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Source des données : BnF Archives et manuscrits
Récit de la destruction de Troie (Διήγησις γεναμένη ἐν Τροίᾳ ἅπας ὁ ἀφανισμὸς ἔνθε ἔγηνε ms., f. 1), en vers politiques non rimés.
Inc. (f. 1) Ἄρξομαι διηγήματα τὰ τῆς Τρωάδος πάθη — des. (f. 33) ὅλους καταχωνεύει τους εἰς ἀπαιράντους τόπους.
Écrite dans une langue populaire non exempte de gaucheries ni d'incohérences — qu'aggrave sensiblement l'extravagance du scribe en matière d'orthographe —, cette narration métrique, mais pauvre de poésie, est indépendante tant de l'Iliade de Constantin Hermoniacos que de la version grecque du Roman de Troie de Benoît de Sainte-Maure (version conservée notamment dans les mss Paris. gr. 1732 A et 2878, et Coislin. gr. 344). Elle n'a, a fortiori, rien de commun avec Darès, modèle de Benoît. Par rapport à Dictys, les divergences sont plus importantes que les coïncidences, ce qui exclut la possibilité d'emprunts directs. L'influence de sources occidentales n'apparaît pas, et l'ignorant auteur doit n'avoir utilisé, en les déformant largement, que des modèles grecs. L'un de ces modèles semble pouvoir être reconnu en l'Achilléïde byzantine : la dernière partie de ce poème, dans sa recension longue (éd. W. Wagner, Trois poèmes grecs du Moyen-Age, Berlin 1881), a été mise à contribution par notre auteur, qui a emprunté tels quels ou avec de minimes changements les vers 1760-1766 (éd. cit., p. 53), qu'on peut lire au feuillet 23 du présent manuscrit, puis les vers 1784-1793 (éd., p. 54), que délaye le feuillet 28r.v (le vers 1790 est textuellement reproduit au f. 28), enfin les vers 1810-1820 (éd., pp. 54-55), démarqués au f. 30v. On ne doit pas, toutefois, exclure à ce propos la possibilité d'une source commune non encore décelée, puisque D. C. Hesseling, qui a réédité l'Achilléïde (L'Achilléïde byzantine, dans les Verhandelingen der Koningkl. Ak. van Wetensch. te Amsterdam, Afd. Letterkunde, Nieuwe Reeks, Deel XIX, n° 3, 1919), a démontré que les vers 1759-1820, particuliers à la plus longue recension (ms. de Naples), sont interpolés et reflètent la tradition des chroniqueurs byzantins — notamment Constantin Manassès, qu'ils abrègent en lui empruntant quatre vers (Hesseling, loc. cit., pp. 16, 88-90, et 141).
Le seul modèle nommément cité dans le texte est Homère, que notre narrateur évoque plusieurs fois avec vénération, ce qui ne l'empêche pas de défigurer complètement la tradition homérique quand par hasard il prétend la suivre.
Le récit se réduit aux épisodes suivants : 1(ff. 1-13v) naissance et enfance de Pâris ; 2(ff. 13v-17v) présentation d'Hélène ; 3(ff. 17v-23) Pâris et Hélène ; 4(ff. 23v-26) histoire d'Achille ; 5(ff. 26-27v) combat singulier de Pâris contre Ménélas ; 6(f. 28r.v) mort d'Achille ; 7(ff. 28v-30v) stratagème du cheval de Troie et prise de la ville ; 8(ff. 31-33) Achille mort retient les vaisseaux des Grecs, qui ne peuvent prendre le chemin du retour qu'après avoir sacrifié Priam et toute sa race sur le tombeau du fils de Pélée.
Source des données : Pinakes
Le manuscrit est entré à la Bibliothèque nationale, par voie d'achat, le 16 janvier 1883.
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