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Numérisation :
Source des données : BnF Archives et manuscrits
Le manuscrit contient une rédaction contaminée, à qui Édith Brayer a attribué le sigle y, consistant en une fusion du Miroir du monde, de la Somme le Roi composée par Frère Laurent et des Remèdes. Cette famille de manuscrits est nettement caractérisée par le titre de l’ouvrage cité dans l’incipit (voirinfra) et l’explicit qui comporte la date de 1289 au lieu de 1279 pour la rédaction de l’ouvrage. Une table des rubriques très développée figure en tête de l’ouvrage. Le Traité des Commandements est différent de celui de la Somme. Les Articles de la foi sont conformes à ceux de la Somme. Le Traité des Vices commence par la description de la Bête de l’Apocalypse, comme dans la Somme, mais continue avec le Traité des Vices du Miroir. Les Péchés de langue se retrouvent dans la Somme. Le Traité de la Vertu en général et le Traité des sept vertus sont conformes au texte de la Somme, mais comportent toutefois quelques variantes (Brayer 1958, p. 468-470). F. 2-8. Table générale de l’ouvrage. « Cy commence le livre qui est appellé Le Mirouer du monde, et parle des vices et vertuz. Et aucuns l’appellent la somme le Roy. Et pour la bonté de ce livre, la royne Ysabel de France en a fait mettre un a l’eglise des Innocens a Paris, afin que ceste matiere fust sceue comme souveraine de tous ceulx qui la le vouldroient lire, et le fist examiner par un maistre en theologie (rubr.) ». « Le prologue parle des dix commandemens de la Loy, lesquelx chascun est tenus de savoir, afin que on sache en quoy on doit se garder de mesprendre. Et ainsi, comme chascun scet voulentiers les constitutions, publications et commandemens d’un roy et prince terrien, encore doit on plus desirer de savoir et avoir la copie des ordonnances et commandemens du roy des roys ». F. 2-5v. [Table des chapitres du Miroir du monde : Dix commandements, Vices et vertus]. – F. 5v-7v. « Cy commence la table des euvangilles et epistres de toute l’année en françois (rubr.) ». – F. 7v-8. « Cy commencent les epistres et les euvangiles des sains (rubr.) ». – F. 8. « Cy commencent les Euvangiles et epistres du commun des sains (rubr.) ». F. 9-152. Le Miroir du monde, rédaction y. F. 9-19. [Traité des dix commandements de la Loy]. « Comment Nostre Seigneur donna a Myse les dix commandemens de la loy (rubr.) ». «Si vis ad vitam ingredi, serva mandata (Mathei .XIXo). On dit communement : qui bien voit et mal prent, a bon droit se repent …-… Et pour ce dit saint Jehan : qui offenderit in unum factum est omni reus ». F. 19-20. [Traité des douze articles de la foi contenus dans le Credo]. « Cy parle des douze articles de la foi crestienne (rubr.) ». « Cy commencent les articles de la foy crestienne que chascun crestien doit croire fermement …-…Carnis resurrectionem ad vitam eternam. Amen. Cest article y mist saint Mathias ». F. 20-152. [Traité des vices et vertus]. F. 20-75v. [Vices : Traité des sept péchés mortels et péchés de la langue]. « Cy commence a parler des deux racines dont tous maulx et tous biens viennent (rubr.) ». « Messire saint Jehan l’euvangeliste ou Livre des Revelations qui est dit l’Apocalipse …-… Or garde chascun qu’il ait de ce fruit : si fera que sage ». F. 75v-152. [Vertus]. « Cy parle du jardin des arbres de Vertus (rubr.) ». F. 75v-87v. [Prologue : Vertu en général]. « Tant avons alé esperonnant que nous par la grace de Dieu sommes venuz a l’arbre sec …-… Les sept petitions sont sept tres belles parolles qui ne cessent de puisier des sept ruisseaux les eaues vives pour arrouser ces sept arbres qu portent le fruit de la vie pardurable ». – F. 87v-95. [Exposition de la Patenostre]. « Le prologue de l’exposicion de la Paternostre (rubr.) ». « Quant on met premierement son enfant a l’escolle a lettre, au commencement on lui aprent sa Paternostre …-… Or garde que tu le saches bien chanter en ton cuer, car grant bien t’en venra, se tu ainsi le fais ». – F. 95-152. [Les Dons du Saint Esprit et les Sept vertus]. « Cy commence a parler des sept dons du Saint Esperit (rubr.) ». « Aprés les sept petitions qui sont contenues en la Pater Noster, convient parler avec grant reverence de si haulte matiere …-… Et pour ce je n’en saroie fors umbrer ne dire chose souffisante, dont je n’en vueil ore plus dire. Mais icy fineray ma matiere a la gloire Nostre Seigneur, a qui en est toute l’onneur. Qui nous maint en sa compaignie la ou est pardurable vie. Amen ». « Ce livre compila et fist un frere de l’ordre des Prescheurs, selon l’Euvangille et selon la sainte Escripture et les auctoritez des sains, a la requeste du roy de France Phelippe, en l’an de l’Incarnation Nostre Seigneur mil deux cens quatre vins et nuef ».
Source des données : Jonas
Source des données : Europeana regia
La composition très soignée du manuscrit laisse penser qu’il s’agissait d’une commande princière. La rubrique précédant la table du contenu précise que la reine Isabeau de Bavière avait fait don d’un exemplaire du Miroir du monde à l’église des Innocents de Paris. Faut-il supposer que le ms. Français 22935 en était une copie et qu’il appartint à la reine ? L'inventaire de la Librairie du Louvre établi en 1424 (Bibl. Mazarine, ms. 2030), ne cite aucun exemplaire du Miroir du Monde datable du premier quart du XVe siècle. Le seul exemplaire cité à partir de 1411, bien antérieur, portait la signature du roi Jean le Bon(Delisle 1907, t. II, p. 58-59, n° 330). L’ouvrage faisait partie au XVIIe siècle de la Bibliothèque du Chapitre cathédral de notre Dame de Paris, dont il porte la cote barrée "K 39", accompagnée de la mention : « A la bibliothèque de l’Eglise de Paris ». Une autre main a ajouté des indications concernant la date de la composition du manuscrit : « Le caractère de l’écriture de ce volume est d’environ l’an 1400, mais la composition est plus ancienne ». En réalité, l’exécution du volume est légèrement postérieure : voir Ch. Denoël, dans RHEF, 2004, p. 143. Au XVIIIe siècle, cette cote fut barré et remplacée par la cote « C. 24 », résultant du classement des manuscrits par Victor-Armand Guichon, intendant de la librairie entre 1700 et 1748. Le 24 mars 1756, les chanoines de Notre-Dame de Paris offrirent à Louis XV les 301 manuscrits qu’ils possédaient et le ms. Français 22935 entra dans la Bibliothèque royale. Anciennes cotes inscrites sur le f. 1 : « A la bibliothèque de l’Église de Paris K 39 (barré) » ; « C. 24 » (cote non identifiée). Cote citée dans le Catalogue général des manuscrits français. Anciens petits fonds français, II, Nos 22885-25696, p. 15, n° 22935 : « Notre-Dame 82 ».
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