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Biblissima authority file: https://data.biblissima.fr/entity/Q61007
IIIF manifest
Digitisation:
Data Source: BnF Archives et manuscrits
La Bible s’ouvre par deux compositions poétiques d’ Alcuin qui encadrent l’Épître de saint Jérôme à Paulinus, « Frater Ambrosius... » (ff. 1-2r : Monumenta Germaniae Historica, Poetae latinae, I, 1, p. 287, LXVIII-LXX, v. 1-200 ; ff. 4r-v : Monumenta Germaniae Historica, Poetae latinae, I, 1, p. 283-284, LXV, I-III). La fin manque: la Bible s'interrompt à la fin de l'Epître de saint Paul aux Colossiens.
Data Source: Mandragore
Le ms. provient de Saint-Pierre de Cluny . Son origine clunisienne peut être déduite de la pièce de vers figurant au f. 4r-v et extraite, avec quelques variantes, de l’une des dédicaces de la Bible d’ Alcuin pour Charlemagne. Dans ce texte (f. 4v), les noms de Charlemagne (« Carolus rex », précédé de « domnus ») et d’Alcuin (« Alchuine ») ont été grattés et remplacés par ceux d’ « Odilo abba » et « Franco », ce dernier inscrit en lettres capitales pseudo-grecques, afin de suggérer que la Bible fut commandée par Odilon à Franco. Il s'agit de l'abbé de Cluny Odilon (994-1049) et du moine Franco qui en a supervisé l'exécution. Ce personnage est mentionné dans une charte de 1002 ou 1011 transcrite dans le cartulaire B de Cluny, ainsi que parmi les témoins d’un acte daté du 22 août 1004. On retrouve par ailleurs sa main dans la première partie d’un autre manuscrit de Cluny (Paris, BnF N.A.L. 1447), ce qui permet de dater assez précisément la Bible, aux alentours de l’an mille. Les noms ont été vraisemblablement modifiés du vivant d'Odilon, juste après l’achèvement de la copie du manuscrit, au moment où l’on procédait aux corrections et à la mise en page, car les nouveaux noms ont été rehaussés de petites touches jaunes pour Odilon et rouges pour Franco, comme dans le texte qui précède et qui suit, et l’écriture est sensiblement la même que celle du poème de dédicace. Avant que cette attribution ne puisse être établie, les origines de cette Bible et son décor ont fait couler beaucoup d’encre. Léopold Delisle a proposé de l’attribuer à la région mosane, en s’appuyant sur la mention d’un abbé Odilon dans la dédicace en vers qui serait Odilon de Stavelot, mort en 954 ( Le cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale , Paris, 1874, II, p. 417). Suzanne Gevaert, qui fut l’une des premières à attirer l’attention sur l’intérêt artistique de cette Bible, a repris cette hypothèse tout en mettant en relation son décor avec celui de manuscrits produits dans la région de Limoges et en soulevant la question des rapports entre Stavelot et Limoges ( Étude sur les miniatures mosanes pré-gothiques , Bruxelles, 1948, pp. 15-23). Jean Porcher, quant à lui, a rejeté l’attribution mosane et insisté sur le caractère aquitain de la décoration (« Bible mosane ou Bible aquitaine ? », Scriptorium 6 (1952), pp. 93-94). Carl Nordenfalk (« Miniatures ottoniennes et ateliers capétiens », Art de France 4 (1964), pp. 55-59) et Meyer Schapiro (The Parma Ildefonsus. A romanesque illuminated Manuscript from Cluny and related Works, New York, College Art Association of America, 1964, pp. 6, 27) furent les premiers à reconnaître la provenance clunisienne de la Bible ; le second la datait de la fin de l’abbatiat d’Odilon. Danielle Gaborit, dans son étude sur les manuscrits limousins, s’est rangée à cet avis, tout en reconnaissant les affinités stylistiques étroites avec les manuscrits limousins ( La décoration des manuscrits à Saint-Martial de Limoges et en Limousin du IXe au XIIe siècle , Paris-Genève, 1969, pp. 84-85). Elle pensait, en revanche, que le manuscrit avait été exécuté sous l’abbé Mayeul, en raison des similitudes avec d’autres manuscrits datant de son abbatiat. Walter Cahn, enfin, a rapproché le décor de la Bible d’Odilon de celui d’un autre manuscrit clunisien, le N.A.L. 1455 sur lequel nous reviendrons ; il a également fait un parallèle avec un groupe de manuscrits exécutés pour Hugues II, évêque de Nevers de 1013 à 1056 (Paris, BnF latins 9449, 17333 et Bibliothèque Mazarine, ms. 1708, ff. 61-154v), tout en admettant que les points communs entre ces manuscrits demeurent ponctuels ( La Bible romane , Fribourg, 1982, p. 98, ill. 59 et notice n°95). Monique-Cécile Garand, quant à elle, a confirmé l’attribution du manuscrit à Cluny et précisé sa datation, en identifiant le scribe Franco avec un témoin d’un acte clunisien daté de 1004 (« Une collection personnelle de saint Odilon de Cluny et ses compléments », Scriptorium 33 (1979), pp. 163-180, voir pp. 174-175 en particulier). Des armoiries ont été ajoutées en marge du f. 70: "au lion rampant senestré d'une étoile et surmonté d'une fasce chargée d'une ligne denchée". Le ms. a été acheté par la bibliothèque de la Sorbonne en 1757 d'après une note d'un bibliothécaire datée de 1782 inscrite sur un papier collé au contreplat supérieur, puis est passé à la Bibliothèque nationale lors de la Révolution.
Data Source: Biblissima
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