de colonnes antiques, mais pas encore de minarets. Au nord Péra entourée de murs et dotée d’un moulin ; la Corne d’Or au nord et à l’ouest ; la mer de Marmara au sud et le Bosphore à l’est. Remparts, monuments : en particulier l’église Sainte-Sophie, l’hippodrome, le monastère du Stoudios.
    F. 134v . «Damaschus». Une page, 515 x 390 mm. Damas . Orientée le sud en haut. Comme pour Andrinople, il s’agit plus d’une vue de ville que d’un plan. Les bâtiments sont de grande taille, sans souci de proportion avec le relief ou la dimension des remparts. Cependant certains aspects de la ville médiévale peuvent être reconnus. Le site est évoqué par des reliefs au nord (le mont Hermon) et plusieurs cours d’eau (le Barada, le A’waj (Parphar) et ses affluents). Une seule grande rue peut-être distinguée au centre de la ville entourée de remparts. Au sud-ouest, la tour du Liban (seul toponyme). A l’intérieur de l’enceinte, des dômes et des terrasses évoquent peut-être les mosquées et les madrasas. Deux légendes en rouge font référence au passé biblique de Damas : le mont où Caïn tua Abel, l’endroit de la conversion de saint Paul.
    F. 135 . «Hierusalem». Une page, 515 x 375 mm. Jérusalem . Orientée l’ouest en haut. Toponymes et légendes en noir. Rempart carré, à demi en ruines, reflétant leur état de l’époque. La ville est représentée sur un plateau dont l’escarpement est visible à gauche, entre les vallées du Cédron et du Hinnon. Les monuments sont représentés comme vus du Mont des Oliviers. Le monument dominant est le Saint-Sépulcre, mais d’autres lieux reliés à l’histoire biblique et aux légendes pieuses, sont indiqués à l’intérieur comme à l’extérieur des remparts, suivant en cela les guides de pèlerins de l’époque.
    F. 135v . «Cairus». Une page, 480 x 360 mm. Le Caire . Orientation le sud en haut. Vue cavalière. Peu de toponymes.Les bras du Nil forment un entrelacs de canaux au milieu desquels sont représentés les bâtiments et un bout de rempart sur la gauche. La forteresse du Sultan, commencée dès 1176 par Saladin, domine la ville . A gauche, l’umea balsami désigne le jardin où la Vierge se serait arrêté lors de la fuite en Egypte. L’arbre à baume pousserait à ce seul endroit, là où, dit-on, poussait un arbre dédié à Isis. Plusieurs jardins sont ainsi représentés avec des arbres, comme sur le plan de Florence. Les bâtiments occidentalisés évoquent eux aussi Florence, notamment le Palazzo Vecchio. On aperçoit à l’extrême gauche de la carte un obélisque dans une flaque d’eau évoquant probablement le nilomètre, et une pyramide.
    F. 136. «Alexandria». Une page, 480 x 375 mm. Alexandrie . Légendes en noir. Orientation le sud en haut.La mer est au premier plan, avec la presqu’île du Phare et l’entrée du port principal , donnant sur l’arsenal et les débarcadères pour les marchandises. Plus à l’ouest, le vieux port. Puis plus haut sur la page, en perspective cavalière, les remparts orthogonaux, avec les habituelles tours et portes. Des éléments de relief sont représentés à l’intérieur des murs de la cité. Sur un promontoire, une tour évoque l’ancienne citadelle de Rhacotis où Osiris, puis Sérapis, furent vénérés. A l’extérieur de la ville, des lieux de culte chrétiens sont dédiés à saint Marc et sainte Catherine. Le phare, détruit par des tremblements de terre successifs, est représenté sous la forme de la citadelle mamelouque de Qait Bey, construite en 1480 comme défense contre les Turcs. De la cité antique au plan orthogonal ne subsiste sur ce plan que la forme rectilinéaire des remparts. Le manuscrit s’achève sur ce plan d’Alexandrie.

