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Source des données : BnF Archives et manuscrits
JOACHIM ANASTASIOTÈS [i. e. moine du couvent de Sainte-Anastasie, dite ἡ Φαρμακολύτρια, ν. plus loin], Géographie, extraite principalement de Strabon (titre, f. 1 : Ἰωακεὶμ μοναχοῦ τοῦ Ἀναστασιώτου, πόνημα γεωγραφικόν, ἐκ διαφόρων συναθροισθὲν πολυμαθῶν καὶ σοφῶν γεωγράφων, καὶ μάλιστα τοῦ Στράμϐωνος [sic]).
Le début (Ἡ τῆς γεωγραφικῆς πραγματείας ὑπόθεσις οὐκ ἔξω φιλοσοφίας εἶναι νομίζεται) est une paraphrase du début de Strabon (1, 1, § 1) ; à partir de la l. 3, le compilateur emprunte littéralement des phrases de son modèle, qu'il se contente d'abréger. Au f. 2, ll. 15-18 (après les mots πολὺ δὲ μᾶλλον ἡ ἀναχώρησις οὐ τοιαύτη = Strabon I, 1, milieu du § 7), Joachim reconnaît sa dette et précise sa méthode : Τούτῳ δὲ τῷ ποιήτῃ καὶ Στράμϐων ὁ Καππαδόκης ἕπεται κατὰ πάντα, ἀνὴρ τῶν παρ' Ἕλλησιν ἐπὶ σοφίᾳ θαυμαζομένων, ὡς οὐδεὶς ἄλλος · ἐξ οὗ καὶ ἡμεῖς τὰ πλεῖστα συνελεξάμεθα καὶ τῇδε τῇ βίϐλῳ συντετάχαμεν, αὐταῖς αὐτοῦ λέξεσί τε καὶ ἔπεσιν, ὧν τὸ γλαφυρὸν καὶ λίαν ἐστὶν ὑπερθαύμαστον. Il reprend ensuite ses extraits avec le début du § 8, pour s'arrêter (f. 2v sub finem) à la fin du § 11. Puis, sous le titre γεωγραφικὸν βιϐλίον δεύτερον (f. 3), il s'inspire d'abord de diverses sources chrétiennes, mais revient bientôt (f. 3v) aux prolégomènes de Strabon (I, 1, § § 16 ss). La fin de ces prolégomènes (= II, 5, fin du § 43) se lit dans le manuscrit à la fin du f. 16v.
L'ordre suivi ensuite est généralement celui de l'ouvrage de Strabon ; quelques repères : — au f. 17, début du livre III (Espagne) ; — au f. 21, début du livre IV (Gaule) ; — au f. 36v, dern. 1., début du livre XI (Asie mineure) ; — au f. 57v, l. 1, début du livre XV (Inde) ; — au f. 71v, fin de XVI, 4 (Arabie) ; — au f. 71v, avant-dern. l., début du livre XVII (Égypte et Libye) : les extraits commencent avec la fin du § 2 de XVII, 1, et prennent fin au f. 80, l. 15, sur les mots παράλυπρον καὶ αὐχμηράν (= XVII, 3, § 23, première phrase).
Certaines divergences par rapport à Strabon ont déjà été signalées par M[ondry] B[eaudouin], dans le Bulletin de Correspondance hellénique, II (février 1878), pp. 101-102 : elles portent sur l'ordre de description des îles de la Méditerranée (groupées par Joachim, v. ff. 28v-30v), et sur le chapitre concernant la Judée (v. ff. 63-65v), où la source suivie est Josèphe.
En conclusion (f. 80, ll. 15 ss), le compilateur transcrit l'essentiel de Strabon XVII, 3, § 24 (jusqu'à νομαδικῶς οἰκεῖται, cf. éd. Meineke, Leipzig 1877, p. 1171, l. 16) ; alors seulement il tient compte de la réalité de son temps, et sans être gêné par la contradiction avec ce qui précède, il enchaîne sur les conquêtes musulmanes : τῆς δ' Ἀσίας τὰ πλείω μέρη τὸ πρῶτον ὑπὸ Ῥωμαίοις ὑπῆρχε, νῦν δ' ὑπὸ Ἰσμαηλιτῶν κατέχεται, καὶ τὰ πλείω τῆς Εὐρώπης, ἥ τε Αἴγυπτος πᾶσα, καὶ τῆς Λιϐύης μέρος..., καὶ νῦν... τὸ τούτων ἐν Βυζαντίῳ τῆς Κωνσταντίνου τε βασίλειον δὴ κατεστήσαντο... ; enfin (f. 80v), il rappelle ce qu'il doit à ses devanciers (καὶ μάλιστα δὴ τοῦ Στράμϐωνος), ainsi qu'à l'aide de Dieu. Toute la conclusion (de même que les premières phrases du début de l'ouvrage) a été reproduite par Manuel Gédéon dans l'article qu'il consacra (Ἐκκλησιαστικὴ Ἀλήθεια, IV, 1883, pp. 11-12) à « Ἰωακεὶμ μοναχὸς ὁ Ἀναστασιώτης », précisément à propos du présent manuscrit, dont il avait été le possesseur.
Ce compilateur, Joachim, est inconnu d'autre part. Le couvent de Sainte-Anastasie, auquel il appartenait, se trouvait non loin de Salonique, dans la péninsule de Chalcidique : cf. P. N. Papageorgiou, Ἐκδρομὴ εἰς τὴν... μονὴν τῆς ἁγίας Ἀναστασίας τῆς Φαρμακολυτρίας τὴν ἐν τῇ Χαλκιδικῇ, Byz. Zeitschrift, VII, 1898, pp. 57-82 ; les origines en sont obscures, mais il possédait une riche bibliothèque : A. Papadopoulos-Kérameus, dans la Byz. Zeitschrift, X, 1901, pp. 193-199, a décrit plusieurs manuscrits provenant de ce monastère, et particulièrement le présent volume (pp. 197-198) ; voir enfin l'étude d'ensemble de J. Darrouzès sur Les Manuscrits du monastère Sainte-Anastasie Pharmacolytria de Chalcidique, dans Revue des Études Byzantines, XII, 1954, pp. 45-57 (notre ms. est évoqué pp. 54-55).
Source des données : Pinakes
Provenant de la bibliothèque Miller, le volume entra à la Bibliothèque nationale le 8 février 1897. Description d'H. Omont, dans le Catalogue des mss... Miller, p. 45.
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