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IIIF collection
IIIF Manifests in this collection
Full digitisation
Data Source: Bibliothèque numérique d’agglomération de Saint-Omer
CONTENU
_1° f. 1r-126v : Henri Suso, Horologium sapientiæ _2° f. 127r-130v : Anonyme prémontré, Horologium cum horis eternae sapientiae « Cursus de eterna sapientia: quicumque desiderat eternam sapientiam familiariter sibi sponsam habere debet ei has horas cotidie devote legere...—... uniuersalis melodia omnium creaturarum te ex me colaudent et exorent pro bona morte, peccatorum plena remissione et eterna salute, amen. » _3° f. 130v-139r : Arnaud de Villeneuve, Alphabetum catholicum. Ce traité est aussi présent dans le ms. 361 et possède un colophon, f. 139 : Iste liber fuit scriptus anno domini [M°.CCC°.LIX°]" _4° f. 140r-148v : Henri Suso, Centum meditationes de passione Dominica. _5° f. 148v : Oratio pro agentibus harum orationum memoriam. Il s'agit d'un recueil de textes de mystique. Henri Suso (latinisation "de Seuse"), surnommé Amandus d'Ulm, est un dominicain allemand, disciple de Maître Eckhart (c.1260 — c.1328). Après ses études à Cologne, il reviens enseigner dans son couvent de Constance, et reprend les doctrine de son maître en les conformant à l'orthodoxie catholique, mais, malgré cette précaution, il est enjoint d'abandonner sa chaire de lecteur. Il entame alors une vie de prêcheur itinérant, parcourant la vallée du Rhin pour enseigner sa mystique. Son Horologium sapientie ou Horloge de sagesse, composé vers 1339, est un condensé de son enseignement, où il insiste sur la dévotion à la Passion du Christ, et la nécessité de s’abandonner complètement à la volonté divine. C'est un annonceur de la Devotio Moderna, et son livre, traduit dans toutes les langues d'Europe (en français par Jean de Souabe : l'Horloge de sapience), est l'un des plus répandus à la fin du Moyen Âge. Arnaud de Villeneuve est issu d'une famille originaire de Villeneuve-en-Provence, probablement d'origine juive, il se converti et s’installe en Catalogne. Il y apprend l'arabe et s'initie à la culture mozarabe (médecine et théologie). Il part étudier la médecine à Naples et Montpellier et devient ensuite médecin de Pierre d'Aragon à Barcelone en 1281. Il enseigne la médecine à Montpellier de 1289 à 1299 et s'intéresse de plus en plus à la théologie, notamment au contact du franciscains Pierre Jean Olivi (1248-1296), et subi l'influence de la mystique de Joachim de Flore et de la cabale. envoyé en ambassade à Paris en 1299, il y expose ses idées qui choquent l'Université, dont les théologiens l'obligent à se rétracter devant l'évêque. Outré, il en appelle au Pape, qui lui permet de faire une rétractation plus mitigée, mais l'enjoint à ne plus s'occuper de théologie et à rejoindre son service en tant que médecin pontifical. Il conserve cette charge sous les deux papes suivants. en 1302-1303, il subit, cette fois, les assauts théologiques des dominicains, qui déclenchent une polémique autour de ses écrits apocalyptiques. Il finit par se retirer à Saint-Victor de Marseille en 1306, où il compose son commentaire exégético-prophétique sur l’Apocalypse selon Jean, et intensifie ses relations avec les mouvements spirituels laïcs du bassin méditerranéens, dont il est une figure clé.
DÉCOR
Le décor est constitué uniquement d'initiales filigranées pour les principales divisions des textes.
RELIURE
Refaite au XVIIe siècle, veau brun, armes de Benoît Ier de Béthune (abbé de Saint-Bertin de 1677-1705) frappées à l'or sur les plats, tranches jaspées, dos à 5 nerfs, palettes dorées sur les coiffes, caissons fleuronnés, titre doré : « HOROL.SAPIENT »
PROVENANCE
Ancienne cote de Saint-Bertin au premier feuillet et reliure aux armes de Benoît I, de Bethunes des Plancques, abbé de Saint-Bertin de 1677-1705
BIBLIOGRAPHIE
_Josep Perarnau i Espelt, "Noves dades sobre manuscrits "espirituals" d'Arnau de Vilanova", Arxiu de textos catalans antics, 27, 2008, p. 351-424, ici p. 358-360. _Institut de recherche et d'histoire des textes (IRHT-CNRS), «Notice de Saint-Omer, Bibliothèque d'agglomération de Saint-Omer, 292», dans Stutzmann Dominique (dir.), Saint-Bertin : centre culturel du VIIe au XVIIIe siècle, 2016
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