Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Latin 4850

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  • Titre attesté :
    • Atlas de cartes marines: mer Méditerranée et mer Noire.
  • Autre forme de la cote :
    • Département des manuscrits, Latin, 4850
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Latin 4850
    • Paris. BnF, Latin 4850
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Date de fabrication :
  • Lieu de fabrication :
  • Écriture :
    • Ecriture italienne.
  • Décoration :
    • Venise.
      7 cartes.
  • Support : Parchemin.
  • Composition :
    • 7 doubles feuillets collés sur 6 ais de bois et sur les contre-plats de la reliure.
  • Dimensions :
    • 240 x 150 mm.
  • Aspects codicologiques :
    • 7 doubles feuillets collés sur 6 ais de bois et sur les contre-plats de la reliure. 240 x 150 mm.
  • Reliure :
    • Reliure italienne de peau retournée verte du XVe s.sur ais de bois.

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Atlas de cartes marines: mer Méditerranée et mer Noire.

    Description générale des cartes: Tout le bassin méditerranéen et la mer Noire sont représentés en plusieurs cartes marines.
    Construction : Orientation : toujours le Nord en haut. — Echelles dans les marges, en haut et en bas, subdivisées en cinq par des points noirs et des ronds rougese . — Lignes de rhumbs : un système principal de 230 mm environ à seize centres secondaires, dont certains ne sont pas visibles (en haut et en bas). Les huit vents principaux sont indiqués par des traits noirs ou bruns, les huit demi-vents par des traits verts, et les seize quarts de vents par des traits rouges, qui ne joignent que les centres secondaires, et dont une partie seulement est prolongée jusqu’au bord de la carte.Pointes de compas sur les centres secondaires et parfois sur le centre principale . — Tracé des côtes à l’encre noire, simplifié : trait ou arc de cercle d’un point à un autre, accentuant les accidents géographiques.
    Nomenclature : Les terres et les mers sont laissées en blanc, sans nom de région. Aucun signe à l’intérieur des terres. — Bancs de sables figurés par des points rouges. Croix et points noirs pour les récifs. — Les îles sont colorées en bleu, vert, rouge, mais ne portent jamais de blason. — Les toponymes sont inscits perpendiculairement à la côte, sauf exception, et à l’encre noire ou rouge. Il n’y a pas de vignette (sauf éventuellement pour Venise). — Seules les embouchures des fleuves sont indiquées, souvent colorées de plusieurs couleurs. — Aucune indication pour les vents, pour le relief ; aucune légende.
    Détail des cartes de l’atlas: Chaque feuille occupe une double page . — Les cartes sont encadrées d’un double filet noir, coloré sur les côtés alternativement de rouge, vert ou bleu.
    F. 1. Sud de l’Irlande et de l’Angleterre. Côtes d’Europe de brod, au nord de frandra (Flandre), à noya et muros en Galice. — Dimensions intérieures du cadre de la carte : 235 x 300 mm. — Échelles : 5 graduations rouges dans la marge sud de la carte, sur la page de droite. 1 division = 10 mm. — Lignes de rhumbs : un système de rhumbs de 235 mm de diamètre, centré un peu à l’ouest de la Bretagne (près d’Ouessant). Pointes de compas visibles sur les centres secondaires. Les lignes et les toponymes en rouge ont sans doute été tracés en dernier. — Points rouges pour les bancs de sable (nord de la Bretagne). — Îles colorées en teintes plates : vert, bleu, rouge. En Irlande insule ccclxviii. — Fleuves : embouchure indiquée par deux traits parallèles, parfois estuaires. Aucun coloré.
    F. 2. Côtes d’Espagne de scô ander( Santander) à rosa (golfe de Rosas) ; côtes d’Afrique du Nord, de nesegam (au sud de Sale), à saico et bilasia, à l’est du gulfo de bogea (Golfe de Bougie). — 222 x 300 mm. — Échelles : graduations rouges dans les marges, deux en haut de 6 divisions, chaque division = 11 mm, et deux en bas, chacune 5 divisions de 11 mm. — Lignes de rhumbs : Un système de 230 mm de diamètre, centré au sud de l’Espagne. Pointes de compas sur les centres secondaires. — Iles colorées, en particulier les Baléares en bleu, jaune (Majorque), rouge. — Fleuves : Estuaire (du Guadalquivir), à côté du toponyme en rouge sibilia (Séville).
    F. 3. Côtes méditerranéennes. Côtes d’Europe de Tortosa en Espagne à scô vico au nord de brandisi (Brindisi) en Italie. Côtes d’Afrique du Nord de orani (Oran) à capexa ( ?) au sud de Sfaxi (Sfax). — 223 x 300 mm. — Échelles : deux en haut et deux en bas, chacune de 6 divisions de 10 mm. — Lignes de rhumbs : un système de 230 mm environ, centré sur la Sardaigne. — Îles colorées en teintes plates : Majorque en bleu, Corse en jaune, Sardaigne en vert, Sicile en jaune. — Bancs de sable : points rouges autour du golfe au sud de Sfax (golfe de Gabès).
    F. 4. Côtes d’Italie et de Grèce de Roma à l’île de Rhodes. Îles de la mer Egée. — 225 x 300 mm. — Échelles : quatre. Deux en haut de 6 divisions de 11 mm, deux en bas de 5 divisions de 11 mm, 5 subdivisions ( points noirs). — Lignes de rhumbs : un système de 230 mm centré sur la côte nord-est de la Grèce, près de laligua. — Îles colorées en teintes plates, bleu, jaune, rouge, vert. La Sicile et Nègrepont sont en jaune, la Crète en vert, Rhodes et Mytilène en bleu. — Villes : Venise (Venezea) est représentée par un golfe parsemé des points rouges des bancs de sable, et de deux « bâtiments » à créneaux face à face, l’un vert, l’autre jaune, pouvant suggérer les façades des palais de part et d’autre des canaux.
    F. 5. Côtes Méditerranéennes. Côtes d’Europe de la Sardaigne et le sud de la Corse, jusqu’à la Crète. Côtes d’Afrique du Nord de marza caris (à l’ouest de bizerte) à punta de ramida, et porto Salom (Salûm ). — 221 x 330 mm. — Échelles : deux en haut, 4 divisions de 10 mm, deux en bas, 6 divisions de 10 mm, et 5 subdivisions par des points noirs. — Lignes de rhumbs : un système de 230 mm de diam. centré au sud de l’Italie. — Îles colorées en teintes plates : Sardaigne et Crète en vert, Sicile en jaune.
    F. 6. Méditerranée orientale. Côtes d’Europe, d’Asie et d’Afrique du Nord, de avica et Larta en Grèce, au nord du Golfe de Corinthe, à acellis et zunara, en actuelle Lybie (Baie de Bueb). — 221 x 300 mm. — Échelles : deux en haut, et deux en bas, 6 divisions de 11 mm, 5 subdivisions. — Lignes de rhumbs : un système de 230 mm de diamètre, centré au sud-est de la Crète. — Îles colorées en teintes plates : Crète en vert, Chypre en jaune. — Fleuves : delta du Nil coloré en jaune, bleu et vert. Toponyme en rouge, parallèle à la côte et à l’intérieur des terres : Lochayre et babelonea.
    F. 7. Mer Noire depuis le détroit des Dardanelles (dardanello et gavipoli, Gallipoli). Devise « solus in orbe » en bas à droite. — 218 x 300 mme. — Échelles : deux en haut et deux en bas, 4 divisions de 10 mm, 5 subdivisionse. — Lignes de rhumbs : un système centré sur la mer Noire, 230 mm de diamètre. Les lignes vertes et rouges sont pâlies (les toponymes en rouge semblent avoir été tracés après ces dernières)e. — Îles peu nombreuses, coloréese. — Fleuves : delta du Dniepr coloré (flumen enexe). La lagune et le golfe (Gulfo de nigropola) sont représentés, ainsi que les bancs de sable autour de la Crimée (points rouges). Le delta du Danube, appelé flumen vecina, est laissé en blanc, sauf deux petites îles en bleue. — Constantinople est indiquée en rouge, mais pas Péra.

