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Source des données : BnF Archives et manuscrits
F. 1-75v. Anonyme, [Beuve de Hantone]. « [Ichi com]menche li vraie estoire de Guion, [duc de] Hanstone, et de Bevon, son fil, ensi con vous orés el livre chi en après (rubr.) ». « [O]iés, signor, por Dieu le creatour / Boine canchon, ainc n’oïstes millor : / Ch’est de Guion a la fiere vigour / Qui de Anstone tient la tere et l’onour …-… Et en la crois travelliés et penés / Nous otroit il par ses saintes bontés / Qu’e en paradis puissons estre boutés. / Amen, amen, de par Dieu en dirés » (éd. Albert Stimming, Der festländische Bueve de Hantone…, v. 1 -10614). On connaît une version anglo-normande de l’œuvre et trois rédactions continentales datant de la première moitié du XIIIe siècle. Le manuscrit contient la première rédaction continentale rédigée vers 1200 (Albert Stimming, op. cit., p. XII). Il a été doté du sigle P1. F. 76-95v. Anonyme, [Élie de Saint-Gilles]. « Ichi commenche li vraie estoire de Juliens de Saint-Gille, le qués fu pere Elye, duquel Aiols issi, ensi con vous orés el livre (rubr.) ». « Or faites pais, signor, que Dieus vous beneie, / Li glorieus del chiel, li fieus sainte Marie ! / Plairoit il vous oïr .III. vers de baronie ? / Certes chou est d’un conte qui fu nés a Saint Gille …-… Ichi faut li romans de Julien le ber / Et d’Elye son fil, qui tant pot endurer. / Cil engenra Ayoul qui tant fist a loer, / Si con vous m’orés dire, s’el volés escouter » (G. Raynaud, Élie de Saint-Gilles…, v. 1-2761). « Explichit li romans d’Elye ». Le Français 25516 est le seul manuscrit qui subsiste aujourd’huy relatant la légende d’Élie et de son fils Aiol (voir infra). Selon l’éditeur du texte, Gaston Raynaud, le recueil offre une version remaniée au XIIIe siècle d’une chanson plus ancienne écrite à la fin du XIIe siècle par un auteur picard. F. 96-173. Anonyme, Aiol. « Ichi commenche li droite estoire d’Aiol et de Mirabel, sa feme, ensi con vous orés el livre (rubr.) ». « Signor, or escoutés, que Dieus vous soit amis, / Li rois de sainte gloire qui en la crois fu mis, / Qui le ciel et le tere et le mont establi, / Et Adan et Evain forma et beneï …-… Ceus qui m’ont escuté lor pri jou qu’il n’oblient, / Et del Romans Aiol est la rime finie. / Dieus nos consaut trestout qui tout a en baillie. / Amen, amen, aprés cascun de vous en die » (éd. Normand et Raynaud, Aiol, chanson de geste…, v. 1-10983). « Explisit le romans » (addition postérieure). De même que pour Élie de Saint-Gilles, Le Français 25516 est le seul manuscrit du roman subsistant aujourd’hui (voir supra). F. 174-209v. Anonyme, Robert le Diable. « Ichi commenche li Romans de Robert le Diable, ensi con vous orés el livre (rubr.) ». « Or entendés grant et menor, / Jadis al tans anchienor, / Avoit .I. duc en Normendie / dont bien est drois que je vous die …-… Abé i mist, moigne et prestre, / Que mult fu glorieus li estre. / Encore la vile mult bele / saint Robert tous li mons l’apele » (éd. Löseth, Robert le diable…, v. 1-5078). « Finitus ». « Explicit de Robert le Dia[b]le ». Le poème a été composé à la fin du XIIe ou au début du XIIIe siècle. Deux versions du texte nous sont parvenues à travers les deux manuscrits qui subsistent aujourd’hui : BnF., Français 25516 et Français 24405 (cf. É. Gaucher, Robert le Diable. Histoire d’une légende, p. 21-23). Pour É. Gaucher, le Français 25516 (manuscrit A) remonte à un original perdu, contrairement à l’hypothèse de Loseth pour qui les deux manuscrits seraient passés par un intermédiaire perdu (E. Loseth, Robert le diable, p. I-V). Le Français 25516 a été édité par Trébutien en 1837, puis par Löseth en 1903. Cette dernière édition doit être complétée pour dix vers du folio 192, mutilé, par celle de G.S. Trébutien qui a pu consulter, en 1837, un texte encore intact : « Quant armés fu sor [le cheval], / Parmi la fraite contre [val] …-… Devant eux desconfit de[vienent], / Mait tout esraument se [retienent] » (éd. Trébutien, Le roman de Robert le Diable…, f. DIIII). Table du contenu sur le feuillet de garde (écriture du XVIIe s.) : « Table. Recueil de romans de chevalerie en vers, mss. du XIIe au XIIIe siècle, sçavoir : 1° Le Roman de Guion, duc de Hanstone, et de Beuvon, son fils. (Pag.)… Ière ; 2° Le Roman de Juliens de Saint Gille et son fils Elye (Pag.)… 76 ; 3° Le Roman d’Aiol et de Mirabel, sa femme. (Pag.)… 96 ; 4° Le Roman de Robert le Diable (duc de Normandie). (Pag. )… 174 ». Notes marginales (XIXe s.) : annotations personnelles sur l’identification des personnages (f. 2, 95, 96) ou des lieux (f. 105), et corrections du texte (f. 2v, 3v, 15). Notations de chiffres et d’opérations f. 173v. Inscription des lettres « df » dans la marge inférieure du f. 179.
