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Biblissima authority file: https://data.biblissima.fr/entity/Q106396
Data Source: BnF Archives et manuscrits
A la fin du feuillet 251 du manuscrit Français 18, on trouve cette note : « Explicit decimus liber civitate dei, deo gracias. 1469 ». Selon Louis Thuasne, la décoration du manuscrit (copié en 1469) a été achevée en 1473. Sur la garde du manuscrit Français 19, cette note partiellement grattée d'une main du XVe siècle : « Ce deux[ième] volume de Saint Augustin de la Cité de Dieu, contenant XII livres et la fin du dit livre, est à moy ...» . Selon Louis Thuasne, cette mention est de la main de Charles de Gaucourt, commanditaire du manuscrit. Selon Nicole Reynaud, qui s'appuie sur l'analyse de l'écriture, la graphie et la présence du chiffre d'Agnès de Vaux (morte en 1471), Charles de Gaucourt aurait fait copier et décorer le manuscrit lors de son séjour à Amiens comme gouverneur de la ville, avant d'en confier la décoration à l'atelier parisien de Maître François.
En 1482, à la mort de Charles de Gaucourt, le livre passa entre les mains de son fils Charles. En 1488, le manuscrit fut mis en gage chez Jean Rueil, auditeur et conseiller du roi au Châtelet de Paris, qui le vendit à Jean Bourré (1423-1506), trésorier de France. Il entra ensuite dans la bibliothèque de Louis Malet de Graville (1438-1516), amiral de France. Dans la bordure, on distingue, l'écusson de Malet de Graville (de gueules à trois fermeaux d'or, 2 et 1), en surcharge de celui de Gaucourt (semé d'hermine à 2 bars adossés de gueules), dont on remarque encore, aux feuillets de tête des livres VII, IX, X, XI, XIX, les « 2 bars adossés de gueules » . On aperçoit même, sous un grattage imparfait, les initiales A et C d'Agnès de Vaux et de Charles de Gaucourt, reliés par un lac d'amour. Sur d'autres feuillets, ces lettres ont été grattées et le noeud a subsisté, quelques fois surchargé d'une ancre, comme aux Livres XI, XIII, XIV, XVII, XVIII, XIX, XX et XXI.
Au XVIIe siècle, ce manuscrit se trouvait dans la bibliothèque de Charles Maurice Le Tellier, qui en 1700, en fit don au roi. Sur le premier feuillet de garde du manuscrit Français 18, on lit la mention suivante, d'une écriture du XVIIIe siècle : « Ms. de la Bibliothèque de Charles Maurice Le Tellier, archevesque Duc de Reims» . La même mention se trouve sur la garde du manuscrit Français 19.
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