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Numérisation :
Source des données : BnF Archives et manuscrits
F. 1r-v. Prologue : "Prologue de l'acteur. La tressainte et bieneureuse louenge et magnificence de nostre doulx sauveur Jhesucrist et de sa tresdoulce et glorieuse mere... [f. 1v :] par le commandement et ordonnance de treshault, tresexcellent et trespuissant prince et mon tresredoubté seigneur, Phelippe, [...], je, David Aubert, clerc, ay couchié ceste histoire en cler fancois au sens litteral non regardant d'y vouloir adjouster autre chose que l'istoire ne porte... - ... priant Nostre Seigneur qu'il me doinst grace de la continuer telement qu'elle soit prouffitable et au gré des liseurs et ascoutans. Amen". F. 2r-185v. "Cy commence l'istoire de Olivier de Castille et de Artus d'Algarbe son treschier amy et loial compaignon. Pour ce que raison veult et ordonne que les haulx et notables fais des tresnobles et vaillans hommes d'onneur estre mis et ramenez a memoire et recommandation... - ... et donne bonne vie et longue et accroissement de tous biens a tous ceulx qui ont leu, ouy, lirront, orront ceste presente histoire. Amen. Explicit".
Le présent manuscrit est une adaptation par David Aubert, copiste-compilateur au service de Philippe III le Bon, de l'Histoire d'Olivier de Castille et d'Artus d'Algarbe, dont il constitue l'exemplaire de dédicace. La paternité de la version originale a été attribuée à Philippe Camus, d'après le prologue des cinq manuscrits qui la conservent (Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II 2763 ; Gand, Bibliothèque de la Ville, 470 ; Paris, BnF, Manuscrits, Français 1474, Français 24385 ; Rouen, Bibliothèque municipale, 1053). L'œuvre de Camus, dédiée pour sa part à Jean II de Croÿ, comte de Chimay, daterait du second tiers du XVe siècle, cependant que David Aubert pourrait avoir procédé à son remaniement entre les années 1458 et 1465, alors qu'il était particulièrement en faveur auprès du duc de Bourgogne. Selon Danielle Régnier-Bohler, cette nouvelle version aurait plus précisément pour modèle le ms. 470 de la bibliothèque de Gand ou un manuscrit proche de celui-ci (Danielle RÉGNIER-BOHLER, 1999, p. 56).
Source des données : Jonas
Ce manuscrit, copié pour Philippe III le Bon, est mentionné comme inachevé dans l’inventaire de la librairie du duc de Bourgogne dressé entre 1467 et 1469 : "Item ung autre livre en parchemin, non lyé ne hystorié, | et est Olivier de Castille. | [gestes in marg.]" (cf. BARROIS, 1830, n° 1607 ; Corpus Catalogorum Belgii, 2016, n° 5. add. 14). L'ouvrage est à nouveau cité dans l’inventaire établi sous Maximilien d'Autriche, en 1487, où il est cette fois décrit comme enluminé et relié : "Item ung autre grant volume couvert de cuir blanc, a deux | clouans et cincq boutons de leton, historié et intitulé | 'Olivier de Castille', commenchant ou second feullet apres | une ystoire qui y est 'Cy commanche l’ystoire' et finissant | ou derrenier 'ceste presente ystoire. Amen'" (cf. BARROIS, 1830, n° 1790 ; Corpus Catalogorum Belgii, 2016, n° 8. 159).
Sur le second feuillet vierge suivant le f. 185, sont inscrites les devises "Ung seul bouton" et "Faulte quy soyt | Berghes", que l'on peut attribuer à Claude Bouton (1470-1556), conseiller et chambellan de Charles-Quint et, peut-être, à Jean III de Glymes-Berghes (1452-1532), premier chambellan de Philippe le Beau et de Charles Quint (cf. IRHT, base Bibale).
Le volume fit partie des cent quatorze manuscrits de la Bibliothèque royale de Bourgogne que Marc-Pierre de Voyer, comte d’Argenson, Secrétaire d'État à la Guerre de Louis XV, et Luc Courchetet d’Esnans, commissaire du roi, enlevèrent en 1748 au profit de la Bibliothèque du roi de France (n° 18 de la liste des manuscrits de Bourgogne prélevés par le comte d’Argenson pour Louis XV, conservée à la Bibliothèque universitaire de Poitiers : "Le roman d’Olivier de Castille et d’Artus d’Algarbe son compagnon, par David Aubert clerc, avec de fort belles figures. | MS. sur velin, écriture du XVe siècle", cf. Anne-Marie LEGARÉ, 1998, p. 277, n° XVIII). À l’instar de trente-quatre autres volumes de même provenance, il ne fut pas restitué à Bruxelles avec le reste de la collection en 1770, mais demeura dans la Bibliothèque royale à Paris.
À la Révolution, cet ensemble fut désigné comme "ancien fonds" des "Manuscrits françois de la Belgique", par distinction avec le "nouveau fonds" belge composé des manuscrits saisis par les révolutionnaires français en 1794. Il fut répertorié à la suite de ces nouvelles entrées, dont l'inventaire fut dressé par dom Germain Poirier en 1796, à l'occasion du transfert à la Bibliothèque nationale des prises de Belgique jusque-là rassemblées au dépôt littéraire des Cordeliers (BnF, Manuscrits, NAF 5420, f. 57-272, Catalogue des Manuscrits françois de la Belgique, ancien fonds, placés et rangés par ordre de matières, avec ceux provenants du Dépôt Littéraire National, aux ci-devant Cordeliers et autres, f. 120, n° 343. 11 : "Fr[ançais], anc. Belg. | 343. 11| Histoire d’Olivier de Castille. | In 8°. Velin. Min[iatures] Lett. Déc. Mar[oquin] r[ouge]"). Par la suite, Dominique Martin Méon, conservateur adjoint des manuscrits, fusionna les deux fonds en un lot unique et rédigea un nouvel inventaire, dans lequel l' Histoire d’Olivier de Castille occupe le n° 171 (BnF, Manuscrits, NAF 5424, Notices de 608 mss. français et en langues modernes de la Belgique, n° 171). Comme en 1770, l'œuvre échappa aux restitutions concédées par la France lors du traité de Paris du 30 mai 1814 et réalisées en novembre 1815. Restée à Paris dans un groupe d'au moins quatre-vingt-dix ouvrages provenant des saisies de 1748 et 1794, elle fut intégrée vers 1820 dans le fonds du Supplément français sous la cote 5409, puis reçut sa cote actuelle dans les années 1860 (cf. BnF, Manuscrits, NAF 5495, tome XLVII des catalogues des manuscrits de la Bibliothèque royale, Supplément français, f. 150 ; Marie-Pierre LAFFITTE, "Cadeaux, spoliations, achats. Un aperçu des manuscrits 'parisiens' provenant des ducs de Bourgogne et de leur entourage", dans Miniatures flamandes, 1404-1482, p. 55-65, p. 64).
Source des données : Bibale
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