Source des données : Jonas
Source des données : Esprit des livres
Source des données : Europeana regia
Source des données : Mandragore
section Belles-Lettres, p. 236
section Belles-Lettres, vol. 2, p. 214-218
Le manuscrit appartenait à la Librairie de Bourgogne. Il est cité pour la première fois dans l’inventaire après décès de Marguerite de Flandre (1405) : « Ung Livre de Sebile, d’Ayeul et de Helie » (CCB V 2016, art. 2.36, p. 115). Une description précise du volume, correspondant au fr. 25516, est faite dans l’inventaire dressé en 1420 après la mort de Jean sans Peur : « Item ung autre livre intitulé "De la vraye histoire de Guion", contenant .IIII. livres de gestes, escript en parchemin, de lettre ronde, et rymé, a .II. colonnes, historié et enluminé d’asur et de vermeillon, commençant ou .II.e fueillet :Son fil, et ou derrenier : Ne vueil, couvert de cuir, garni de .X. cloux et d’un fermouer de laton » (CCB V 2016, art. 3.125, p. 141). Le f. 2 commence, en effet, par les mots : Son fil, et les premiers mots du f. 209 sont : Ne voilg. Les scènes sont représentées sur un fond bleu azur ou rouge foncé (« vermeillon »).Le manuscrit est répertorié dans les catalogues postérieurs de la bibliothèque bourguignonne : Inventaire de 1469 : « Ung livre en parchemin couvert d’un cuir brun, escript à deux coulombes, en rime, et au dessus : "Ce livre est intitulé De la vraye histoire de Guyon", historié en plusieurs lieux, quemenchant ou second feuillet : Son fil Beuvais ensemble, et le dernier feuillet : Ne voils pas perdre paradis » (CCB V 2016, art. 5.509, p. 226) ; Inv. de 1487 (Bruxelles) : « Item ung autre volume couvert de cuir rouge tout deschiré, à .II. cloans et cincq boutons de léton de chascun costé, istoiré et intitulé "La vraye istoire de Guion", commençant au second fuiellet : Son filz Beuvon, finissant ou derrenier : Sires (sic) Roberts, tous ly mons l’appelle » (CCB V 2016, art. 8.321, p. 337). L’explicit recopié par le rédacteur est le dernier vers de la chanson : S[aint] Robert tous li mons l’apele. Le manuscrit est cité dans l'inventaire de Sanderus de la fin du XVIIe siècle (1683) sous le n° 269 : « De la vraye histoire de Guyon » (Bibliotheca belgica manuscripta, « Mss. Codices DVCVM Burgundiae in palatio Bruxellensi », cité par Marchal, Catalogue de la Bibliothèque royale des ducs de Bourgogne, I, p. CCLVII). Le volume n’est, cependant, pas répertorié dans le catalogue que rédigea Franquen en 1731 (cf. Marchal, op. cit., I, p. CCLVII). On ne sait à quelle date il sortit de la bibliothèque. Il faisait partie, au début du XVIIIe siècle de la collection de Charles Jérôme de Cisternay du Fay. Il figure, en effet, sur le catalogue qui fut établi lors de la vente de ses livres en juin 1725 sous le n° 1891. Il formait alors une paire avec un recueil de romans courtois conservé aujourd’hui à la Bibliothèque nationale de France sous la cote Français 12560 : « 1891. Autre recueil d’anciens romans de chevalerie, en rithme, sçavoir : 1° Guion Daistone ; 2° Beuves et Rosiane ; 3° Juliens de Sainct Gilles ; 4° Li Roman de Lye ; 5° Aiol et Mirabel ; 6° Robert le Diable ; 7° Le Chevalier au lyon ; 8° Le Chevalier de la charrette ; 9° Le Roman de Cligès. Ms sur vélin en lettres gotiq. Avec figures, 2 vol. in-fol., m[aroquin] r[ouge] » (G. Martin, Bibliotheca Fayana…, p. 236). L’estimation du lot n’est pas notée sur le catalogue de vente. Peut-être les volumes furent-ils séparés à cette date. On retrouve le premier recueil (Français 25516) dans la collection de Louis Jean Gaignat. Il est mentionné dans le catalogue de la vente de sa bibliothèque (10 avril-13 juin 1769) sous le n° 2732 : « Recueil d’anciens romans de chevalerie mis en français ; savoir le Roman de Guion, duc de Hanstone, et de Beuvon son fils ; le Roman de Julien de S. Gille et de son fils Elye ; le Roman d’Aiot et de Mirabel sa femme ; et le Roman de Robert le Diable, mss sur vélin du XII au XIIIe siècle, avec miniatures, petit in-fol., mar[oquin] r[ouge] ». Il est estimé 100 livres 1 sol. (Supplément à la bibliographie instructive ou Catalogue des livres de Louis Jean Gaignat…, p. 252). Il fut acheté par le duc de La Vallière. Il porta la cote « La Vall. 80 » inscrite au f. 1. Cette dernière collection fut dispersée en décembre 1783 et le manuscrit est cité dans le catalogue de vente sous le n° 2732 : « 2732. Recueil de romans, in-fol. m.r. manuscrit sur vélin du XIIIe siècle, contenant 209 feuillets parfaitement conservés. Il est écrit en lettres de forme sur 2 colonnes, et il est orné de miniatures… » (G. de Bure, Catalogue des livres de la bibliothèque de feu M. le duc de La Vallière, p. 214-218, n° 2732). Il entra à cette date dans la Bibliothèque royale.
Source des données : Biblissima
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