Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

• Ce manuscrit a circulé au sein de l’université de Paris par pecie (Murano, n°886, Reilly, 1972), du moins en ce qui concerne la première partie du codex, à savoir le commentaire de Thomas d’Aquin au XII livres de la Métaphysique. Selon, J.P Reilly (1972), le manuscrit Latin 16103 appartient à la même famille que le Latin 16102, ayant également appartenu à la maison de Sorbonne après avoir circulé par pecie. Ces deux codices auraient donc pu être copiés sur le même exemplar. Il est fort probable que le commentaire au Liber de causis ait également circulé par pecie. Les deux œuvres ont été réalisées par le même copiste et bénéficient de la même décoration.Le manuscrit Latin 16103 a ensuite légué au collège de Sorbonne par son dernier possesseur : Petrus de Farbu, ancien sociétaire de Sorbonne. L’ex-libris de la maison au f. 196v y fait explicitement référence : « Scripta Thome super Methaphysicam et de causis, pauperum magistrorum de Sorbonna, ex legato magistri Petri curati de Farbu Precium C. solidos ». Petrus est mentionné dans l’obituaire du collège de Sorbonne contenu dans le manuscrit Latin 16574 f. 27v, au 25 février : « Obiit Magister Petrus de Farbu, quondam socius domus, qui legavit 100 libratas librorum turonenses pro quo societas ordinavit fieri annirversarium ». Neuf manuscrits légués par Petrus de Farbu sont aujourd’hui conservés dans le fonds latin. Les ms. Latin 16104 (Thomae de Aquino Sententiae super libros Ethicorum) et 16153 (Thomae super Physicam) ont été réalisés par le même copiste que le latin 16103. Les manuscrits légués par Petrus de Farbu sont tous présents dans le catalogue de 1338 ou le catalogue double de la bibliothèque des livres enchaînés. Le manuscrit Latin 16103 faisait partie du fonds enchaîné si l’on se fie aux deux traces d’enchaînement situées sur la contregarde supérieure et sur la garde volante supérieure. Selon Glorieux (Aux origines… p . 286), ce manuscrit pourrait correspondre à la cote AD.i des Libri naturales citée par le Répertoire méthodique (NAL 99 p. 337 ) : « Scripta Thome super metaphysicam Omnes homines naturaliter scire desiderant, sicut dicit philosophus ». Le manuscrit Latin 16103 a dû entrer dans le collège, à la mort de Petrus de Farbu, entre 1290 et 1306 (Rouse The early library of the Sorbonne, p. 243).