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Manifeste IIIF
Numérisation :
Source des données : BnF Archives et manuscrits
Le manuscrit contient la version latine du texte de Nicolaus de Nicolaï, lombard, qui composa, en s'inspirant d'ouvrages arabes antérieurs, sans doute à la fin du XIIIe siècle, le premier traité occidental sur les jeux d'échecs, des mérelles et des tables (ancêtre du Backgammon), connu sous le titre de Bonus socius. Il est suivi de la traduction française par Jean de Vignay du texte de Jacques de Cessoles, Moralisatio super ludum scaccorum, rédigée entre 1335 et 1350 et dédiée au duc de Normandie, futur Jean II le Bon. Voir infra.
Source des données : Jonas
Au XIVe siècle le manuscrit original contenait une seule œuvre : le Bonus socius. Il a appartenu au roi Charles V, comme l'a identifié Marie-Hélène Tesnière, et est répertorié dans tous les inventaires de la Librairie du Louvre établis entre 1380 et 1424 :1° inventaire de Gilles Malet établi en 1373 et récolé en 1380 par Jean Blanchet, BnF, Français 2700 [Inv. A], f. 26v, n° 607 : « Les Eschez, tous (rymés : rayé) figurez et la maniere de y jouer, couvert de cuir rouge a boullions et a .II. fermoers ».2° Copie du même inventaire, 1380, BnF, Baluze 397 [Inv. B], f. 14, n° 620 : « Les Eschés, tous figurés, et la maniere de y jouer ».3° inventaire de 1411, BnF, Français 2700 [Inv. D], f. 88, n° 448 : « Item les Eschez touz figurez et la maniere de y jouer, couvert de cuir rouge, a bouillons et deux fermoirs de laton, escript de lectre de forme, en latin, commençant ou .II.e foillet : Aurei primo, et ou derrenier : adhibei (sic) primo ».4° inventaire de 1413, BnF, Français 9430 [inv. E], f. 34v, n° 484 : même description.5° inventaire de 1424, Bibliothèque Mazarine, ms. 2030 [inv. F], f. 60, n° 460 : « Item les Eschez tous figurez et la manière de y jouer ; couvert de cuir rouge a boullons et .II. fermouers de laton, escript de lettre de forme, en latin ; comanceant ou .II.e fueillet : Aurei, et ou dernier : Adhibe : IIII l. p. ».L'incipit du 2e feuillet se lit bien au f. 4, premier feuillet du traité sur les échecs : « Aurei primo trahunt … ». L'incipit du dernier feuillet correspond littéralement aux premiers mots du f. 184, dernière figure du jeu des marelles : « Aubei (sic pro Rubei) primo trahunt et omnes rubei sunt… ».
Lors de l'acquisition de la majeure partie des manuscrits royaux par Jean de Bedford, le ms. Latin 10286 fut vraisemblablement envoyé en Angleterre où il fut acheté par Charles d'Orléans. Il figure, en effet, au nombre des volumes de la collection ducale de Blois à son retour de captivité en 1440 : « Ung tablier et les eschiés » (Ouy 2007, p. 49, n° 121). Dans la bordure inférieure du f. 184 se lit l'ex-libris de Charles d'Orléans, très effacé aujourd'hui : « Iste liber constat Karolo duci Aurelianensi. ― Karolus » (Champion 1910, p. 104). Par la suite, le duc compléta le volume par la traduction par Jean de Vignay du texte de Jacques de Cessoles. Ses armes partie d'Orléans et de Milan sont représentées dans l'initiale du f. 185.
Le volume passa ensuite dans la librairie du duc Jean II, duc de Bourbon, dont l'ex-libris, également effacé, se devine au 264v : « Ce livre est au duc de Bourbon Jehan » (Champion 1908, p. 4). Le ms. se trouvait encore chez les Bourbons au début du XVIe siècle, comme l'indique l'annotation inscrite sur le f. de garde [265] : « Le .IX.e jour d'octobre, l'an mil cinq cens et troys, trespassa le bon duc Pierre de Bourbon en la ville de Molins au chasteau ». Le volume ne figure pas dans l'inventaire de la librairie ducale de Moulins dressé en 1523, après la confiscation des biens du connétable Charles III de Bourbon (Le Roux de Lincy 1850). Il entra cependant dans la Bibliothèque personnelle de François Ier, dont il porte la cote « 274 » (F. A1v).
Il est répertorié dans les inventaires de la Bibliothèque du roi à partir de 1622: Anciennes cotes inscrites dans la bordure supérieure du f. 3 : « [Rigault II] M DCCCC XXX IIII » (Omont 1909, t. II, p. 359) ; « [Dupuy II] 948 » (Omont 1910, t. III, p. 51) ; « [Regius] 7390 » (Omont 1913, t. IV, p. 36).
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