Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Supplément grec 1348

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  • Autre forme de la cote :
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Supplément grec 1348
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, suppl. gr., 1348
    • Paris. BnF, Supplément grec 1348
    • Supplément grec 1348
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Langues : grec
  • Date de fabrication :
  • Support : Papier.
  • Composition :
    • pp. 450 (+ 177, — 1. 2. 155 à 160), nombre de lignes variable.
  • Format :
    • mm. 210 × 160.
  • Aspects codicologiques :
    • pp. 450 (+ 177a. b, — 1. 2. 155 à 160), nombre de lignes variable. mm. 210 × 160.
  • Reliure :
    • Reliure orientale estampée à froid. Traces d'inscriptions sur les plats.

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Cahier d'Eustathe Lambros, de Janina, contenant des explications littérales (en grec moderne) de textes classiques : notes prises aux cours professés à Bucarest, dans les années 1690-1700, par SEVASTOS [KYMINITIS], de Trébizonde (v. ci-après, les souscriptions des pages 54, 383 et 440 ; cf. la notice de C. Sathas, Νεοελληνικὴ Φιλολογία, Athènes 1868, pp. 377-378, ainsi que l'importante étude bio-bibliographique consacrée à Sévastos Kyminitis par A. Papadopoulos-Kérameus dans Hurmuzaki, Documente privitoare la Istoria Românilor, XIII, Bucarest 1909, pp. ιβʹ-κζʹ ; compléments de bibliographie donnés par N. A. Béès, Ἐκ τῆς βιϐλιοθήκης τοῦ Σεϐαστοῦ Κυμινήτου, dans l'Ἀρχεῖον Πόντου, XIII, Athènes 1948, pp. 211-214).

    L'interprétation du professeur se bornait à un mot-à-mot dont les éléments sont reproduits par l'élève, en tout petits caractères, au-dessus de chaque ligne du texte ancien préalablement copié en minuscules de taille normale (cf. Jean Irigoin, Histoire du texte de Pindare, Paris 1952, p. 425). Dans les marges, de loin en loin, notes de grammaire (donnant une étymologie, ou, plus souvent, la déclinaison ou la conjugaison de tel nom ou verbe du texte), avec quelques rares scholies portant sur le fond.

    1(pp. 3-53) HÉSIODE, Les Travaux et les Jours, vers 37-826, divisés en trois parties, la deuxième (vv. 381-762) étant introduite (p. 24) par le sous-titre Ἡμέραι, et suivie (p. 49) du mot τέλος, alors que la troisième est annoncée (ibid.) par les mots Ἡσιόδου Ἡμέραι. La chute du premier feuillet a entraîné la disparition des 36 premiers vers, l'usure du f. 3/4 la perte du v. 41 et d'un tiers du v. 42 (ces vers, primitivement omis, ainsi que les trois suivants, ont été ajoutés en travers, de première main, dans la marge extérieure de la p. 3, où ils ont souffert du temps, et du couteau du relieur). Après le v. 40, le texte est interrompu (pp. 3-4) par dix-neuf vers de douze syllabes (στοιχοὶ περὶ τῆς ἀλίμου ms.) de JEAN TZETZES, tirés de sa scholie sur le v. 41 d'Hésiode (inc. Πάλιν ὁ Πρόκλος ἐξαποπτύει λόγους, éd. Th. Gaisford, Scholia ad Hesiodum..., dans ses Poetae minores Graeci, t. II, Leipzig 1823, p. 65, ll. 7-27 : les vers 2 et 5 de cette pièce sont omis dans le ms.). De même, après le v. 59, le texte d'Hésiode est coupé (p. 5) par quinze vers de douze syllabes sur le rire sardonique, tirés de la scholie de JEAN TZETZES sur ledit v. 59 (inc. Σαρδώ τις ἔστι νῆσος Ἰϐηροτρόφος, voir Χ éd. citée, p. 83, ll. 7-24, notre ms. donnant en outre la phrase d'introduction et la phrase de conclusion qui encadrent la pièce de vers). Le vers 260, d'abord sauté par le copiste, a été ajouté par lui dans la marge de la p. 16. Scholies marginales, sur le v. 655 (p. 42) et sur le v. 685 (p. 44). Sous chaque mot (ou groupe de mots) du texte, est porté un petit numéro d'ordre à l'encre rouge (de 1 à 12 environ), qui devait aider l'élève à retenir la construction grammaticale de chacune des phrases. A la fin (p. 54), souscription : « Ἐξηγήθη παρὰ τοῦ σοφωτάτου λογιωτάτου τε, καὶ μεγάλου διδασκάλου κυρίου κυρίου Σεϐαστοῦ, τοῦ ἐκ Τραπεζοῦντος, καὶ ἐπὶ πόνου Εὐσταθίου Λάμπρου τοῦ ἐξ Ἰωαννίνων, ἐν Μπουκουρεστίῳ τῆς Οὐγροϐλαχίας. » (reproduite, d'après le présent ms., par A. Papadopoulos-Kérameus, op. cit., p. ιςʹ, qui rapproche de notre codex le ms. 322 du Métochion du Saint-Sépulcre, où le même texte semblablement glosé figure, copié à Bucarest en avril-juillet 1690, par Georges Hypornénas, autre élève de Sévastos Kyminitis ; cf. du même Papadopoulos-Kérameus, Ἱεροσολυμιτικὴ Βιϐλιοθήκη, t. IV, Saint-Pétersbourg 1899, p. 296).

