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Source des données : BnF Archives et manuscrits
Ce manuscrit contient une partie de la traduction du Paradis que François Bergaigne composa vraisemblablement pour la reine Claude de France (1499-1524) entre 1515 et 1524 : F. 1. "Ceste est la troisième partie // De la Commédie de Dantes, // Qui de bon sens n'est départie, // Ains par questions évidentes // Donne à congnoistre en ses beaulx ditz // Les joyes qui sont permanentes, // Et se intitule Paradis." Adresse au lecteur : " Ad lectorem. // Quisquis es et nostri lector studiose libelli // Condita morali dogmate scripta legis...-... Istud opus facili suscipitoque manu". F. 2r. Dédicace à Guillaume Gouffier : "Illustri domino Guiliermo Gouffier, Francie admirato. Franciscus Bergaigne humilem salutem dicit". F. 2v. Épître en vers à Guillaume Gouffier : "Très hault seigneur, puissant et magnanime, // Ton bon renom me stimule et anime...-... Veu que le cueur à ce présent consonne". F. 4r-52r. Dante Alighieri, Paradis, dans la traduction française de François Bergaigne, Chants I-VII : "Chapitre premier. Cy commence la tierce partie de la Comédie de Dantes appellée Paradis, en laquelle il tracte de nature humaine... // La gloire à cil qui tout meut et repose // Par l'univers cler penectre et resplend...-... L'aultre considération est que si nous considérons la personne de Jésus que le Verbe incarné souffrit" (le texte s'interrompt brusquement dès le premier tiers de la Déclaration qui suit le VIIe chant).
Chaque chant est précédé d'un Quatrain et d'un argument, et suivi d'un Rondeau et d'une Déclaration en prose (incomplète au chant VII). Selon Lucien Auvray, les Déclarations sont des adaptations d'une édition du commentaire de la Comedia par Jacopo della Lana (AUVRAY, 1892, p. 131).
L'exemplaire complet de la traduction de Bergaigne destiné à la reine Claude de France semble avoir disparu, mais un troisième manuscrit, fragmentaire et dédié pour sa part au chancelier de France Antoine Duprat (1463-1535), est aujourd’hui conservé sous la cote NAF 4119 (cf. DELISLE, Manuscrits latins et français ajoutés aux fonds des nouvelles acquisitions pendant les années 1875-1891, Paris, 1891, I, p. 205-206).
Selon Matthew Collins, les miniatures des deux manuscrits NAF 4119 et NAF 4530 auraient été copiées à partir des éditions illustrées de la Commedia imprimées à Venise en 1491 par Bernardinus Benalius et Matteo Capcasa et par Petrus de Plasiis (ISTC : id00032000 et ISTC : id00033000)
Exemplaire dédié à Guillaume Gouffier (1488-1525), seigneur de Bonnivet, amiral de France, dont les armes et la devise figurent au f. 2r.
L'histoire ultérieure du volume est bien documentée. À la fin du XVIe siècle, il appartenait à "Alexandre Guignard, bourgeois de Paris" (ex-libris et signature au f. 56v : "Je suis a Alexandre guignard, bourgeois de Paris").Au XVIIe siècle, il fit partie de la collection d'Alexandre Petau (mort en 1672), comme l'indiquent ses armes peintes au f. 1 ("écartelé : au 1 et au 4 d'azur, à trois roses d'argent, au chef d'or chargé d'une aigle issante éployée de sable ; au 2 et au 3 d'argent, à la croix pattée de gueules"), avec la devise "MORIBUS ANTIQUIS".Il était en 1769 dans la bibliothèque de Louis-Jean Gaignat (1697-1768), secrétaire du roi Louis XV, puis, en 1783, dans celle de Louis-César de la Baume-Le Blanc, duc de La Vallière (1708-1780). Il passa ensuite en Angleterre. Selon Myra Orth, il figurait au catalogue de la vente d'un collectionneur parisien organisée le 26 mars 1791 à Londres, puis dans celui de la première vente Thomas Allen, le 1er juin 1795. Il réapparut dans plusieurs ventes au tournant du XIXe siècle (Leigh and Sotheby, Londres, 8 avril 1799 ; Leigh and Sotheby, pour Strange, Venise, 16 mars 1801 ; cf. ORTH, 2015, p. 101). En 1819, il se trouvait dans la collection de William Thomas Beckford (1760-1844), à Fonthill Abbey. La collection de l'écrivain passa ensuite à sa fille et à son gendre, le duc Alexander Douglas-Hamilton, et resta dans la famille Hamilton jusqu'en 1882. À cette date, elle fut mise en vente et achetée en bloc par le gouvernement prussien, qui, ne pouvant s'acquitter du prix convenu, dut concéder peu après sa revente et sa dispersion en 1889. La Bibliothèque nationale acquit le manuscrit à cette occasion, le 27 juin 1889, par l'intermédiaire des libraires Mme veuve Adolphe Labitte et M. Émile Paul et Cie (BnF, Manuscrits, Registre des acquisitions du département des Manuscrits, 1848-1893, n°8159).
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