Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Latin 11641

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  • Titres attestés :
    • Augustinus Hipponensis. Epistolae 27, 31, 24, 42, 45, 94, 260-261 (f. 1-20) et Sermones 351, 392, 18, 87, 77, 127 (f. 21-63)
    • S. Augustinus Hipponensis: Epistolae, Sermones
  • Autre forme de la cote :
    • Département des manuscrits, Latin, 11641
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Latin 11641
    • Paris. BnF, Latin 11641
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Date de fabrication :
  • Lieu de fabrication :
  • Écriture :
    • Onciales et brève apparition de semi-onciales sous influence insulaire (Loewe) dans la partie parisienne uniquement, au f. 7v et 8r; il s'agit de la même main, mais qui change son type d’écriture à la 6e ligne du f. 7v) [voir Tewes, 2011, p. 169 ; Loewe, 1924a, p. 46 et 1924b, p. 49]. Au f. 26v, une note en cursive mérovingienne contemporaine ou de peu postérieure à la copie ; les annotations de cette main sont plus fréquentes dans la partie conservée à Genève. Notes autographes de Florus de Lyon (mentions de sources, nota, ponctuation et notes philologiques, etc.). Cf. aussi, les O en forme de losange («O losangé»), présents aussi dans le Missale gothicum (Vatican, BAV, reg. lat. 317), dans Londres, Add. ms. 11878 (Gregoire), etc. voir Zimmermann, 1916-1918. — Titres en capitales, parfois avec lettres incluses et rubications
  • Décoration :
    • Initales moyennes et petites, décorées avec rehauts de couleurs pour celles se trouvant sur le parch. (f. 3v, 10r, 19r, 34r), à l'encre, d'un style différent, pour celles sur le papyrus (8v, 9r, etc.).
  • Support : parchemin / Parch. et papyrus / papyrus
  • Aspects codicologiques :
    • 8 cahiers composites (5 déficitaires et 3 complets) qui constituent l’une des deux parties des restes d’un volume d’au moins 30 cahiers (entre 304 et 308 f.).
      Les 63 f. de Paris composaient les cahiers IV à XI auxquels appartenait le f., aujourd’hui à Saint-Pétersbourg (Publichnaya Biblioteka, F. Papyr. I, 1). L’autre partie de 53 f., conservée à Genève (BPU, latin 16), formait les cahiers XXIIII à XXX (voir notice). Les cahiers I-III et XII-XXIII sont perdus [Voir CLA 5.614 (Paris) ; CLA 7.**614 p. 15 (Genève) ; CLA 9, p. 4 et 30 ; CLA 11.**614 (Saint-Pétersbourg); Bordier, 1866 ; Traube – Delisle, 1903 ; Bianci, 1994, p. 281]
      À l’origine tous les cahiers étaient des quinions réguliers composés d’un bifol. de parch. enveloppant 8 f. (4 bifol. ?) de papyrus. L’intégralité des f. se trouvant montés sur des onglets dans la reliure actuelle, il est difficile de savoir si les f. de papyrus étaient réellement des bifolios, comme il le semble.
      Cahier 42 (1–2): signé f. 1v « IIII », un seul f. conservé, le dernier du cahier relié en tête du volume; le petit frg. du f. 2 était en réalité le premier f. du cahier, composant le bifol. de parch. enveloppant les f. de papyrus, tous perdus dans ce cahier.
      Cahier 58 (3–10): signé f. 10v « V », lacune de 2 f. entre les f. 6 et 7 ; ce bifol. perdu constituait le centre du cahier d’origine. — Parch. f. 3+10 ; papyr. f. 4-9.
      Cahier 69 (11–19): signé f. 19v « VI », manque un f. entre 15 et 16; entre 17v et 18r, un frg. (bande sans texte), pouvant être ce qui reste de la marge du f. manquant dans ce cahier. — Parch. f. 11+19 ; papyr. f. 12-18.
      Cahier 76 (20–25): signé f. 25v « VII », lacune de 4 f. de papyr. 2 f. entre f. 20 et 21 ; et 2 f. entre f. 24 et 25 ; ils correspondaient aux 2e et 3e bifol. — Parch. f. 20+25 ; papyr. f. 21-24.
      Cahier 88 (26–33): signé f. 33v « VIII », lacune de 2 f., 1 f. entre f. 26-27 (maintenant à St-Petersbourg), l’autre entre f. 32-33 ; ils composait le second bifol. du cahier. — Parch. f. 26+33 ; papyr. f. 27-32.
      Cahier 910 (34–43): signé f. 43v « VIIII », complet. — Parch. f. 34+43 ; papyr. f. 35-42.
      Cahier 1010 (44–53): signé f. 53v « X », complet. — Parch. f. 44+53 ; papyr. f. 45-52.
      Cahier 1110 (54–63) : signé f. 63v « XI », complet. — Parch. f. 54+63 ; papyr. f. 55-62.
    • Luxeuil ou Lyon (?). . 63 f. à longues lignes, 320 x 220 mm (just. 250 x 160 mm).
  • Réglure :
    • à raison de 28/31 lignes à la page.
  • Reliure :
    • Reliure refaite de maroquin brun, avec titre au dos: « Augustini Epistolae ».
  • Entités en relation :

