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Numérisation :
Source des données : BnF Archives et manuscrits
Ce chansonnier dit de Noailles présente la particularité d’associer à un chansonnier traditionnel fort copieux (ff. 1-178) un rare ensemble de motets de trouvères artésiens (ff. 179-217), ainsi que les Vers de la mort de Robert le Clerc (ff. 218-222) et des chansons d’amour d’Adam de la Halle (ff. 224-234). Comme le veut la tradition, le compilateur a placé d’emblée son recueil sous l’autorité aristocratique de Thibaut IV, comte de Champagne, roi de Navarre et poète courtois par excellence, qui jouissait d’une grande notoriété et que Dante lui-même qualifia de « précurseur ». Ses chansons ouvrent le recueil, avec 55 pièces rigoureusement structurées en séquences génériques mêlant chansons d’amour, chansons de croisade, pastourelles et jeux-partis. Venant compléter ce noyau primitif, plus de 400 chansons et dits de trouvères datables pour la plupart du XIIIe siècle constituent un précieux témoignage sur la richesse et la variété de la poésie lyrique de cette époque. Des poètes aristocratiques comme Jean de Braine ou Conon de Béthune y côtoient d’autres poètes d’ascendance plus modeste, tels Colart le Bouteiller ou Guillaume le Vinier, ainsi que de nombreux anonymes. La section finale du chansonnier, consacrée aux motets et chansons de trouvères artésiens, offre pour sa part un échantillonnage varié de la création littéraire en Artois, en même temps qu’elle se distingue des pièces précédentes par l’usage de formes poétiques moins nobles. Surtout, elle fait la part belle à l’évocation détaillée de la vie quotidienne artésienne à tous les échelons, depuis la taverne locale jusqu’aux édiles de la communauté. La coloration artésienne de ce recueil suggère qu’il fut exécuté dans cette région aux alentours des années 1280, exception faite des chansons d’Adam de la Halle, ajoutées à une date légèrement plus tardive et de plusieurs interpolations dues à une main du XVe siècle. Le style de l’écriture, au module fin et soigné typique des chansonniers et pour laquelle sont intervenus plusieurs copistes, et de la décoration plaident en faveur de cette hypothèse. Lacunaire en de nombreux endroits, la musique qui accompagne ces chansons est notée à l’aide de virgae et de ligatures sur une portée à cinq lignes rouges, à l’exception de la polyphonie, sur 4 lignes.
Source des données : Jonas
Source des données : Mandragore
Provenance: Maréchal Adrien Maurice de Noailles (1678-1766) ; Bibliothèque royale (1740).
Source des données : Biblissima
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