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Source des données : Patrimoine numérisé des Médiathèques de Moulins Communauté
Langue(s) des textes : latin
Titre(s) : MS 89 - Horae. Livre d'heures
Description(s) : Le manuscrit, très fortement influencé par Barthélémy d’Eyck et Enguerrand Quarton (Vierge au voile bleu, Triomphe de la Mort et Crucifixion), est pourtant à rattacher au milieu artistique de la cour des Bourbons. Deux peintres se sont partagé le travail.Le premier a peint les quatre évangélistes, la Crucifixion, David et Goliath et le Triomphe de la Mort. Il s’agit de Jacquelin de Montluçon, peintre d’origine bourbonnaise établi à Bourges. Aussi bien les types physiques, que les drapés, les paysages, et ce goût pour les animaux fantastiques se retrouvent dans ses autres productions.Le second artiste, identifié avec justesse par N. Reynaud comme étant Georges Trubert[1], est l’auteur des enluminures des heures de la Vierge. Peintre du roi René jusqu’à la mort de ce dernier en 1480, demeurant en Provence, il n’entre au service de René II de Lorraine qu’en 1491. Entre ces deux dates, il n’a pas de protecteur attitré. C’est dans cette période que se situe peut-être l’exécution du manuscrit 89 ici étudié.Comme dans nombre de livres d’heures exécutés par des artistes travaillant pour la cour des Bourbons, dans la partie inférieure de trois des enluminures illustrées par Jacquelin de Montluçon, un phylactère portant le texte latin des prières se détache sur la scène peinte (Crucifixion, f. 68 ; David et Goliath, f. 75 et Triomphe de la Mort, f. 88).Les quatre saintes vénérées dans les suffrages des saints, Anne, Barbe, Madeleine et Catherine, sont particulièrement présentes dans le culte bourbonnais de la fin du XVe siècle.Ce manuscrit témoigne, et ce n’est pas le moindre de ses mérites, des liens artistiques étroits entre les peintres du roi René et ceux qui œuvraient pour la cour des Bourbons. Commentaire du texteLe calendrier est en latin. Les jours de fête sont notés en rouge. Dans la prière « Obsecro te » les formes verbales sont au masculin. Une note précise « Selon l’usage de Rome, il ne faut pas dire Te Deum lauda à tierce » (f. 32).Le manuscrit a appartenu à la famille de Saint-Maur, principalement possessionnée dans la Marche[2]. En témoignent les nombreuses mentions de naissances apposées dans les marges du manuscrit, qui vont de 1506 à 1731. Le commanditaire d’origine pourrait donc être un Saint-Maur. Ces mentions confirment en outre qu’il s’agit bien de la branche fixée dans le comté de la Marche, territoire qui faisait partie de la principauté bourbonnaise à l’époque de confection du manuscrit. Textef. 1-11. Calendrier.f. 11v°-12v°. Suffrages des saint Sébastien, Nicolas et Antoine.f. 13-18. Séquences des Evangiles.f. 18v°-20v°. « Obsecro te »f. 21-59. Heures de la Vierge.f. 59. Rubrique : « Incipit officium beate Marie Virginis »f. 59v° « Per totum adventum ad usum »f. 67. Suffrages de saint Claude.f. 68-71v°. Office de la Croix.f. 71v°. Rubrique : « S’ensuit une oraison qu’on doit dire a la levacion du corps Notre Seigneur. »f. 72. Prière correspondante : « Anima Christi sanctifica me, corpus Christi salva me, sanguis… ». Rubrique : « A la levacion » et prière correspondante : « Ave vere sanguis Domini nostre… ».f. 72v°. « Salve sancta caro Dei… »f. 73. Rubrique : « Quant on va recevoir Notre Seigneur » et prière correspondante : « Domine non sum dignus ut intres sub tectum meum… ». Rubrique : « Quant on a receu » et prière correspondante : « Vera percepio corporis et sanguinis …». Rubrique : « Sainct Gregoire donne .XIIII. mille ans de pardon a tous ceulx qui diront sept foys Pater Noster et Ave Maria avecques les sept oraisons qui s’ensuivent ».f. 73v°-74v°. Oraisons de saint Grégoire.f. 75. Début des psaumes pénitentiaux.f. 83v°-87. Litanies des saints.f. 88. Office des Morts.f. 111-115v°. Rubrique : « Oraison de Notre Dame à dire le samedi » et prière correspondante : « Missus est angelus Gabriel… ».f. 115v°. Rubrique : « Tres devote oraison à la Vierge et à saint Jean » et prière correspondante : « O intemerata ».117. Suffrages de saint Roch (contre la peste)f. 117v°. Rubrique : « Devote contemplacion de Notre Dame qu’on doit dire devant notre Dame estant aupres du crucifix »f. 118. Prière correspondante : « Stabat Mater ».f. 119-121v°. Fin des suffrages des saints (Etienne, Laurent, Anne, Barbe, Madeleine et Catherine). Enluminures* Enluminures attribuables à Jacquelin de Montluçon. * f. 13. Saint Jean à Pathmos* f. 14v°. Saint Luc* f.16. Saint Mathieu* f. 17v°. Saint Marcf. 18v°. Tête de la Viergef. 21. L’Annonciationf. 34. La Visitationf. 41v°. La Nativitéf. 44v°. L’Annonce aux bergersf. 47v°. L’Adoration des magesf. 50. La Présentation au templef. 52v°. La Fuite en Egyptef. 57. Le Couronnement de la Vierge* f. 68. La Crucifixion* f. 75. David et Goliath* f. 88. Le Triomphe de la Mort.[1]. Voir Fr. Avril et N. Reynaud, Avril Fr. (et Reynaud N.), Les manuscrits à peintures en France, 1440-1520, Bibliothèque nationale/Flammarion, Paris, 1993, p. 377 et suiv. [2]. « Cette famille, d’ancienne noblesse, était principalement possessionnée dans la Marche, à Lourdoueix-Saint-Pierre et à Fresselines. Un rameau se fixa en Bourbonnais, dans la paroisse de Ronnet. La généalogie la plus complète… figure dans la collection des Gozis, aux Archives de l’Allier. Malheureusement, la filiation suivie ne remonte pas au-delà de la fin du XVIe siècle. Il semble que cette famille ait tenu un rang important, qu’elle ait eu de fort belles alliances. » (B. de Fournoux, « Etude sur un livre d’heures du XVe siècle de la bibliothèque de la ville de Moulins », Actes du 88e congrès national des sociétés savantes. Clermont-Ferrand. 1963. Section d’Archéologie, Paris Imprimerie nationale, 1965, p. 345 à 372). Hist. : Propriété de la famille de Saint-Maur, dans la Marche, dès 1506 et ce jusqu’en 1731 au moins. Légué à la bibliothèque de Moulins par Mme Dougny, née Finot. Remis par le légataire universel de cette dernière, M. Gabriel Plainchant, avocat et conseiller municipal de Moulins entre 1871 et 1880, date à laquelle remonte la donation. © Marie-Elisabeth Bruel, 2002 Moulins, Médiathèque communautaire, MS 89 121ff, 125x90mm, parchemin, 16 enluminures. Vers 1490
Source des données : Initiale
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