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Source des données : BnF Archives et manuscrits
Le Livre du Trésor, tant encyclopédie que « miroir des laïcs », a été rédigé en langue vernaculaire par le notaire florentin Brunetto Latini (vers 1220-1294), avant 1267, lors de son séjour en France. On a longtemps considéré que l’auteur avait laissé deux rédactions de son texte : la première, à laquelle appartiendrait le manuscrit, doté du sigle M, contenait les chapitres d’histoire naturelle (éd. Carmody, chap. CLVI-CLXVI et CLXXXXVII-CXXXXVIIII) qui avaient été perdus avant la remise aux copistes par Brunetto Latini de sa seconde version (Carmody, p. XXXVI) ; la seconde, datant de son retour à Florence après 1268, comporte les chapitres historiques sur Frédéric II et Manfred de Hohenstaufen (éd. Carmody, chap. LXXXXIII-LXXXXVIII), qui font défaut dans le Français 568. Thibaud Bouart a récemment mis en question cette hypothèse ainsi que le stemma établi par Carmody (T. Bouard, « Le Trésor de Brunetto Latini. Éduquer les laïcs », dans Positions des thèses de l’École des chartes, Paris, 2007). Le manuscrit contient quatre livres, les deux parties du deuxième livre qui traite de l’éthique formant deux livres distincts : Le « Livre d’Éthique » et le « Livre des vices et vertus ». Les chapitres d’histoire naturelle de la fin du Livre I y figurent. Manquent les chapitres historiques sur Frédéric II et Manfred de Hohenstaufen. F. 1-64. [Livre I]. F. 1-2v. [Table des chapitres]. « Ci commencent les rubriches du Tresor qui parle de la naissance de toutes choses. Et commence le prologue du translateur qui ci s’ensuit (rubr.) ». « Le premier chapitre parle de philozophie et de ses parties …-…. Le .IX.xx .X.e De ourse ». F. 3-64. [Texte]. « Ci commence le premier livre du Tresor qui parle de la naissance de toutes choses, lequel fist maistre Brunet Latin (rubr.) ». « Prologue (rubr.) ». « Cestui livres est appellé le Livre du Tresor. Car, si comme le sire qui en petit lieu amasser chose de grandisme vaillance, nom pas pour son delit seulement mais pour accroistre son pouoir et plus asseure son estat en guerre et en paix …-… En ceste maniere maint la mere aveq ses filz bien .IIII. moiz en repost, pourquoy ses yeulz sont si tenebreux que elle ne voit se moult petit non ainsi quant elle ist de sa couvee. De ceste beste dient les pluseurs que elle emmeilleurist et engrecist de batre » (éd. Carmody, p. 17-171). F. 64. [Explicit]. « Ci finist la premiere partie de ce livre qui devise briefment la generacion du monde et l’encommencement des roix et l’establissement du monde, l’une loy et de l’autre, et la nature des choses du ciel et de la terre et l’ancienneté des vielles histoires et briefment racompte l’estre de chacune. Car se le maistre le voulsist plus largement mettre en escript et monstrer de chacune chose pourquoy et comment le livre seroit sanz fin, car a ce besongneroient tous ars et toute philozophie. Et pour ce dit le maistre que la premiere partie de son Tresor, si est comme en deniers comptans. Si comme les gens ne pourroyent pas chevir leurs besoings ne leur marchandise sanz monnoie, tout ainsi ne pourroient ilz scavoir la certaineté des humaines choses, se ilz ne sceussent ce que ceste premiere partie racompte. Mais ci se taist le maistre des choses qui appartiennent a theorique, qui est la premiere science du corps de philozophie, et vuelt tourner aux autres .II. sciences, c’est a pratique et a logique, pour amasser la seconde partie de son tresor qui doit estre de pierres precieuses (rubr.) » (éd. Carmody, chap. CC, p. 171). F. 64-85v. [Livre II] F. 64r-v. [Table des chapitres]. « Ci comencent les rebriches du second livre du Tresor que fist Aristote, qui est appellé Ethique et parle des vices et des vertus (rubr.) ». « Prologue. Ci commence Ethique de Aristote .II. …-… [.XLIX.] Et dit du gouvernement de la cité (rubr.) ». « Ci finissent les rebriches du Livre du Tresor d’Aristote, qui est appellé Ethique (rubr.). F. 64v-85v. [Texte]. « Ci commence le second Livre du Tresor, et parle cest second Livre des vices et des vertus (rubr.) ». « Prologue (rubr.) ». « Quant le maistre ot finé la premiere partie de son livre, et quant il ot mis en escript de theorique et qui s’en appartenoit a son proposement …-…Et en ce penserons nous que les desordennees manieres de vivre corrompent les bons us des citez, et les convenables les redrecent, et qui est la chose de male vie dedens la cité et la bonne, et par quoy la loy est semblable aux coustumes ». « Ci finist le Le Livre de Aristote, qui est appellé Ethique, c’est a dire Livre des meurs (rubr.) » (éd. Carmody, p. 175-223). F. 85v-123v. [Livre III] F. 85v-86v. [Table des chapitres]. « Ci