    2(pp. 57-154) SOPHOCLE, Ajax (des. mut., v. 1417, Αἴαντος, ὅτ' ἦν, τότε φωνῶ, les trois derniers vers de la pièce ayant été entraînés dans la disparition des pages 155-160), texte précédé (p. 56) de la liste des personnages. Dans les marges, notes grammaticales peu abondantes ; une scholie (p. 72) sur le v. 238. Mots du texte régulièrement numérotés en rouge jusqu'à la page 80, ensuite sporadiquement, en noir.

    3(pp. 161-250) EURIPIDE, Hécube. La paraphrase de Sévastos Kyminitis est citée, d'après notre ms., par Papadopoulos-Kérameus (dans Hurmuzaki, tom. cit., p. ιςʹ) qui mentionne en note l'édition qu'en fit un précédent possesseur du ms., N. G. Dossios (Galatz 1884). Ce dernier attribuait, de façon erronée, la paraphrase à Lambros Photiadis (erreur rectifiée une trentaine d'années plus tard dans la bibliographie des travaux de Dossios, dressée par lui-même, que nous conserve le ms. Paris. Suppl. gr. 1367, pp. λδʹ-λςʹ). De place en place, notes grammaticales en marge ; les scholies sont plus nombreuses que précédemment : sur les vers 421 (p. 187), 441 (p. 188), 458 (p. 189), 467 (p. 190), 529 (p. 194), 986 (p. 226) et 1099 (p. 235). Les mots du texte ne sont numérotés en rouge que jusqu'à la p. 190 ; au-delà, quelques passages seulement ont reçu des numéros (en noir).

    4(pp. 251-383) EURIPIDE, Oreste. Dans les marges, outre des notes grammaticales, on lit quelques scholies : sur les vers 108 (p. 259), 164-165 (p. 263), 364 (p. 278), 807 (p. 315) et 872 (p. 319). Seules quelques rares phrases du texte ont leurs mots numérotés en noir. A la fin (p. 383), souscription : « Εὐριπίδου Ὀρέστης... ὅτις [sic] ἐξηγήθη μὲν πρὸς τοῦ σοφωτάτου τε, καὶ λογιωτάτου κυρίου κυρίου Σεϐαστοῦ, τοῦ ἐκ Τραπεζοῦντος · μεμάθηται δὲ παρ' ἐμοῦ τοῦ ποτὲ μόνου σπουδάσαντος Εὐσταθείου Λάμπρου τοῦ ἐξ Ἰωαννίνων ἐν Βουκουρεστίῳ Μολδοϐλαχίας · ἀρξάμενος πέμπτῃ καὶ δεκάτῃ Μουνυχιῶνος, μέχρι εἰκοστῇ Βοηδρομιῶνος, ἐν πάσῃ διορθώσει τε, καὶ σκέψει · ᾧτινι δὲ μετὰ χρόνον τύχῃ ἂν, εὐξάτω [!] τῷ πανικτίρμονι [sic] θεῷ ὑπὲρ ἐμοῦ, τοῦ πονέσαντος ἐν αὐτῷ πόνοις μυρίοις, ἐν νυξὶ καὶ ἡμέραις ἐπιθυμούτος [sic] σ'οὐδενὶ [!] ἔχειν τινα μέμψιν. » (début édité par Α. Papadopoulos-Kérameus, loc. laud., d'après notre ms.).

