Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2718

Référentiel d'autorité Biblissima : https://data.biblissima.fr/entity/Q54767

  • Titre attesté :
    • Hésiode,Les Travaux et les Jours ; Aristophane, Ploutos, Les Nuées.
  • Autre forme de la cote :
    • Grec 2718
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Grec 2718
    • Paris. BnF, Grec 2718
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Langues : grec
  • Date de fabrication :
  • Écriture :
    • ECRITURE :
      Les folios 17r-86v ont été copiés par Constantin Lascaris (RGK, II 313). Les lettres qui indiquent en abrégé le nom des personnages sont rubriquées. Lascaris copie environ 19 vers par page.
      Surface écrite : 165×85 mm. Marge externe : 59 mm. Marge supérieure : 33 mm. Marge inférieure : 75 mm. Marge interne : 32 mm.
      Sur le folio de garde Ar, le contenu du manuscrit a été résumé par Ange Vergèce. Un lecteur est intervenu trois fois (ff. 1v, 2r, 2v) dans les marges du poème d’Hésiode pour corriger les coquilles de l’édition. En revanche les folios comportant le texte d’Aristophane ne comportent aucune annotation.
      Les ff. 15v-16v, 48v-49v sont blancs.
  • Décoration :
    • DECORATION :
      Les titres des folios issus de l’édition d’Hésiode sont rubriqués, de même que les titres et noms de personnages dans les folios dus à Constantin Lascaris.
  • Composition :
    • [I-III]+1-86+1-2+[I-III]
  • Format :
    • 272×190 mm
  • Aspects codicologiques :
    • FOLIOTATION :
      Tout le manuscrit a été folioté dans la marge supérieure externe par une main moderne. Les deux derniers folios du manuscrit, qui sont blancs, n’ont pas été foliotés.

      CAHIERS :
      Le manuscrit est composé de onze quaternions. Le fil de couture est presque toujours visible. Des réclames ont été apposées dans la marge inférieure interne. Une partie d’entre elles a disparu au moment de la reliure.

      SIGNATURES :
      Une main a apposé des signatures dans l’ensemble du manuscrit. Ces signatures ont été pour partie rognées au moment de la confection de la reliure. Il s’agissait visiblement d’un système de signatures à partir de l’alphabet latin. Les cahiers étaient numérotés de a à l avec numérotation continue des cinq premiers folios. Ce système doit être antérieur à la reliure car il numérote les cahiers dans un ordre parfois fautif. Ces erreurs ont été corrigées au moment de la reliure et c’est pourquoi le cahier i précède le cahier h, qui lui-même précède le cahier l.
      Les deux cahiers issus de l’édition ancienne d’Hésiode portent les signatures imprimées ε et ζ.

      PIQÛRES :
      Absence de piqûres.
    • 272×190 mm
      [I-III]+1-86+1-2+[I-III]
  • Réglure :
    • REGLURE :
      La réglure, tracée légèrement à la pointe sèche, est du type simple 00D1 Leroy-Sautel pour la partie manuscrite de ce volume.
  • Reliure :
    • RELIURE :
      Reliure à la grecque aux armes de Henri II. Les plats sont décorés d’un encadrement intérieur d’arabesques qui sont dorées uniquement sur le plat inférieur. Cet encadrement est parsemé de petits fers qui représentent trois croissants entrelacés, une fleur de lis, la capitale H couronnée ou encore les lettres D entrelacées, chiffre de Diane de Poitiers. Le cartouche central (semblable au fer 4, planche 2488 de Olivier-Hermal-de Roton) inclut quatre capitales H couronnées (fers de deux tailles différentes) et est rehaussé de peinture blanche. Il est doré sur le plat supérieur uniquement. Entre l’encadrement et le cartouche, le titre a été apposé en initiales dorées : ΑΡΙΣΤΟΦΑΝ, ΚΑΙ, ΗΣΙΟΔ, (sic). Au-dessus de l’encadrement un numéro de volume a été indiqué : A. Aux angles des quatre filets, on peut encore observer la trace de quatre boulons. Sur le plat inférieur, on peut voir la trace de quatre attaches (deux en gouttière, une en tête et une en queue). Le dos est quadrillé en tête et en queue et présente un semé héraldique aux fleurs de lis or et à la capitale H couronnée. Les tranches, dorées, sont ciselées au chiffre de Diane de Poitiers. Les chants sont rainurés. Au dos du plat supérieur a été collée la notice de Du Cange.
  • Estampille :
    • ESTAMPILLES :
      Estampille utilisée par la Bibliothèque royale au XVIIe siècle (modèle Josserand-Bruno n°1) aux ff. 1r et 86v.