Manifeste IIIF

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Collection d'épîtres et d'Homélies d'Augustin [voir CPPM, IA, n° 1835 et 1836]

    AURELIUS AUGUSTINUS HIPPONENSIS. Epistolae [Épitres d'Augustin]
    f. 2r-v. Minuscule frg. du 1er f. du 4e cahier.
    f. 1rv-, 3r-v. Epistola 27, 4-6 [acépahle]: «... ] absente meliora quam veriora (...) quid mecum sitiat Africa » (éd. PL 33, 107-111).
    f. 3v-6v. Epistola 31, 1-6 [transmise sous le n° X; la fin manque]: « Dominis dilectissimis et sincerissimis (...) quam si tantum nolitis latere [… » (éd. PL 33, 121-125).
    f. 7r-8v. Epistola 24 [acéphale, débute au § 2]: « …] ut per sanctitatem tuam (...) tu facies dignatione sumendi. Explicit » (éd. PL 33, 98-103).
    f. 8v-9r. Epistola 42 [transmise sous le n° XII]: « Incipit Augustinus ad Paulinum et Therasia. Dominis laudabilibus in Christo (...) si parum diligunt. Explicit » (éd. PL 33, 153).
    f. 9r-10r. Epistola 45 [transmise sous le n° XIII]: «Incipit ad eiusdem Alipii et Augustini. Dominis germanissimis dilectissimis (...) de christiani fratris securitate gaudeamus » (éd. PL 33, 180-181).
    f. 10r-15v. Epistola 94 [les derniers mots de la fin manquent; transmise sous le n° XIIII]: « Incipit [ad gratté] eorundem ad Aug(ustin)us. Sancto Domini beatissimo (...) in litteris exigendis [… » (éd. PL 33, 347-351).
    f. 16r-18v. [Pseudo-Augustinus] Ex epistolis [acéphale]: « …] dic mihi heretice et schismatice quid dixit (...) unus deus vivens in saecula saeculorum » (cf.CPPM, IA, n° 1836; éd. Bordier, 1866, p. p. 127-131].
    f. 18v-19r. Epistola 260 [transmise sous le n° XVI (?)]: « Domino venerabile Augustino Audax. Habeo gratiam (...) fides Christi de stipite pendens » (éd. PL 33, 1075-1076).
    f. 19r-20v. Epistola 261, 1-4 [les derniers mots de la fin manquent; transmise sous le n° XVII]: « Domino dilectissimo et in Christo (...) qui talium aliquando [… » (éd. PL 33, 1076-1077).

