Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2678

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  • Titre attesté :
    • Recueil ( Argonautiques orphiques, Lettres de Chion d'Héraclée , Pseudo-Pythagore, Pseudo-Phocylide,Hésiode, Pseudo-Hésiode,Lucien, Isocrate, Grégoire de Corinthe).
  • Autre forme de la cote :
    • Grec 2678
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2678
    • Paris. BnF, Grec 2678
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Langues : grec
  • Date de fabrication :
  • Écriture :
    • ECRITURE :
      Les ff. A-B, qui ne font pas partie du manuscrit d'origine, ont été copiés par Michel Apostolis (RGK II, 379). Le reste du manuscrit est dû, contrairement à ce qu’écrit F. Vian (p. 3), à un seul et même copiste. Ce que l’on pourrait interpréter comme un changement de main n’est en fait qu’un simple changement de couleur d’encre, de mise en page ou encore de plume. Les ff. 1-40 sont copiés dans une encre jaunâtre et le tracé des lettres y est un peu plus large que dans le reste du manuscrit, les ff. 41-66, 85-102, 132-199 dans une encre gris clair. Le f. 71 est copié à l’encre rouge. Pour ce folio en particulier on pourrait penser qu’il est dû à en autre copiste. En réalité l’écriture est simplement plus hâtive et l’on retrouve les tracés caractéristiques du copiste : l’ovale du phi est aplati, le tracé du zêta ne présente pas de boucle et se rapproche du tau, la barre horizontale du sigma est prolongée, les thêtas sont minces, les epsilons sont couchés vers la gauche etc. Enfin du f. 72 au f. 83 et du f. 103 au f. 129, le texte est copié à l’encre noire.
      Le bas du f. 199v porte un essai de traduction latine d’un passage d’Isocrate.
      Les ff. B, Cv, 66v-70v, 84v, 102v, 130r-131v, 146v-147v, 180v-181v, 186r-187v sont blancs.
  • Décoration :
    • DECORATION :
      Bandeau rubriqué au f. 1r. Les gloses et commentaires marginaux sont également rubriqués. Au f. 148r le titre et l’initiale sont copiés à l’encre verte.
  • Support : MATIERE :
    Les ff. A-B sont d’un format plus petit (250×160 mm) que le reste du manuscrit. Le papier, plié in-folio, est également différent. Le filigrane, observable au f.[B], représente une tête de bœuf surmontée d’une fleur à sept pétales et portant dans sa bouche une flèche. Il est très proche du numéro 14879 de Briquet, attesté en 1470.
    Le papier du reste du manuscrit est aussi plié in-folio. Plusieurs filigranes représentant des serpents et un filigrane représentant la lettre P :
    (ff. 1-13, 18-19, 21-24) Serpent dessiné avec un trait double. Hauteur : 35 mm.
    (ff. 14-17, 20-30, 33-34, 37-38, 71-102, 140-199) Serpent avec une proie dans le ventre, trait double. Hauteur : 40 mm. Filigrane assez proche du numéro 43378 du répertoire en ligne de Piccard, attesté à Côme en 1482. Une paire de filigrane a été utilisée.
    (ff. 25-29, 31-32, 35-36, 39-40) Serpent représenté sous la forme d’un trait simple, assez proche du numéro 42912 du répertoire de Piccard en ligne.
    (ff. 41-70, 132-139) Serpent représenté sous la forme d’un trait double, tête en forme de balle sans trait distinct.
    (ff. 103-131) Lettre P comprise entre deux fils de chaîne. Filigrane voisin de Briquet 8490, attesté en 1474.
  • Format :
    • 275×200 mm
  • Aspects codicologiques :
    • FOLIOTATION :
      Foliotation moderne dans l’angle supérieur externe.

      CAHIERS :
      7×10 (70) + 1×14 (84) + 1×10 (94) + 1×8 (102) + 3×10 (131) + 2×8 (147) + 2×12 (171) + 1×10 (181) + 1×6 (187) + 1×12 (199).
      Différents types de cahier qui s’accordent avec les limites des différents textes.
      Des réclames de quelques mots perpendiculaires au texte sont placées dans la marge inférieure du recto du dernier folio de chaque cahier. À la fin du manuscrit des réclames sont parfois placées à l’intérieur du cahier.

      SIGNATURES :
      Les cahiers sont numérotés en chiffres arabes dans la marge inférieure interne, au crayon de papier.

      PIQÛRES :
      Piqûres non conservées.
  • Réglure :
    • REGLURE :
      La réglure, faite à la pointe sèche, est tracée avec fermeté. On l’observe aisément aux ff. 66v-70v, qui sont blancs mais réglés. Elle est du type 20D1 Leroy-Sautel.
  • Reliure :
    • RELIURE :
      Le manuscrit présente une reliure courante dont le dos a été arraché. Les plats, en veau raciné, sont décorés par un filet doré.
  • Estampille :
    • ESTAMPILLES :
      Estampille utilisée par la Bibliothèque nationale au XIXe siècle (modèle Josserand-Bruno n°30) au f. Ar et par la bibliothèque royale aux ff. 1r et 199v (modèle Josserand-Bruno n°1).

