Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

• Ce manuscrit a été réalisé pour l'abbaye Saint-Sauveur de Figeac avant de passer dans l' l'abbaye Saint-Pierre de Moissac ; il porte au f. 1v une note datée du début du XIIe siècle dans laquelle il est question d’une redevance à acquitter 900 sous en monnaie de Cahors par un monastère placé sous le vocable de saint-Pierre, à Armannus de Mora (cf transcription du texte dans Delisle, Sacram. p. 226) : autant de présomptions permettant d’établir que le sacramentaire a été à l’usage de l'abbaye Saint-Pierre de Moissac, au diocèse de Cahors (cf Leroquais , 1924, p. 100-103). De plus, dans l’abbé que désigne l’initiale R, il faut sans doute reconnaître Roger, qui gouverna l’abbaye de Moissac au début XIIe siècle (cf Delisle, Sacram. p. 226. Gallia christiana, I, 164).
  Au f. 17, note du XIIe s. : « Raimundus miles ».
  Cependant le fondateur de Moissac, saint Amand, ne figure pas dans le Sanctoral. Différentes messes en l’honneur de saint Vivien, ainsi que la place qu’il occupe dans les litanies immédiatement après saint Martial et avant saint Benoît, sont significatives : depuis le milieu du IXe siècle, les reliques de saint Vivien, évêques de Saintes, étaient conservées dans l’abbaye Saint-Sauveur de Figeac, au diocèse de Cahors, et son culte y était en grand honneur. Il est donc très probable que le sacramentaire ait été exécuté pour cette abbaye, d’où il aura passé de bonne heure à celle de Moissac. (cf. Leroquais , 1924, p. 100-103). Le manuscrit a ainsi fait partie de la bibliothèque de l'abbaye de Saint-Pierre de Moissac avant son acquisition par Colbert en 1678, (cf BnF Mss Latin 9363 f. 234r : Catalogue des derniers manuscrits de Moissac, arrivés le 20 juin 1678. Le manuscrit y est mentionné ainsi : "Liber sacramentor. S. Gregorii. Très beau, entier (mot biffé), et ancien".
  Le manuscrit dont la cote 428 est portée au f. 1r apparaît sous cette cote dans le catalogue des manuscrits de Colbert rédigé par Baluze, cf. BnF, Mss, NAF 5692, f. 55v.
  Peu après la mort de Colbert en 1683, ses héritiers firent procéder en novembre 1683 à l’inventaire des livres de sa bibliothèque cf BnF, MSS, Mélanges Colbert 77. L'estimation du manuscrit y apparaît ainsi : "428 Liber sacramentorum sancti Gregorii, vélin, maroquin, 15 livres", f. 715v (cf Mémoire contenant la prisée et estimation des manuscrits de la bibliothèque de feu monseigneur Colbert à partir du f. 680v).
  Le manuscrit est entré dans les collections royales en 1732.