    AURELIUS AUGUSTINUS HIPPONIENSIS. Sermones [Homélies de la collection De paenitentia, qui comprend des sermons sur l'ancien et le nouveau testament, cf. Lambot, 1961, p. x-xi et CCSL 41Aa, pars XI.2, 2008, p. xxii-xxiii]:
    f. 21r-34r. Sermo 351, De utilitate agendae paenitentiae [acéphale; avec lacunes entre 3, 4 et 3, 5; 3, 6 et 4, 7 ; 4, 11 et 5, 12 ]: « … ] tione gaudebat. Utilius autem (…) In hac nocte, inquid […] loxura [sic] a crudelitate odiorum (…) cum vero untrumque […] accedunt enim ignorantes (…) adtende apostolos [… (...) mors aeterna vitatur. Explicit liber sancti Augustini de Paenitentia » (éd. PL 39, 1533-1549).
    f. 34r-37v. Sermo 392, Ad coniugatos [débute au § 2]: « Incipit eiusdem alius \habitus/ ad coniugatos. Audite Karissimi membra Christi (...) isto tempore separator. Explicit » (éd. PL 39, 1709-1713).
    f. 38r-42r. De vetere testamento, Sermo 18, De versu psalmi 49 ‘Deus manifestus veniet’ [transmise sous le n° III]: « Incipit eiusdem sancti Augustini de versu psalmi Deus manifestus veniet. Ad exortandas mentes (...) conversi ad Deum. Amen. Explicit » (éd. Lambot, 1961, p. 245-250).
    f. 42r-53r. In Matthaeum, Sermon 87, Habitus die dominica ab eo quod scriptum est (Mt 20, 1-16) ‘simile’ etc.: « Sermo habitus die dominica ab eo quod scriptum est ‘simile est regnum caelorum (…) De sancto evangelio praesenti tempore (...) conversi ad Deum. Amen » (éd. PL 38, 530-539).
    f. 53r-62r. In Matthaeum, Sermo 77, De verbis evangelii Mt 15, 21-28 [transmise sous le n° V]: « Sermo habitus de muliere Chananea. Chananea ista mulier quae modo (...) teneamus, ne praecidamur. Explicit » (éd. PL 38, 483-490).
    f. 62v-63v. In Iohannem, Sermo 127, De verbis evangelii Ioh 5, 24-29 et apostoli I Cor 2, 9 [le début seulement (§ 1-2) ; transmise sous le n° VI]: « De eo quod scriptum est ‘quod oculus non vidit (…) Spes nostra, frates (...) sic pro illa laborare [… » (éd. PL 38, 705-713).

Textes du manuscrit

Source des données : Europeana regia

Source des données : Mandragore

Armoiries et marques

Paris, BnF, lat. 11641 (Ancienne cote de Saint-Germain-des-Prés, 18e s.)

  • Type de marque : Cote ancienne, numéro d'inventaire

Enluminures et décors

Intervenants

Anciens possesseurs

Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Le frg. de Paris doit être associé avec Saint-Pétersbourg, Salt.-Shched. State Public Library, F.I. 1 et Genève, Bibl. Publique et Universitaire, ms. lat. 16.
    L’attribution de cette copie au scriptorium de Luxeuil tient à certaines formes des caractères onciaux et à la présence de notes en une cursive mérovingienne d’un type proche de celui dit « de Luxeuil » ; type qui en réalité est relativement commun dans une aire assez vaste, dont le centre pourrait être Lyon ou sa région (?). Loewe (1924a, p. 46) pensait que le style de l’écriture onciale était plus proche de celui de Luxeuil que de celui pratiqué à Lyon, se fondant sur le décor des initiales et la forme typique du ‘a’ qui se rencontre sur le New-York, Pierpont Morgan Libr., M 334 (un Augustin de Luxeuil daté de 669, voir CLA 11.1659) ? Toutefois les arguments peuvent être retournés en faveur de Lyon (voir Perrat, 1951, p. 189-190 à propos des « O losangés » ou du ‘a’ caractéristique, dont il rapporte des parallèles dans les inscriptions gravées de Lyon). Cette production en onciales sur papyrus est à rapprocher de deux autres volumes produits en région lyonnaise : St-Gall St.bibl., 226 (après 650, environ de Lyon et non pas d’Italie comme on peut le lire dans la notice de Scherrer, 1875 ; cf. CLA 7.929), et peut-être Cologne, Dombibliothek, 212 (Lyon, parch. onciale ; cf. CLA 8.1162). L’onciale du Paris, Bnf, lat. 11641 est en effet proche de celle du Paris, Bnf, lat. 17655 (cf. les formes particulière des A et des B) et Paris, Bnf, lat. 9427 (voir Cat. expo. Paris, 2007, n° 3 et 6). Sa présence à Lyon au IXe s., ainsi que sa ressemblance avec les productions de cette région pourrait inciter à l’y attribuer.
    Dans la première moitié du IXe s. il a été annoté de la main de Florus († vers 860) à Lyon et où probablement à la même époque (second quart du IXe s.), deux copies ont été prises qui sont aujourd’hui conservées dans Cambrai, Bibliothèque municipale, 567 (Lyon ? Second quart du IXe s.) et Cambridge, University Library, Ms. Additional 3479 (France Est [Lyon ?], second tiers du IXe s. ; voir Bischoff, 1998, n° 801 et 840).