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • (ff. A-B) Hésiode, Les travaux et les jours, vers 161 (καὶ τοὺς μὲν πόλεμός τε κακὸς καὶ φύλοπις αἰνὴ)-206 (μύρετο• τὴν ὅ γ’ ἐπικρατέως πρὸς μῦθον ἔειπε•).
    (ff. 1r-33v) Argonautiques orphiques : [titre] Ὀρφέως τοῦ μεγάλου ποιητοῦ Ἀργωναυτικόν ; [titre final] τέλος τοῦ Ἀργωναυτικοῦ τοῦ Ὀρφέως.
    (ff. 33v-35r) Pseudo-Pythagore, Vers dorés, éd. D. Young, Theognis, Leipzig, Teubner, 1971, p. 86-94 : [titre] Πυθαγόρου σαμίου ἔπη τάδ’ἐνεστὶ τὰ χρύσεα ; [titre final] τέλος.
    (ff. 35v-40v) Pseudo-Phocylide, Sentences, éd. D. Young, Theognis, Leipzig, Teubner, 1971, p. 95-112 : [titre] Ταῦτα δίκηισ’ ὁσίηισι θεοῦ βουλεύματα φαίνει / Φωκυλίδης ἀνδρῶν ὁ σοφώτατος ὄλβια δῶρα / Φωκυλίδης ὁ ποιητής ; [titre final] τέλος. ἀμήν, Φωκυλίδης ὁ ποιητής σοφώτατος.
    (ff. 41r-66r) Hésiode, Théogonie : [titre] Ἡσιόδου τοῦ ἀσκραίου θεογονία.
    (ff. 71r-84r) Pseudo-Hésiode, Bouclier d’Héraclès : (f. 71r-v) Argument du Bouclier ; (ff. 72r-83v) Bouclier, [titre] ἡ τοῦ Ἡσιόδου ἀσπίς ; [titre final] τέλος. ἀμήν ; (f. 84r) Liste des travaux d’Héraclès, [titre] ἄθλοι ἡρωικῶς ἡρακλέος γενόμενοι προ[σ]τάξει Εὐρύσθεος.
    (ff. 85r-102r) Lettres de Chion d’Héraclée, éd. R. Hercher, Epistolographi Graeci, Paris, Didot, 1873, p. 194-206 : [titre] ἐπιστολαὶ τοῦ Χίονος ; [titre final] τέλος τῶν τοῦ Χίονος ἐπιστολῶν.
    (ff. 103r-129v) Lucien, Comment écrire l’histoire : [titre] Λουκιανοῦ περὶ τοῦ πῶς δεῖ τὴν ἱστορίαν συγγράφειν ; [titre final] τέλος. πῶς δεῖ τὴν ἱστορίαν συγγράφειν.
    (ff. 132r-146r) Traité de métrique anonyme : [sans mention de titre], [incipit] Ὀ ἐγκατάσκευος λόγος.
    (ff. 148r-180r) Grégoire de Corinthe, Sur les dialectes, éd. G.H. Schäfer, Gregorii Corinthii et aliorum grammaticorum Graecorum libri de dialectis linguae Graecae, Leipzig-Weigel, 1811 : [titre] Τοῦ μακαριωτάτου κορίνθου περὶ διαλέκτων ; [titre final] τέλος τῶν διαλέκτων.
    (ff. 182r-185v) Traité de grammaire anonyme : [sans mention de titre], [incipit] Ιστέον ὅτι αἱ πρωτοτύποι ἀντωνυμίαι.
    (ff. 188r-199v) Isocrate, À Nicoclès, éd. É. Brémond et G. Mathieu, Isocrate. Discours, vol. 2, Paris, Les Belles Lettres, 1938 : [sans mention de titre].

Textes du manuscrit

Source des données : Pinakes

Anonyma uaria [Grec].

  • Œuvre associée : Anonyma uaria
  • Feuillets : 132-146
  • Incipit : Ὀ ἐγκατάσκευος λόγος

Hésiode : Bouclier [Grec].

Hésiode : Les travaux et les jours [Grec].

Hésiode : Théogonie [Grec].

Phocylide : Carmen admonitionis [Grec].

Varia (Grammatica) [Grec].

  • Œuvre associée : Varia (Grammatica)
  • Feuillets : 182-185v
  • Incipit : Ιστέον ὅτι αἱ πρωτοτύποι ἀντωνυμίαι

Intervenants

Anciens possesseurs

Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Si l’on ne sait rien du copiste de ce manuscrit, en revanche l’examen des filigranes et l’analyse philologique permettent de préciser la datation. Les filigranes font signe vers une copie dans le dernier quart du XVe siècle tandis que l’examen philologique effectué par F. Vian aboutit à la conclusion que le manuscrit de Paris est, pour le texte des Argonautiques orphiques, un apographe du Vaticanus gr. 1384, manuscrit daté de 1466 qui contient également les œuvres d’Hésiode et du Pseudo-Phocylide.Le texte du Bouclier a quant à lui été copié sur un manuscrit poétique de la fin du XIIe siècle, l'important Ambrosianus C 222 inf. (cf Mazzucchi, p. 428).
    Le manuscrit faisait partie de la bibliothèque du cardinal Ridolfi où, d’après l’inventaire du Vat. gr. 1413, il portait le numéro 34 parmi les manuscrits de contenu poétique. Cette cote est visible dans l’angle supérieur externe du f. Cr, en chiffres arabes, et au milieu de cette même page, en chiffres romains. Après la disparition du cardinal, les manuscrits de sa bibliothèque sont transmis à Pierre Strozzi puis à la reine Catherine de Médicis. Dans l’inventaire de 1589/1597, le manuscrit porte la cote 43, encore visible dans la marge supérieure du f. [IV]r. Cette bibliothèque est intégrée dans la Bibliothèque royale, après l’achat de Henri IV, en 1599.

Bibliographie

  • D. Jackson, « A first inventory of the library of Cardinal Niccolo Ridolfi », Manuscripta, 45-46, 2003, p. 49-77
  • D. Muratore, La biblioteca del cardinale Niccolò Ridolfi, Hellenica 32, Alessandria, Edizioni dell'Orso, 2009

Sources des données