Point d'entrée sur le patrimoine écrit du Moyen Âge et de la Renaissance en Occident du VIIIe au XVIIIe siècle
Moteur de recherche de manuscrits et livres anciens numérisés et intéropérables
Plateforme collaborative de gestion de publication des données d'autorité Biblissima
Aide à la lecture et apprentissage des langues anciennes, outils et environnements de travail en XML
Service d’expertise autour des standards IIIF
Référentiel d'autorité Biblissima : https://data.biblissima.fr/entity/Q110532
Source des données : BnF Archives et manuscrits
Une inscription de Jean Flamel sur le recto du premier feuillet de chaque volume indique que cette Bible a appartenu, à l’origine, au roi Philippe le Bel . Pour François Avril, l’association des armes de France et de Navarre que l’on relève dans le fond de certaines initiales historiées (vol. I, f. 101) corrobore cette hypothèse. L’ouvrage aurait pu aussi être destiné à l’un de ses fils (Avril 1998, p. 286). La finesse de l’exécution témoigne qu’il s’agissait d’une commande royale. Le ms. pourrait correspondre à l’article G 2015 de la collection des joyaux du roi Charles V conservée à Melun en 1380, dont les fermoirs portaient les armes de France et de Navarre. L’article G 2015 sortit des collections royales avant 1400.Le ms. entra, par la suite, dans la librairie du duc de Berry, ainsi que l'atteste l'inscription en lettres cadelées portée par Jean Flamel sur chaque volume : « C’est le premier volume de la Bible en latin, qui fut au beau roy Phelippe, et a presant est a Jehan, filz de roy de France, duc de Berry et d’Auvergne, conte de Poitou, d’Estampes, de Bouloingne et d’Auvergne, l’an mil quatre cens et trois. Flamel » (ms. Latin 248 (1), f. 1) ; « C’est le second volume de la Bible qui fu au roy Phelippe le Bel, et a present est au duc de Berry et d’Auvergne, conte de Poitou, d’Estampes, de Bouloingne et d’Auvergne, l’an mil quatre cens et trois. Flamel » (ms. Latin 248 (2), f. 1). Au dernier f. de chaque volume, figure l’ex-libris de Jean de Berry : « Ceste Bible est au duc de Berry. – JEHAN » (ms. Latin 248(1), f. 545 ; ms. Latin 248 (2), f. 529v). Au bas du f. 2 de l’un et de l’autre volume, a été peint l’écu des armes du duc de Berry supportés par deux ours.Le manuscrit ne figure pas sur les inventaires du duc de Berry (Guiffrey 1894-1896). On en perd la trace jusqu’au milieu du XVIIe siècle. Le second volume (Latin 248 (2) entra à une date indéterminée dans les collections de Jean-Baptiste Colbert dont il porte la cote au 1 : « cod[ex] Colb[ertinus] 5976. il est répertorié par Baluze dans l’inventaire de la Bibliotheca Colbertina :« Volumen secundum sacrorum bibliorum, incipiens a prophetia Isaiae. Fuit hic codex Philippi Pulcri, regis Francorum, deinde vero Joannis ducis Bituricencis, ut illic annotatum est manu Flamelli, anno M CCCC III. – Interpretatio nominum hebraicorum ».Il entra en 1732 dans la Bibliothèque royale, avec les manuscrits de la collection Colbert (cf. Delisle, « La Bible de Philippe le Bel… », p. 428).Cote inscrite sur la contregarde du plat supérieur : « XX – 230 », correspondant à la place qu’occupait le manuscrit lors de l’exposition des manuscrits les plus précieux de la BnF. dans la grande galerie à la fin du XIXe siècle (av. 1881) dans l’armoire XX, art. 230 (Bibliothèque nationale, Département des manuscrits, Notice des objets exposés, Paris, 1881, p. 42, n°230).Le premier volume (Latin 248 (1) était passé en Angleterre. Sa présence y fut signalée, en 1854,par le docteur Waagen, dans le château d’André Fountaine, à Narford (Treasures of art in Great Britain, III, p. 432). Il fit partie de la vente par Christies, le 6 juillet 1894, de plusieurs objets d’art et curiosités (Delisle, art. cit., p. 428) et acquis à cette date par la Bibliothèque nationale.
Exports RDF à venir…
Vous pouvez visualiser et manipuler ce document directement sur ce site, le comparer à d'autres grâce au visualiseur Mirador, ou glisser-déposer cette icône dans le visualiseur IIIF de votre choix. En savoir plus sur IIIF