    5(pp. 387-416) [THÉODORE PRODROME], Catomyomachie, Γαλεωμυομαχία ms. (éd. R. Hercher, Leipzig 1873). Pas de notes grammaticales en marge, ni de numérotation des mots. Une seule scholie (dans la marge de la p. 388) : sur le v. 11.

    6(pp. 417-440) Batrachomyomachie (éd. Th. W. Allen, Homeri Opera, V, Oxford 1912, pp. 168-183), Ὁμήρου Βατραχομυομαχία ms. ; les vers 239-267 ont disparu avec le feuillet 435/436, réduit à un infime fragment ; le texte ne reprend qu'à la p. 438, la p. 437 étant occupée par divers griffonnages sans rapport avec le texte ; les vers 276-280 sont mutilés par la déchirure du f. 437/438. Manquent, dans cette dernière œuvre, le mot-à-mot interlinéaire, les scholies et les notes marginales. A la fin (p. 440), barrée de deux traits de plume, souscription en trois distiques élégiaques :

Textes du manuscrit

Source des données : Pinakes

Hésiode : Les travaux et les jours [Grec].

Homère : Batrachomyomachie [Grec].

Intervenants

Anciens possesseurs

Anciennement dans

Notes

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Καὶ τόδε τοῖς ἄλλοισιν ἄριστον κτῆμα τέτυκτο
    Εὐσταθίου Λάμπρου παιδὸς Ἰωανίνων ·
    ὃ σπουδῇ μεμάθηκα Σεϐαστοῦ μυστοπόλοιο.
    ἐν χθονὶ Οὐγκροϐλάχων οἰνοπότων ἀνέρων.
    ἡγεμόνος γ' ἐπὶ Κωνσταντίνου Βρανκοϐάνοιο
    οὗτινος ἐν δαπάναις φάος ἔην σοφίης.
    Trente cahiers, quaternions (le premier étant aujourd'hui réduit à 7 feuillets), à l'exception des cahiers 10 (5 ff.), 18 (ternion), 25 (binion), 28 (quinion), 29 (4 ff.) et 30 (2 ff.). Ont disparu : le premier feuillet (la pagination commence avec la cote 3), trois feuillets paginés 155-160, deux feuillets entre la p. 442 et l'actuelle p. 443 (pagination moderne remplaçant l'ancienne cote 447, barrée), et trois feuillets (?) entre les pp. 444 (paginée d'abord 448) et 445 (ce dernier nombre remplaçant la pagination originale 456, elle-même erronée pour 455, car un recto doit porter un numéro impair : une autre main a restitué la cote 455 dans le coin supérieur gauche de la page).
    La pagination (rectifiée à la suite des lacunes infligées au ms.) allait primitivement jusqu'à 460. En outre, elle sautait deux pages après 177 (aujourd'hui 177a et 177b). Le f. 435/436 est réduit à une minuscule languette, le f. 437/438 a été amputé d'environ un tiers dans sa partie inférieure. La p. 55 et les pp. 384-386 sont restées vides d'écriture.
    Pages réglées ; environ 15 lignes de texte principal par page. La main d'Eustathe Lambros, de Janina, copiste et premier possesseur de ce volume (voir plus haut), est, quoique rapide, assez appliquée pour rester lisible jusque dans les gloses interlinéaires, écrites en lettres quasi microscopiques. Décoration réduite à un bandeau et une initiale majeure grossièrement ornés en rouge et noir (p. 57). Outre les gloses interlinéaires, les scholies et les notes grammaticales, éléments de première main, le ms. est recouvert en maint endroit d'inscriptions et de griffonnages de toute sorte : essais de plume (sur les deux contre-plats, et dans les marges des pages 126-127. 257. 363. 405. 448. 450), comptes divers (pp. 5. 83. 96-97. 122. 441. 443. 445. 448), comptes relatifs à un don (p. 444), à un écot (p. 442), à des dépenses ménagères (pp. 446. 449).
    On trouve encore : le début de la salutation angélique (pp. 56 et 449), et le début du Benedictus (p. 56) ; diverses ébauches de lettres (ou de devoirs sous forme épistolaire ?), en grec ancien aux pages 431-430, 437, 440 (fragment repris par deux fois p. 445), 441 (fragment repris par deux fois p. 447), et en grec moderne dans la marge de la p. 439.
    D'autre part, les marges des pp. 161-244 portent les traces du travail de Dossios, qui a numéroté de 5 en 5 les vers d'Hécube, jusqu'au vers 680 (en noir puis en rouge), sans grande exactitude (il saute de 140 à 150 et de 230 à 240), et a marqué en noir, çà et là, des points de repère (traits de plume, mots soulignés).
    Au contre-plat antérieur, un obit : « 1734 οκτομϐριου, προτη-1 ημέρα τρητη ης Πρεμέτη, γραφομεν την θήμησην ποὺ αναπαὺτηκεν η γηνή του ὴκονὸμου παπ(α) Χριστοῦ Τζεληόχουρι, το ονομά της Σοὺλτὸ, πρἑσϐήταιρα. »
    Ρ. 450, marque d'un possesseur et donateur : « Τω παρὸν βοιϐλήου ἡπὰρχοι του ἑμοῦ Γιὅργήου Κόστα κ(α)ὶ το ἑχὰρισα τοῦ Διμοὶτρη. 1737. εἱς Πρεμετοῖ, [ἀπρηλή]ου 14. » Une autre main a recopié intégralement cette inscription sur le contre-plat postérieur, ce qui permet de restituer le nom du mois, qui manque sur la p. 450, déchirée.
    Ces deux inscriptions indiquent que le ms. se trouvait en Épire dans les années 1734-1737 : la ville mentionnée est Préméti (ou Prémédi), située à 72 kilomètres au N.-O. de Janina.
    Sur le contre-plat postérieur, un autre nom : Κανελος Αθανασιος.
    Vers 1884, le volume vint en la possession de N. G. Dossios (qui édita Hécube d'après lui en 1884, v. plus haut), et il est encore décrit comme « Κῶδιξ Ν. Δοσίου » par A. Papadopoulos-Kérameus (dans Hurmuzaki, tom. cit.) en 1909. Ultérieurement, Dossios dut le vendre, car ce n'est pas à lui, mais à un libraire que la Bibliothèque nationale l'acheta, le 16 décembre 1916. En 1917, Dossios le mentionne (dans le Paris. Suppl. gr. 1367, p. λεʹ) comme étant conservé désormais dans nos collections.

