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IIIF manifest
Digitisation:
Data Source: BnF Archives et manuscrits
De cette copie, probablement tourangelle, des œuvres de Macrobe, il ne subsiste qu'environ un tiers du volume original. En effet, la majeure partie devait être constituée par les sept livres des Saturnales dont seul le folio initial témoigne de leur présence (f. 112). La portion conservée contient l'intégralité du commentaire au Songe de Scipion, sixième livre du De Republica de Cicéron, auquel il manque uniquement la page réservée au titre. À l'origine, le ms. ne comprenait que le texte, des espaces avaient été laissés en réserve pour les diverses figures qui accompagnent ordinairement le commentaire. On distingue nettement deux séries d'additions : les diagrammes et mappemondes sont, soit le fait du glossateur principal (s. IX med.) et dans ce cas, les schémas ont été placés dans les réserves prévues initialement à cet effet (f. 61v, 68r, 81r, 85v et 89v mappemonde de droite) ; soit de beaucoup postérieurs, au XIIe s., et ont été ajoutés dans les marges (f. 12r, 15r, 18r, 18v, 26r, 60r, 73r, 76r et 89v, mappemonde de gauche). Le ms. a été corrigé par Loup de Ferrières (f. 89v, sur grattage, et remplacement des f. 108r-109v, pour les interventions les plus importantes). Les remerciements que Loup adresse à Adalgaudus (voir Pellegrin, 1957, p. 23) dans une missive datée de la fin 840 ou du début de 841 confirment ce travail de révision entrepris par le savant carolingien : « J’ai, de mon côté, de nombreux remerciements à te faire pour m'avoir prêté un secours fraternel dans la correction du Macrobe, quoique je préférerais voir le livre dont tu m'as envoyé une feuille détachée. C'est, en effet, un travail fait avec soin en vérité honorable et fort méticuleux. (Habeo uero tibi plurimas gratias, quod in Macrobio corrigendo fraternum adhibuisti laborem, quamquam librum, cuius mihi ex eodem folium direxisti, praeoptarem uidere. Est enim reuera uenerabilis et exactissimae diligentiae.) » (lettre n° 21 Levillain, p. 106-111). — Il est envisageable, selon La Penna, 1950, p. 179-180 et 180, n. 1 que les f. 108 et 109 aient été copiés par Loup d’après le f. envoyé par Adalgaud. Il les aurait ensuite insérés dans le ms. à l'emplacement convenable. De plus, il faut probablement attribuer à Loup les notes tironiennes qui signalent les endroits où les diagrammes faisaient défaut. Certains ont voulu voir l'intervention d'un autre glossateur sur l'ensemble du texte, portions autographes de Loup incluses. Ce second glossateur serait responsable des liaisons et des césures entre les mots, des manchettes, de plusieurs réintégrations de portions de texte et très probablement aussi des diagrammes. Le f. 89v serait à cet égard particulièrement révélateur de la proximité des interventions de Loup avec celle du glossateur principal, puisque Loup gratte en grande partie le texte, dont il conserve les quatre premières lignes et réécrit le texte de manière condensée pour ménager l'espace nécessaire à la mappemonde. Toutefois, selon Véronika von Büren, Loup serait le glossateur principal du manuscrit. La souscription (f. 67v) proviendrait d'un exemplaire du Ve ou VIe s., d'après la forme de certaines lettres capitales (Texts and Transmission, 1983, p. 224 ; Caiazzo, 2005, p. 173); introduite par le même signe en forme de Y qui est utilisé pour signaler les réintégrations de texte (voir par ex. f. 10v), elle a probablement été ajoutée par le glossateur principal (Caiazzo, 2005, p. 173), tandis que selon von Büren, 1993, p. 87, elle serait de la main de Loup (sur cette souscription, voir aussi L. Traube, Vorselungen und Abhandliungen, Munich, 1910, p. 123-125 ; Texts and Transmission, 1983, p. 224 ; Colophons des mss. occ., 1965, I, p. 189, n° 1522, et 1967, IV, p. 93, n° 12838). Il est donc très probable aussi que la plupart des variantes signalées en marge du ms. trouvent une origine identique, car lors de son travail de collation, le glossateur principal a quelque fois identifié les variantes, signalées par trois points en triangle, par la note tironienne signifiant alter et à une occasion par celle ayant le sens d'antiquus (f. 39v). Le glossateur principal est responsable des monogrammes Nota et de certaines notes tironiennes, comme celles qui reprennent les mots du texte au f. 75v : id genus ; il utilise un e caudata, dont la cédille descend très bas sous la ligne (cf. f. 42v stelle, etc.). Pour l'essentiel, les marginalia produits par ce glossateur donnent des variantes de lectures (par ex. f. 20r, à genuino du texte, correspond en marge le signe tironien alter introduisant la variante uel genuinum) et comblent les lacunes de textes (par ex., au f. 10v un oubli conséquent au texte a été réintroduit dans la marge inférieure ; voir aussi f. 11v, etc.) ; le glossateur principal relève aussi les mirabilia et résume le contenu des passages visés (cf. par ex. f. 5r : De diuersitate somniorum ; somniandi modi) ; ses interventions sont parfois notées sur plusieurs lignes sous la forme d'un pavé de texte à la forme de triangle retourné (sur ce point, voir Pellegrin, 1957, p. 30 ; au sujet des Nota attribuables soit à Loup soit à Heiric, par imitation, voir la liste des mss. qui les présentent chez Pellegrin, 1957 et von Büren, 1993, p. 83-85; à compléter avec Bischoff 2007 [1975], p. 123 et 127). L'ensemble de ces observations coïncide avec les faits relevés sur d'autres mss. du cercle de Loup de Ferrières et de ses disciples (notamment les mss. Paris, BnF, NAL 1594 et lat. 7496, où les Nota et les signes d'insertion de texte sont strictement identiques à ceux présents ici).
