Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Supplément grec 1013

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  • Other Form of the Shelfmark :
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Supplément grec 1013
    • Paris. BnF, Supplément grec 1013
    • Supplément grec 1013
  • Held at : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Languages : Greek
  • Author : Aristophane (0445?-0386? av. J.-C.) | Dirk Canter (1545?-1617)
  • Date of Origin :
  • Support Material : Papier.
  • Composition :
    • ff. 226 (— 192. 193, + 128 . 198 , + une quarantaine de ff. additionnels, v. plus bas), 2 col., nombre de lignes variable.
  • Format :
    • mm. 320 × 205.
  • Codicological details :
    • ff. 226 (— 192. 193, + 128 bis. 198 bis, + une quarantaine de ff. additionnels, v. plus bas), 2 col., nombre de lignes variable. mm. 320 × 205.
  • Binding :
    • Reliure veau raciné, dos cuir rouge au chiffre de Louis XVIII ; titre au dos, en lettres dorées : FRAGMENTA COMICORUM.

Contents

Data Source: BnF Archives et manuscrits

  • Fragments des poètes comiques grecs, deuxième partie de la Collection formée par THÉODOR CANTER (dont le premier volume constitue aujourd'hui le ms. Bodleianus 17001 [= D'Orville 123 = ancien Auct. X. 1. 4, 21] ; cf. F. Madan, A Summary Catalogue of western manuscripts in the Bodleian Library at Oxford..., t. IV, Oxford 1897, p. 67). Manuscrit autographe (cf. Paris. Suppl. gr. 329 et 518), augmenté de nombreuses additions dues à d'autres mains, l'une ayant ajouté une traduction latine en regard ou au-dessous de presque chaque fragment, tandis qu'une autre a fait précéder d'une notice en latin les fragments d'un bon nombre de poètes. Une main distincte des précédentes, celle d'André Schott (v. plus bas), a donné des titres aux subdivisions du volume.

    1Sous le titre (f. 2) Fragmenta Comicorum graecorum, pars altera ; ex biblioth. Th. Canteri, sont recueillis (ff. 1-208v) les fragments de cent quarante trois poètes (certains représentés par la seule mention de leur nom chez un scholiaste ou un compilateur) : le premier (f. 1v) est Alexandros, le dernier Hippothoon (rangé d'ordinaire parmi les poètes tragiques, de même que Moschion, qui figure ici aux ff. 117v-118, mais dont A. Schott a fait précéder les fragments de l'incription : Poeta tragicus) ; Aristophane est omis (v. ci-dessous), et la collection mêle sans ordre apparent des représentants de toutes les époques de la comédie grecque.

    2(ff. 209-222v) Fragments des comédies perdues d'Aristophane, sous le titre Aristophanis comœdiarum quae interciderunt reliqua ; ex biblioth. And. Schotti. Ce travail de Th. Canter, confié par lui à André Schott, fut utilisé par ce dernier dans l'édition des fragments d'Aristophane qu'il donna en collaboration avec G. Coddaeus (Aristophanis fragmenta a Gulielmo [sic] Cantero jam pridem collecta..., Leyde 1625, pp. 9-53 ; dans la préface, p. 6, Schott restitue le prénom exact : « Theod. Cantero... »).

    3(ff. 225-226) Fragments anonymes, sous le titre Incertorum comicorum graec. reliqua.

    Sur les ff. additionnels 223 et 224v, une main distincte de toutes celles qui ont été déjà mentionnées a dressé une sorte de table, incomplète, du contenu du volume, avec quelques notes diverses, parmi lesquelles une liste des auteurs que doit comporter le tome I.

    Le Bodleianus 17001 et notre manuscrit, ainsi que le Bodleianus 17000 [= D'Orville 122] (travail similaire effectué par Th. Canter sur les fragments des tragiques), furent d'une grande utilité à Hugo Grotius dans l'élaboration de son édition des Excerpta ex tragœdiis et comœdiis graecis, tum quae exstant, tum quae perierunt... (Paris 1626, v. dernière page de la préface, reprise dans Fabricius-Harles, Biblioth. graeca, t. I, Hambourg 1790, p. 748).