Texte du manuscrit

Source des données : Mandragore

Enluminures et décors

Anciens possesseurs

Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Le style de cet atlas rappelle la sobriété des atlas et des cartes réalisés à Venise. L’importance donnée à Venise, et l’abondance des graphies en z (par exemple, Frezur pour Fréjus) font également penser à une origine vénitienne, et rappellent également le style de Grazioso Benincasa. L'écriture, évoluée mais pas encore humanistique, pourrait dater des premières années du XVe siècle. Une devise non identifiée, « Solus in orbe », a été ajoutée au dernier feuillet (7) sur une inscription grattée, à l’emplacement où certains portulans vénitiens portent une indication d’auteur.
    Les cartes sont collées sur de fines planchettes de bois, selon un système déjà utilisé par le cartographe Pierre Vesconte au début du XIVe siècle. Elles étaient sans doute destinées à un usage sédentaire.
    Cet atlas provient vraisemblablement de la bibliothèque des ducs de Milan à Pavie, dont l’inventaire de 1459 mentionne une « mappamundo » (Pellegrin, op. cit.). La reliure de peau retournée verte est d'un type courant dans la bibliothèque de Pavie. Le manuscrit a été rapporté en France par Louis XII, qui s'est emparé en 1498 d'une grande partie de la collection des ducs de Milan et il porte au f. 7 la mention « Seste maquemonde est au roy Loys XIIe ». Il a ensuite fait partie de la Librairie royale de Blois : au f. 1, on lit la cote "13" qui correspond à la place et à la description du manuscrit dans l'inventaire de 1518 de la Librairie royale de Blois: "... S'ensuit ce qui est dedans ung coffre carré de boys de sapin... [13] Mapemonde pour naviguer; item une mapemonde pour naviguer faict en maniere de livre, couvert de vert" (Omont, Anciens inventaires, I, p. 51 n° 335). Il est aussi décrit dans l'inventaire de 1544 de la Librairie royale de Blois: "Inventaire des livres estans aux casses... Livre où sont contenuz sept tables de navigations en fueilletz de boys, cuir" (Omont, Anciens inventaires, I, p. 253 n° 1763). On le retrouve enfin peut-être sous la descrIption "Descriptio insularum" dans le catalogue de la Bibliothèque du roi à Paris à la fin du XVIe siècle (Omont, Anciens inventaires, I, p. 295 n° 640).

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