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Collection IIIF
Manifestes IIIF dans cette collection
Numérisation intégrale
Source des données : Bibliothèque numérique d’agglomération de Saint-Omer
CONTENU
Il s’agit d'un recueil de neuf traités d'Augustin d'Hippone, signalés par une table au verso du premier feuillet et presque tous précédé de leur rétraction. 1°_ f. 1-8 : Vingt questions extraites des Quatre-vingt-trois questions. 2°_ f. 9-59 : De la musique. 3°_ f. 59-78v. : De la grâce. 4°_ f. 78v.-87 : Six questions contre les païens. 5°_ f. 87-97 : Huit questions à Dulcitius. 6°_ f. 98-109 : Questions sur l'épître aux Romains. 7°_ f. 109-128 : Commentaire de l'épître aux Galates. 8°_ f. 128-132v. : De la foi en les choses invisibles. 9°_ f. 132v-140v. : Contre les manichéens.
DÉCOR
Le début de chaque livre est signalé par une lettre ornée monochrome, rouge ou bleue, sauf la premières verte et rouge et la seconde verte et rouge sur fond bleu. Le décor de ce manuscrit est typiquement cistercien. Il est constitué d'initiales monochromes vertes et rouges et bleues, de taille variable selon leur rôle et leur place dans la structuration du volume. Les plus importante étant les initiales de début de livre, qui sont les plus grandes et les plus travaillées :ornées de rinceaux, de palmettes et de filigranes. Le style de ces lettres dit "style aux palmettes duveteuses" en raison de son rendu un peu brouillé ou affadis, est un des rares que l'on puisse attribuer presque avec certitude exclusivement au scriptorium de Clairmarais. On le retrouve dans quatre autres manuscrits de cette abbaye : 82, 83, 84, 86, 137, 181, 643. Lorsque l’on se penche sur les différents textes qui ont affirmé la position des cisterciens envers l’art, on se rend compte que ces derniers opposaient un refus quasi catégorique à toute forme d’expression artistique. On en trouve la concrétisation dès la première collection des statuts de l’ordre de 1131. Dans ces textes, tout est fait pour limiter au maximum la présence d’objets d’art et le luxe dans les abbayes de l’ordre : « Dans nos églises ou dans un local d’office quelconque, nous interdisons que l’on se livre à l’art de la sculpture ou de la peinture ; il est rare, en effet, que l’on puisse s’appliquer à cela sans négliger la sainte méditation, sans finir par oublier le sérieux de la vie religieuse. Nous admettons cependant les croix peintes en bois » (status cisterciens, collection. de 1131, stat. XX). Une fois que Bernard eut énoncé la règle : « Les lettres devront être d’une seule couleur et non peinte » (Statuts cisterciens, LXXX), et que cette injonction eut été transmise dans les autres abbayes de l’ordre, la plupart des illustrations et ornements figuratifs furent supprimés des manuscrits. Cela a donné le troisième style de Cîteaux ou « style monochrome ». Ainsi que le précise Y. Zaluska : « la monochromie n’est pas un trait purement cistercien, mais les moines blancs sont les premiers à l’avoir érigée en doctrine et à en avoir fait une forme de la quête de Dieu ». Ce style va s’épanouir durant les années quarante du XIIe siècle, jusqu’à la fin du troisième quart de ce siècle, puis, très vite, il laisse de nouveau la place à un retour à l’iconographie foisonnante.
RELIURE
Reliure médiévale fin XIIe - déb. XIIIe. Ais de chêne couverts d'une peau brute de phoque avec vestiges de poils, cousue sur rabats de peau mégissée. Traces de boulons et de fermoirs, fenêtre de corne au plat inf., avec pièce de titre qui reprend le contenu de la table. Vestiges de 2 fermoirs et traces de 2 deux pitons.
PROVENANCE
F. 1v. "Liber sce marie de claromaresch" inscrit avant la table, et formule d'anathème "Siq[u]is hunc librù abstulerit anathema sit;".
BIBLIOGRAPHIE
_STAATS, Sarah, Le catalogue médiéval de l'abbaye cistercienne de Clairmarais et les manuscrits conservés. Avec le concours de Caroline Heid et Donatella Nebbiai, et une contribution de Patricia Stirnemann, Paris : CNRS éditions, 2016, p. 83-84. _BONDEELLE-SOUCHIER, Anne, Bibliothèques cisterciennes dans la France médiévale. Répertoire des abbayes d'hommes, Paris, 1991, P. 84, 86.
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