f. 1-111v. MACROBIUS AMBROSIUS THEODOSIUS, Commentarii in somnium Scipionis: f. 1-68r. Livre 1 : « Inter Platonis et Ciceronis libros quos de republica uterque constituit (…) sed hic inhibita continuatione tractatus ad secundi commentarii volumen disputationem sequentium reservemus. (…) Macrobii Ambrosii Theodosii v. C. et inl. De somnio Scipionis liber I expl(icitus) » ; avant la formule d'explicit, la souscription de Symmache a été ajoutée en capitales à la fin du texte, f. 67v: « Aur(elius) Memm(ius) Symmachus v.c. emendabam uel disting(uebam) meum Ravennae cum Macrobio Plotino Eudoxio v. c. » ; Lacune du titre ; il devait se trouver au verso du premier f., déjà manquant au XIIe s. (cf. les grandes capitales rubriquées f. 68v et 112r). Le f. 68r contenait à l'origine seulement les deux lignes de l'explicit en capitales rubriquées, copiées en bas du f., laissant en réserve la totalité de la page pour un diagramme, qui a été ajouté postérieurement, comme l'inscription marginale en note tironienne le signale deest rota. Ce diagramme est constitué de quatre cercles concentriques de rayon différent avec chacun une légende : orbis aeris ; spera terrae ; ainsi qu'une suite de lettres formant des repères, dans le cercle intérieur : a, b, c, d et à l'extérieur du diagramme : e, f, g, l, m. f. 68v-111v. Livre 2 : « incipit liber secundus. Superiore commentario (…) philosophiae continetur integritas. » (éd. F. Eyssenhardt, Leipzig, 1893 ; Willis, 1963 et révisée, 1970, voir La Penna, 1950, p. 177-178 et Eastwood, 1994, p. 138 à propos de ces éditions ; nouvelle éd. M. Armisen-Marchetti, Paris, 2001-2003). L'absence de la formule d'explicit à la fin du commentaire et les trois espaces qui ont été laissés vacants dans le texte pour les mots du modèle que le scribe n'a pas réussi à lire, laissent penser que cette copie a été réalisée d'après un modèle dont la fin était endommagée.
f. 112r-v. MACROBIUS AMBROSIUS THEODOSIUS, Saturnalia (frg. du début du premier livre des Saturnales) : « Incipit eiusdem Saturnaliorum liber I. Multas uariasque (…) quaesiuimus commitemus » (Sat. 1, 1-6, p. 1.1-2.23 éd. Eyssenhardt, Leipzig, 1893).
Data Source: Europeana regia
Copié à Tours dans le premier quart du IXe s., vers 820, sous l'abbatiat de Fridugise (Rand et Jones, 1934, p. 100-101, n° 70A), le ms. devait se trouver à Ferrières peut-être dès 840/841 (lettre à Adalgaudus, selon la datation de Levillain), où il reçu ses premières corrections de la part de Loup de Ferrières ainsi que les mentions signalant l'absence des schémas. Si l'on considère la proximité du travail de Loup de Ferrières avec celui du glossateur principal, il n'y fut achevé que plus tard (voir Gautier-Dalché, 1998 p. 120-121, n° 16-17 ; Eastwood, 2007, p. 20 n. 46). Il est possible ensuite que le ms. soit passé par Saint-Germain d’Auxerre ; c'est donc peut-être à Auxerre, après la perte du f. initial, qu'un titre a été ajouté au XIIe s. (en haut du f. 1r) : « Macrobii Ambrosii Theodosii, v(iri) c(larissimi) et inl(ustris). Commenta ex Cicerone in somnium Scipionis ». Cet ajout permet au demeurant de restituer l'explicit copié par Heiric (?) dans la marge inférieure du f. 111v, « …] Cicerone in somnium Scipionis explicuerunt feliciter ». Cette addition était encore lisible dans son intégralité quand le bibliothécaire (auxerrois?) a noté le titre au XIIe s., puisqu'elle a été en grande partie perdue seulement lors de la rognure après son arrivée à Fontainebleau, probablement entre 1544 et 1569, dans la bibliothèque du souverain Charles IX (†1574). On note un ex-libris gratté en haut du f. 1 (illisible) qui tend à prouver qu'il eut un possesseur intermédiaire entre l'institution religieuse qui le conserva au Moyen Âge et la bibliothèque du roi. Il ne semble pas que le ms. ait figuré parmi les volumes de la Librairie royale avant le milieu du XVIe s., dans la mesure où il n'est pas mentionné dans les inventaires de Blois de 1518 et 1544, contrairement à ce que pensait Arnauldet (dans Le Bibliographe moderne, XIV 1910, p. 301, n° 953, d'après Pellegrin, Scriptorium 5, 1951, p. 278). Toutefois, il pourrait s'agir du n° 1308 de l'inventaire succinct de Paris (fin XVIe s.): « Somnium Sipionis (sic) » (Omont, Inventaires, I). La trace la plus récente laissée sur ce ms. par un lecteur est un essai de plume du XVIIe s., en partie grattée dans la marge inférieure du f. 93v : « Clovis Bignon fis de Filibert (?) Bigon (sic) [… » ; il paraît difficile de relier ce Louis Bignon avec le frère du même nom de l'Abbé Bignon, prédicateur de Louis XIV et bibliothécaire du roi. Ce manuscrit est ensuite mentionné dans tous les anciens catalogues de la Bibliothèque du roi.
Data Source: Biblissima
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