Bibliographie

  • A. Skarbelê-Nikolopoulou, Μαθηματάρια των ελληνικών σχολείων κατά την τουρκοκρατία, Athêna, Σύλλογος προς Διάδοσιν Ωφελίμων Βιβλίων, 1993
  • C. Astruc, M. Concasty, Bibliothèque nationale. Catalogue des manuscrits grecs. Troisième partie : Le Supplément grec, Tome III, numéros 901-1371, Paris, 1960 (Version en ligne)

Sujets et thèmes

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • EURIPIDE -- Hécube, avec explications en grec moderne par Sévastos Kyminitis
    EURIPIDE -- Oreste, avec explications en grec moderne par Sévastos Kyminitis
    HÉSIODE -- les Travaux et les Jours (vv. 37-826, avec explications en grec moderne par Sévastos Kyminitis)
    JEAN TZETZES -- scholies sur Hésiode (extraits)
    KYMINITIS (Sévastos), de Trébizonde -- explications en grec moderne de textes classiques
    SOPHOCLE -- Ajax, avec explications en grec moderne par Sévastos Kyminitis
    THÉODORE PRODROME -- Catomyomachie
    Lambros (Eustathe)
    Κώστας (Γεώργιος)
    Dimitri
    DOSSIOS (N. G.)
    Κανελος (Αθανασιος)
    Τζεληόχουρι (Χριστός et Σουλτό)
    Batrachomyomachie
    Brancovan (Constantin)
    brouillons de devoirs
    Bucarest
    cahiers d'élèves
    Moldovalachie
    Oungrovlachie
    Préméti
    reliures -- orientales

Sources des données