    Il demeure dans la bibliothèque cathédrale lyonnaise (St-Jean) jusqu’au début du XVIe s. (voir Perrat, 1951, p. 180-181 ; 186-187). Qualifié de ms. sur « écorces d’arbre », il y a été vu par Le Fèvre (qui le signale dans une lettre au P. Sirmond, éditée par Delisle, 1903, p. 13-14). La description de l'humaniste Bellièvre en 1530, permet même de se rendre compte que les frg. étaient alors plus étendus que de nos jours (voir Perrat, 1951, p. 187, qui en donne le contenu). Paratin dans ses Mémoires de l’histoire de Lyon, en 1573, qui avait crû à un commentaire sur les Psaumes, plagie les observations de Bellièvre sans avoir lui même consulté le ms. qui ne se trouvait probablement plus à Lyon à ce moment. En effet, après l’occupation de Lyon en avril 1562 par les troupes protestantes du Baron des Ardets, il est probable que les papyrus avaient déjà quitté la cathédrale (Perrat, 1951, p. 187).
    Il apparaît ainsi que ce ms. n’a jamais quitté Lyon durant tout le Moyen Âge, et c’est donc à tort que Traube, Delisle, Loewe, Lindsay, et alii rapportent sa présence dans la Cathédrale de Narbonne, sur le seul témoignage de Mabillon ; de même, un passage à Fleury est à exclure. Cette erreur des bénédictins (éditeurs des œuvres d’Augustin) a été dénoncée par D. A. Wilmart (1912, p. 149 n. 1), qui, le premier, a tenté de rectifier cette tradition fausse, basée sur l’origine gasconne de la famille Firmacon qui posséda le ms. entre la fin du XVIe et le début du XVIIIe s. (possession est attestée en 1681).
    D’autre part, un ex-libris (sur la partie de Genève, f. 2 « Choisnyn ») serait selon Bordier (suivi par Perrat), Jean Choisnin de Châtellerault qui a peut-être possédé ce ms. qu'il se serait procuré après son départ de Lyon. Il semblerait que le ms. fut séparé en deux suite à sa disparition de Lyon, où une partie se trouva en possession de la famille Choisnin (qui échut plus tard à Paul Petau, puis, achetée par Ami Lullin en 1720, elle finira à Genève) et l’autre a appartenu à la famille Fimarcon. C'est de cette famille que la première partie fut acquise par les religieux de Saint-Germain-des-Prés (en 1710), et que fut détaché le feuillet apporté à Saint-Pétersbourg par Pierre Dubrowski (après 1791), peu avant que le ms. ne soit remis à la BnF en 1796. [Voir Delisle, Cab. des mss, II, p. 386; III, p. 210 (+ pl. VII n°2)].

Notes

Source des données : Bibale

Bibliographie

  • B. Bischoff, Katalog der festländischen Handschriften des neunten Jahrhunderts. I, Aachen-Lambach, Wiesbaden, 1998.
  • L. Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale, 4 vol., Paris, 1868-1891 (réimp. 1978)

Vie du livre

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