recommencent les rebriches du devant dit Livre du Tresor qui est le tiers (rubr.) ». « Ci commence l’enseignement des vices et des vertus .I. …-… .IIII.xx .IIII. Ci est le derrenier enseignement (rubr.) ». « Ci finissent les rebriches du tiers Livre du tresor qui parle des vices et des vertus. A Dieu en soit louenge. Amen (rubr.) ». F. 86v-123v. [Texte]. « Ci commence l’enseignement des vices et des vertus (rubr.) ». « Prologue (rubr.) ». « Quant le maistre, aprés ce qu’il ot mis en rommans le Livre de Aristote, qui est ainsi comme fondement de ses livres, vuelt parsuivre sa matiere sur les enseignemens de moralité …-… Mais ci se taist le compte a parler de ceste matiere, car il vuelt commencer la quarte partie de son livre pour enseigner la science de bonne parleure, selon ce qu’il dit en son prologue devant ». « Ci finist le tiers Livre du Tresor, qui parle des vices et des vertus. A Dieu en soit grace et loenge (rubr.) » (éd. Carmody, p. 224-314). F. 124-168. [Livre IV]. F. 124-125v. [Table des chapitres]. « Ci commence les rebriches du quart Livre du Tresor, c’est rhetorique et le Livre de bonne parleure, qui enseigne et monstre a bien parler. .I. …-… .CVI. Ci dit comment le sire doit demourer a rendre son compte (rubr.) ». « Ci finissent les rebriches du quart Livre du Tresor. A Dieu en soit gloire et loenge (rubr.) ». F. 126-168. [Texte]. « Ci commence le quart Livre du Tresor, qui est appellé rhetorique, c’est le Livre de bonne parleure qui enseigne et monstre a bien parler (rubr.) ». « Aprés ce que maistre Brunet Latin ot complie la terce partie de son livre, de quoy il demonstre assez bonnement quelz homs doit estre en moralité et comment il doit vivre honnestement …-… Et lors, se a Dieu plaist, honnourablement prendras congié du conseil et du commun de la ville et t’en yras chiez toy a gloire et honneurs ». « Amen (rubr.) ». (éd. Carmody, p. 317-422). « Ci finist le Livre du Tresor, que fist maistre Brunet Latin de Florence. A Dieu en soit gloire et loenge (rubr.) ». F. 169-170v. [Table des chapitres du Livre I]. « Ci commencent les rebriches du premier Livre du Tresor, qui parle de la naissance de toutes choses (rubr.) ». « .II. Prologue. II. [De] philozophie et de ses parties …-… .IX.xx .XIII. [D]e l’ourse (rubr.) ». « Ci finissent les rebriches de la premiere partie de cest livre, qui est appellé Livre du Tresor (rubr.)».
Source des données : Jonas
Source des données : Europeana regia
Source des données : Mandragore
Le manuscrit a fait partie de la librairie du duc Jean de Berry, comme l’atteste son ex-libris figurant au f. 168 : « Ce livre est au duc de Berry. – JEHAN ». Il est mentionné dans les inventaires de la librairie du duc de Berry entre 1402 et de 1416 : 1° inventaire de 1402 établi par Guillaume de Ruilly, garde des joyaux : « Item un autre livre appellé le Livre du Tresor, ystorié au commencement de la Creation du monde, escript de lettre de court ; couvert de cuir vermeil empraint et de deux fermouers de cuivre ; et sur les ais n’a aucuns clos » (Bnf., Français 11496, f . 75, n° 990). 2° Inventaire dressé par Robinet d’Estampes, en 1413: même description (Arch. nat., KK 258, n° 870) .3° compte de Jean Lebourne, ancien secrétaire et exécuteur testamentaire de la succession du duc de Berry, après sa mort (15 juin 1416) : même description (Bibl. Sainte-Geneviève, ms. 841, f. 83, n° 465). L’ouvrage passa, à la mort de Jean de Berry, entre les mains de sa fille Marie, duchesse de Bourbon . Il correspond à l'article [8] de la liste "des tappiceries, joyaulx et livres" baillés à la duchesse, ajoutée à la fin du compte de Jean Lebourne de 1416 (cf. Bibl. Sainte-Geneviève, ms. 841, f. 226, art. [8]). Le manuscrit ne porte, toutefois, aucune marque de son appartenance aux Bourbons. Au bas du f. 170 est inscrite la mention : « .VIII.xx .IX. follez » (écriture du XVe siècle). Une deuxième inscription au bas du même feuillet n’a pas été déchiffrée.On ignore à quelle date le manuscrit entra dans la Bibliothèque du roi . Un cadre découpé dans la contregarde moderne laisse apparaître un titre d’une écriture du début du XVIe s : « Du Thresor de la naissance des choses ». Il est cité dans les inventaires de la Bibliothèque royale à partir de 1622 : 1° Inventaire de Nicolas Rigault (1622), n° 910 ; 2° Inventaire de Pierre et Jacques Dupuy (1645), n° 176 ; 3° Inventaire de Nicolas Clément (Regius, 1682), n° 7067.Cotes inscrites au recto du f. 1 : [Rigault II] « neuf cents dix », [Dupuy II] 176, [Regius] 7067.Inventaire 1622 : « Le Thresor de la naissance des choses, composé par Me Brunet Latin ; de Florence » (Omont, Anciens inventaires…, II, p. 309, n° 910).
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