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Notes

Data Source: BnF Archives et manuscrits

  • Une lettre d'André Schott à Hugo Grotius (éd. J. Brandt, Clarorum virorum epistolae C ineditae, Amsterdam 1702, ep. XI, p. 33) nous apprend que Th. Canter composa le présent recueil (ainsi que les autres volumes similaires) durant son exil à Anvers : l'époque de la composition se situe donc dans les années 1610-circa 1615 (selon C. Burman, Trajectum eruditum, Utrecht 1738, p. 71, l'exil commence en 1610, et la date où Canter se rendit à Leeuwarden n'est pas précisée ; mais elle ne dut pas précéder de beaucoup celle de sa mort, à savoir 1617). Cette datation n'est pas contredite par l'examen des filigranes des feuillets primitifs, qui tous portent des marques rhénanes ou hollandaises en vigueur vers la fin du XVIe siècle ; les filigranes se répartissent ainsi : a) ff. 27-133 (sauf ff. additionnels portant les marques b ou c) : Aigle bicéphale dans un écu, avec la devise de Charles-Quint (Plus oultre), type se rapprochant des n°s 333-337 de Briquet, sans coïncider avec aucun d'eux ; b) ff. 2-26. 115 ter. 115 quinquies. 115 sexies. 116 bis. 134-208 : Armoiries [Crosse portée sur la poitrine d'un aigle] (= Briquet, n° 1365) ; c) ff. 43 bis. 209-226 : Armoiries [Tour] (= Briquet, n° 2291).
    Une quarantaine de feuillets de tout format (allant d'une minuscule languette à des feuillets de surface égale à celle des feuillets primitifs) ont été intercalés après coup, aussi bien par Canter que par les auteurs d'additions postérieures, ces derniers utilisant également des blancs laissés par Canter sur les feuillets tant primitifs qu'additionnels. Les' feuillets surajoutés se distribuent comme suit : α) ajoutés par Th. Canter : ff. l. 4 bis. 18 bis. 18 ter. 22 bis. 26 bis. 36 bis. 43 bis. 45 ter. 56 bis. 56 ter. 60 bis. 89 bis. 93 bis. 115 ter. 115 quinquies. 115 sexies. 116 bis. 117 bis. 134 bis. 136 bis. 136 ter. 159 bis. 160 bis. 170 bis. 198 ter. 199 bis. 202 bis ; β) ajoutés par la main qui a transcrit les traductions latines des fragments : ff. 20 bis. 20 ter. 45 bis. 54 bis. 93 ter. 112 bis. 115 bis. 115 quater. 115 septies. 159 ter. 173 bis ; γ) ajoutés par la main à qui sont dues les « vitae » d'un bon nombre de poètes : ff. 6 bis. 112 ter (au recto de ce feuillet, 2 petits portraits d'hommes gravés, chacun dans un médaillon, le second accompagné du nom Leonardus Vechelius) ; δ) ajoutés par une quatrième main, qui y a porté une sorte de table : ff. 223 et 224. Aucun feuillet additionnel ne contient de traces de l'écriture de la cinquième main, celle d'André Schott, qui s'est borné (v. plus haut) à inscrire des titres sur les ff. 2. 117v. 209. 225 ; mais il faut noter que l'activité de la seconde main s'est probablement exercée sur l'ordre de Schott, qui lui aura fait transcrire des traductions latines tirées d'éditions antérieures (cf. le témoignage de Grotius vers la fin de la préface citée précédemment).
    Il convient de distinguer des feuillets additionnels deux feuillets bis dus à la seule négligence de Canter effectuant le numérotage : ce sont les ff. 128 bis et 198 bis (dans chaque cas, Canter a noté deux fois le même nombre) ; inversement, son foliotage a sauté de 191 à 194. Notons enfin que ce numérotage de première main cesse avec le feuillet 208 : les deux dernières parties du recueil durent avoir, temporairement, une histoire différente de celle de la première (v. plus bas).
    Un certain nombre de pages sont restées vides d'écriture, à savoir : ff. 6 bisv. 20 bisv. 22 bisv. 36 bisv. 45 bisv. 45 terv. 54 bisv. 55v-56. 56 bis. 84-86v. 89 bis. 93 bis. 93 ter. 115 quaterv. 117 bisv. 159 bis. 160 bisv. 188v. 189v. 194v. 196. 208. 210. 215v. 218. 223v-224. 226v (suivi de cinq ff. non numérotés, également blancs). Les feuillets 48. 205. 208 sont irrégulièrement mutilés, les ff. 210. 212. 215. 218 amputés de moitié dans le sens vertical.
    Parmi les 144 poètes représentés dans le recueil, soixante-sept sont signalés dans la gouttière, chacun par une languette de parchemin dépassant du premier feuillet de ses fragments : sur la languette, un nom (ou deux) avec numéro d'ordre ; le n° 1 est Anaxandrides, le n° 67 Aristophane.