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • (ff. 1r-15r) Hésiode, Les Travaux et les jours : (f. 1r) [titre] ΗΣΙΟΔΟΥ ΤΟΥ ΑΣΚΡΑΙΟΥ ΕΡΓΑ ΚΑΙ ΗΜΕΡΑΙ, (f. 14r) ΗΣΙΟΔΟΥ ΗΜΕΡΑΙ.
    (ff. 17r-48r) Aristophane, Ploutos : [titre] Ἀριστοφάνους Πλοῦτος.
    (ff. 50r-86v) Aristophane, Les Nuées : [titre] Ἀριστοφάνους Νεφέλαι.

Textes du manuscrit

Source des données : Pinakes

Intervenants

Anciens possesseurs

Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • La première partie de ce manuscrit est en fait constituée de deux quaternions issus d’un incunable. Ils proviennent d’un exemplaire de l’édition des Idylles de Théocrite réalisée à Milan, chez Bonus Accursius, aux alentours de 1480 (Gesamtkatalog der Wiegendrucke, M45823, Theocritus). Cette édition, dont on trouve un exemplaire complet dans les collections de la Bibliothèque nationale de France (cote RES- YB- 305), rassemblait les Idylles et Les Travaux et les jours et est peut-être l’œuvre de Démétrios Chalcondyle. Le poème d’Hésiode occupait les deux derniers cahiers, ε et ζ, signatures que l’on peut observer dans le Parisinus gr. 2718.
    La partie manuscrite de ce volume a donc été copiée par Constantin Lascaris, érudit byzantin qui s’installa en Italie après la chute de Constantinople. À en juger par le filigrane, ce manuscrit a été écrit dans la période milanaise de Constantin Lascaris (1458-1465), période qui précède son installation à Messine. L’activité exégétique de Lascaris autour des comédies d’Aristophane apparaît dans plusieurs témoins de la Bibliothèque nationale de Madrid. Le Ploutos du Matritensis 4677 (ff. 187r-205v) est de sa main. Et en 1490 il achète à Messine un manuscrit d’Aristophane relativement ancien qu’il complète (Matritensis 4683). Enfin le Matritensis 4629 contient dans les marges des Nuées et du Ploutos des annotations de sa main (voir Martínez Manzano, p. 203).
    Le Parisinus gr. 2718 provient de la bibliothèque des rois aragonais de Naples, en particulier des collections de Simone Guerrero. Une mention d’appartenance apparaît en effet dans la marge inférieure du f. [88]v (Semono Guerero). Un second manuscrit grec des collections de la bibliothèque nationale de France provient de ce même possesseur, le Parisinus gr. 1023, manuscrit de Jean Chrysostome. Dans les collections des manuscrits latins de la Bibliothèque nationale de France se trouve le Latin 3069, qui a aussi appartenu à Simone Guerrero. Ces manuscrits ont été rapportés de Naples par Charles VIII qui entra à Naples en 1495. Tous les manuscrits qui ont été rapportés du royaume de Naples par Charles VIII ont ensuite été réunis dans la bibliothèque royale de Blois par Louis XII. Cette bibliothèque fut transportée à Fontainebleau en 1544.

Notes

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • MATIERE :
    Le papier de l’édition ancienne est très épais. Il est plié in-quarto et l’on peut observer son filigrane qui représente une grosse fleur à huit pétales. Ce filigrane est identique au numéro 6601 dans le répertoire de Briquet (marque attestée en 1480 à Lecco).
    Le papier utilisé par Constantin Lascaris est très épais et les fils de chaîne se distinguent malaisément. Ce papier, plié in-quarto, a pour unique filigrane une fleur à huit pétales (différente de celle visible dans les cahiers imprimés) proche de la marque 126718 dans le répertoire en ligne de Briquet (attestée en 1464). Ce papier et ce filigrane sont caractéristiques de la période milanaise (1458-1465) de Constantin Lascaris (voir Martínez Manzano, p. 78).
    Les folios de garde sont pliés in-folio. L’écart moyen des fils de chaîne est de 20 mm et le filigrane (21 mm × 16 mm) représente les lettres P et S dans un écu. Ce filigrane est très proche de la marque 9666 dans Briquet, qui est une marque de provenance française. Elle est attestée à Paris en 1547. On retrouve ce papier utilisé comme folio de garde dans d’autres manuscrits ou imprimés reliés aux armes de François Ier ou de Henri II (voir par exemple les Parisini gr. 2679, 2686, 2697, 2698, 2699, 2700, 2703).

Bibliographie

  • A. Touwaide, « Lexica medico-botanica byzantina. Prolégomènes à une étude », Τῆς φιλίης τάδε δῶρα. Miscelánea léxica en memoria de Conchita Serrano, Manuales y anejos de "Emerita" 41, Madrid, Consejo superio de investigaciones científicas, 1999, p. 221-228
  • T. Martínez Manzano, Constantino Láscaris. Semblanza de un humanista bizantino, Nueva Roma 7, Madrid, Consejo superio de investigaciones científicas, 1998

Sources des données