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Biblissima authority file: https://data.biblissima.fr/entity/Q78302
IIIF manifest
Digitisation:
Data Source: BnF Archives et manuscrits
Cf. Supplément persan 574(I).Incipit f. 2v, cf. Supplément persan 574(I).Explicit f. 82, cf. Supplément persan 575(I).
Ce manuscrit contient trois peintures [cf. Les Arts de l’Iran, de l’ancienne Perse et Bagdad, Paris, 1938, n° 51, p. 157-8 ; Trésors d’Orient, Paris, 1973, n° 242, p. 92 ; E. Blochet, Revue des Bibliothèques, Paris, 1898, p. 43 ; E. Blochet, les Peintures des manuscrits orientaux de la Bibliothèque nationale, Paris, 1914- 1921, p. 257, 261, 288-92; E. Blochet, Les Enluminures des Manuscrits Orientaux - turcs, arabes, persans, Paris, 1926, p. 102- 103 ; E. Blochet, Musulman Paintings, Londres, 1929, Pl. CXI et CXIV-V ; I. Stchoukine, Les peintures des manuscrits de Shah ‘Abbâs Ier à la fin des Safavis, Paris, 1964, p. 147-8 ; M.M. Ashrafi-Ainr, « The School of Bukhara to c. 1550 », The Arts of the Book in Central Asia, Paris, 1979, p. 254-5 et 268].Parmi ces peintures, deux, celles des f. 34 et 40v-41, sont plus anciennes. Celle du f. 34 porte une signature ‛amala Maḥmūd Muẓahhib [Maḥmūd Muẓahhib, artiste, peintre et calligraphe originaire de Harāt qui avait effectué le pèlerinage de la Mekke - et s’y trouvait en 951H.(/1544-5) – et fut actif à la cour de Buhārā où il a peint cette scène ; cf. M.M. Ashrafi, « O tvorcestve buharskogo hudojnika XVIv. Mahmuda Muzahhiba », Narody Azii i Afriki, 1975, 4, p. 143-8 ; M. Ashraf, Catalogue of the Persian Manuscripts in the Salar Jung Museum and Library.VI. Hyderabad, 1975, p. 7 à 23, n° 2281; G. Lowry- S. Nemazee, A Jeweler's Eye: Islamic Art of the Book from the Vever Collection, Washington, 1989, p. 35- 36 et fig. 16; etc.], mais aussi deux autres signatures, raqm-i Muḥammad et čihra-i Muḥsin, qui seraient celles de deux artistes ayant dessiné, retouché ou ajouté certains éléments [comme les rochers des f. 40v- 41] – l’un d’eux ayant repeint les visages (čihra) des personnages [aux f. 34et 40v- 41] – probablement pour restaurer ou achever l’œuvre de Maḥmūd Muẓahhib [et on pourrait supposer qu’il s’agit de retouches faites en Inde sous Ğahāngīr (1612- 1627) plutôt qu’en Iran]. La peinture de la double page des f. 40v- 41 porte au f.41 une signature ‛amala Maḥmūd Muẓahhib accompagnée de la date de 952H.(/1545-6) [et donc encore sous le règne de ‛Abd al-‛Azīz lequel se termina en 957H.] ;La peinture de la double page constituée par les f. 1v- 2 pourrait être rapprochée de la production des ateliers d’Iṣfaḥān des années 1610- 1620 [et présente quelque parenté avec les œuvres de Rizā ‛Abbāsī de cette période]. Ces peintures sont :1).- F. 1v (114 x 188 mm) « Un jeune prince est assis au pied d’un arbre, auprès d’un savant qui lit un livre, avec des instruments de copiste auprès de lui ; une jeune fille tient un vase et une coupe ; des musiciens et un échanson s’affairent. »2).- F. 2 (120 x 190) « [suite de la même scène] un jeune homme est debout près de son cheval ; l’écuyer s’est assis, comme divers personnages prenant part à la fête. »3).- F. 34 (115 x 186) « Anūšīrvān passe avec son vizir, lors d’une chasse, dans un village ruiné et le vizir lui traduit les propos des oiseaux sur la tyrannie du roi. »4).- F. 40v- 41 (119 x 195 de chaque cpôté) « Le sultan seldjoukide Sanğar écoute les plaintes de la vielle femme que l’injustice de ce prince a ruinée [visages et rochers semblent repeints, cf. f. 34]. »