    Les témoignages d'André Schott déjà cités (lettre à Grotius du 29 juillet 1623, et préface à l'éd. de 1625 des fragments d'Aristophane) établissent que Theodor Canter, avant de retourner mourir en Hollande, confia au jésuite d'Anvers ses recueils de fragments des poètes grecs, tant tragiques que comiques. Dans notre ms. (tome II de la collection consacrée aux comiques), les parties 2 et 3 semblent avoir eu une destinée en partie distincte de celle de la première (ff. 1-208 seuls numérotés de la main de Canter) : vraisemblablement, celle-ci et celles-là ne furent pas remises en même temps entre les mains de Schott (v. aussi la différence de rédaction qui sépare la marque de possession du f. 2 de celle du f. 209). Toujours est-il que la partie 2 de notre ms., utilisée directement par Schott (éd. citée des fragments d'Aristophane) échappa au sort commun des recueils de Canter, qui restèrent en souffrance chez un imprimeur français établi à Genève, Pierre de La Rovière, à qui Schott les avait confiés aux fins de publication. Après la mort de cet imprimeur négligent, Schott demande à Grotius (lettre citée) d'intervenir auprès des héritiers pour récupérer les documents ; ce qui fut fait, et Grotius put utiliser les travaux de Canter dans son édition d'Excerpta (Paris 1626) mentionnée plus haut. Les mss passèrent ensuite dans la bibliothèque de Peter de Fransz (Francius, † 1704, cf. Pieter Burman le jeune, dans la préface à son édition Aristophanis comœdiae undecim, Leyde 1760, p. 17, et Fabricius-Harles, Biblioth. graeca, I, p. 747, n. yy). A l'étape suivante de la transmission, notre ms. se sépare des autres recueils, qui, vers 1737, étaient propriété de Pierre d'Orville (v. J. Ph. d'Orville, Critica Vannus..., Amsterdam 1737, p. 251, cité par Caspar Burman, op. laud., p. 73) ; à la mort de celui-ci (1739) ils passèrent dans la fameuse bibliothèque de son frère, Jacques Philippe d'Orville (cf. P. Burman le jeune, loc. cit.), et, partageant jusqu'au bout le sort de la riche collection de mss réunie par ce dernier, ils parvinrent enfin à la Bibliothèque Bodléienne, d'Oxford, en 1804 (v. le catalogue de F. Madan, lom, cit., pp. 37 et 66-67). Notre ms., cependant, ne suivit pas ce chemin, mais vint en possession d'Eusèbe Renaudot, qui le légua en 1720 à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés (étiquette impr. collée sur le f. 2 : Ex Bibliotheca V. Cl. Eusebii Renaudot quam Monasterio sancti Germani à Pratis legavit anno Domini 1720). Lors du transfert des mss de Saint-Germain-des-Prés à la Bibliothèque nationale (décembre 1795-février 1796, v. L. Delisle, Le Cabinet des Mss, t. II, Paris 1874, p. 49), notre volume fut mêlé à un paquet de mss du fonds Coislin, arrivé à l'abbaye en 1735 (v. ibid., p. 46) ; une étiquette collée sur le feuillet de garde qui précède le f. 1 porte en effet : 34e Paquet. Mss. Grecs de St Germain des Prés. N° 117 bis = 117 ter =118= 119=120 ; cette étiquette est de la même main et de même présentation que toutes celles que l'on a relevées dans le fonds Coislin (v. R. Devreesse, Le Fonds Coislin, Paris 1945, p. XIV), et l'on peut voir au début du Coislin 114 l'étiquette du paquet précédent, le 33e, comportant les mss Coisl. 114 à 117 (ibid., p. 106), ce qui concorde parfaitement. Durant la majeure partie du XIXe siècle, le ms. fut donc considéré comme le Coisl. 117 bis (cote portée sur le feuillet de garde, avant le f. 1) ; entre 1883 et 1885, H. Omont le mit, sous le numéro actuel, dans le Supplément grec (v. « Additions au Supplément grec de la Bibliothèque nationale, 1883-1885 » publ. dans la Bibl. de l'Éc. des Chartes, XLVI, 1885, p. 196).

Bibliography

  • C. Astruc, M. Concasty, Bibliothèque nationale. Catalogue des manuscrits grecs. Troisième partie : Le Supplément grec, Tome III, numéros 901-1371, Paris, 1960 (Version en ligne)

Subjects and themes

Data Source: BnF Archives et manuscrits

  • Saint-Germain-des-Prés (abbaye de), à Paris
    ARISTOPHANE -- fragments de comédies perdues
    CANTER (Theodor) -- collection de fragments des poètes comiques grecs (deuxième partie)
    CANTER (Theodor)
    Renaudot (Eusèbe)
    Fransz (Peter de)
    Orville (Jacques-Philippe d')
    Orville (Pierre d')
    SCHOTT (André)
    gravures -- deux portraits d'hommes (le second représentant Leonardus Vechelius)
    FILIGRANES -- aigle avec crosse
    FILIGRANES -- aigle bicéphale
    FILIGRANES -- armoiries [tour]
    reliures -- au chiffre de Louis XVIII
    Vechelius (Leonardus)

Data sources