Textes du manuscrit

Source des données : Europeana regia

Source des données : Mandragore

Armoiries et marques

Paris, BNF, lat. 4802, f. 2 (Armoiries d'Alphonse V d'Aragon)

Enluminures et décors

Intervenants

Anciens possesseurs

Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Comme deux autres manuscrits de facture voisine (le Vaticanus Lat. 5699 et l’Urbinas Lat. 277 de la Bibliothèque du Vatican), le ms. latin 4802 de Paris a été copié à Florence, dans une belle écriture humanistique, par un scribe d’origine française, Hugo Comminelli (Hugues Commineau) , comme l’indique le colophon du f. 123v , "Claudii Ptolemei viri Alexandrini cosmographie Octavus et ultimus liber feliciter explicitur. Scripsit Ugo Comminelli ex Francia natus. Composuitque Petrus Massarius Florentinus". Le copiste, originaire de Mézières sur la Meuse , a indiqué sa ville natale au f. 126 en petites lettres noires : "Macerie supra Mosa(m)". Après avoir fréquenté la Faculté des Arts de l’Université de Paris, où il parvint à la maîtrise en 1455, le copiste vint à Florence où il est documenté à partir de 1469. Le ms. était destiné au fils de Ferdinand 1er d’Aragon , le futur roi de Naples Alphonse II (1494-1495). De 1458 à 1494, il portait le titre de duc de Calabre, avec les armes qui figurent au f. 2 .
    Le ms. n’est pas daté, mais un détail du plan de Rome, le pont Sixte IV, construit entre 1473 et 1475, atteste qu’il est postérieur à cette date . Il a été réalisé par ailleurs avant 1480, dernière année possible pour la mort de Pietro del Massaio , dont le nom figure également dans le colophon comme artisan du manuscrit. Ce dernier est probablement l’auteur des cartes et sans doute des décors, cadres et banderoles, qui les entourent, tandis que les enluminures et les illustrations sont de la main de Francesco Rosselli , lui aussi peintre florentin, qui a aussi réalisé le frontispice du ms. BnF latin 8834 . Il est possible, selon A. Duval-Arnould, que Piero del Massaio ait eu sa propre bottega de copiste, mais il a surtout travaillé à plusieurs reprises pour le libraire influent Vespasiano da Bisticci , dont la maison et le jardin sont représentés sur le plan de Florence ( 132v ), avec les légendes, ajoutées en rouge : "Dom(us) vespasiani et ortus vespasiani".
    L’arrivée de ce volume dans les collections royales françaises est controversée. Il pourrait avoir été rapporté de Naples par Charles VIII, roi de France, dès 1495, comme le laisse supposer sa présence dans la Librairie royale de Blois dès 1518. Il pourrait aussi correspondre à l’exemplaire de Ptolémée acheté par le cardinal Georges d'Amboise au roi Frédéric III d'Aragon , alors exilé en France, et correspondre dans l’inventaire du château de Gaillon daté de 1508, au "Ptholomeus, en grant volume, couvert de cuyr rouge, garny de fermaus de laton en façon de coquille" . Il aurait alors rejoint les collections royales sous Louis XII et aurait rejoint à cette époque la Librairie royale de Blois (inventaires de 1518 n° 1235 et de 1544 n° 1124). Le ms. a été transféré dans la Bibliothèque royale de Fontainebleau en 1544 avec l’ensemble des collections royales et y a reçu sa magnifique reliure, une des plus belles créations de l’atelier de Fontainebleau.

Bibliographie

  • A. Duval-Arnould, "Les manuscrits de la Géographie de Ptolémée issus de l'atelier de Piero del Massaio (Florence, 1469-v. 1478)", dans Humanisme et culture géographique à l'époque du Concile de Constance. Autour de Guillaume Fillastre. Actes du colloque de Reims (18-19 nov. 1999), Brepols, Turnhout, 2002, p. 228-244.
  • M.-P. Laffitte, « A propos du ms. latin 4802 : un exemple de restauration », dans Revue de la Bibliothèque nationale, 24 (1987), p. 43-54.
  • M.-P. Laffitte, « Un capolavoro fiorentino per Alfonso duca di Calabria », dans La Biblioteca reale di Napoli al tempo della dinastia aragonese, Naples, 1998, p. 269-276.

Vie du livre

Sources des données