Data Source: Mandragore
Le ms. - après avoir demeuré très certainement quelque temps dans la Perse safavide, où il a reçu certains ajouts –, a ensuite – au XVIIème siècle – abouti en Inde et a figuré dans la bibliothèque impériale moghole [cf. J. Seyller, « The Inspection and Valuation of Manuscripts in the Imperial Mughal Library », Artibus Asiae, LVII(3/4), 1997, p. 336- 337]. Un examen aux rayons ultra-violets du f. 82v a permis de lire quelques inscriptions : le ms. a été transféré à la garde (taḥvīl) de Hwāğa Nicmat un 3 Urdibihišt ; un 26 Ğumādà [...] il a été confié à ce même Hwāğa Nicmat. Le 30 Rabī‛ Ier de la 10ème année [du ğulūs de Šāh Ğahān, soit 1637 ( ?)], il a été transféré du taḥvīl de Hwāğa Nicmat à celui de Hwāğa Mīr Hān; il a été inspecté par Muḥ. Ṣāliḥ ; il a été vu par Ṣāliḥ le 22 [...] de la 21ème année du ğulūs d’un empereur non précisé ; il a été inspecté par le hāna-zād Muḥ. Rašīd ; il a aussi été inspecté (‛arz-dīda) le 17 Rabī‛ IId d’une 21ème année d’un ğulūs ; certifié par le hāna-zād ‛Ināyyat-ullāh. Il a été transféré à la garde (taḥvīl) de Muḥ. Ḥāfiż le 4 Šavvāl de la 13ème année [du ğulūs d’Awrangzēb, soit ca. 1670].Ce ms. semble avoir été distrait de la bibliothèque impériale indienne lors de l’invasion de Nādir Šāh en 1739(/1152H.) et avoir abouti dans celle de Mīrzā Mahdī Hān Kawkab Astarābādī Nādirī (comparer à Supplément persan 485). Aux f. 1 et 82 a été effacé le timbre (portant la date de 1141H.(/1728-9) et la devise min hidāyyat al-hudà ) de Mahdī Hān [que l’on retrouve sur les ms. Supplément persan 1029, 1445 et 1833, selon toute vraisemblance sur Supplément persan 485 et 1959, ainsi que sur Supplément turc 993 et sur un grand nombre d’autres ms. venant de la très riche bibliothèque de ce vizir et historiographe de Nādir Šāh, par exemple à la bibliothèque du Palais de Gulistān de Téhéran, cf. M. Bayānī, Fihrist-i nimūna-i huṭūṭ-i hwuš, Téhéran, 1330H./1962, p. 171, B. Ātābāy, Fihrist-i dīvānhā-i haṭṭī-i kitābhāna-i salṭanatī, I, Téhéran, 1976, n° 94 (671), p. 223 et Pl., etc. ; ou encore Sotheby’s, Londres, 26 avril 1982, n° 49]. On trouve au f. 1 le timbre de forme ovale avec Ardašīr et la date de 1252H.(/1836) du prince Rukn al-Dawla Ardašīr b. ‛Abbās Mīrzā (1220H./1805-6 – 1283H./1866), accompagnant une marque de don « à Mīkā’il, fils du comte Graf Simūnīč ambassadeur de Russie en Perse » [Ardašīr Mīrzā a donné à Nicolas Simūnīč, son frère, l’actuel ms. N.S. 73 de la B.N. de Saint-Pétersbourg] [ ; ils étaient tous deux fils de l’ambassadeur Ivan Osipovich Simonich (1793–1851), mais Mikhaïl mourut en 1837 à Téhéran. Le ms. fut rapporté en Russie par son frère et tandis qu’une partie de la collection Simonich fut – après la mort de l’ambassadeur en 1851 – acquise en 1868 par la B.I. de Saint-Pétersbourg, cf. B. Dorn, «Über die aus dem Nachlasse des Grafen N. Simonitsch (...) », Mélanges asiatiques, VI, 1, 1869, p. 90- 110, où un autre ms. porte comme celui-ci un « n° 12 »]. On trouve au f. 82v une cote « N 12 » qui semble avoir été celle de la collection Simonich.
Ce ms. a été vendu à la B.I. le 24 septembre 1868 par M. Alexandre Dubois (R.C. 6092).
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