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Source des données : BnF Archives et manuscrits
Le manuscrit a sans doute été fait pour Gérard de Montaigu, évêque de Paris. Au recto de la page de garde (I) du premier volume figure la mention : « Je suis de l’eglise de Paris », avec paraphe (écriture XVe s.). Un paragraphe précédant l’article 821 de l’inventaire de la Librairie du Louvre, rédigé après la mort de Charles VI en 1424, confirme cette hypothèse : « Autres livres reçus de maistre Pierre Le Boulenger, notaire et secrétaire du roy nostre sire, commis à recevoir les forfaitures et confiscations, le .XXII. jour de may mil .CCCC XXII. par les mains de maistre Jehan Le Bègue, greffier, et Andry Cou[r]tevache, clerc d’iceluy, pour la Chambre des comptes par l’ordonnance de messieurs des finances : lesquels livres ledit receveur disoit estre venu des biens de feu révérend père en Dieu messire Girard de Montagu, à son vivant évêque de Paris, et lesquels livres ledit Garnier de Saint-Yon, garde de ladite librairie, a baillé sa lettre de reconnoissance audit maitre Pierre Le Boulanger « (Bibl. Mazarine, ms. 2030, f. 115).De même que la bibliothèque de son frère, Jean de Montaigu, grand-maître de l’Hôtel du roi, décapité aux Halles le 17 octobre 1409, saisie en 1410 au profit du roi, les biens du prélat furent confisqués après sa mort en 1420 et le Pontifical entra dans la Librairie du Louvre le 22 mai 1422. Le volume est répertorié dans le même inventaire sous le n° 821 : « Un Pontifical à l’usaige de Paris, en deux volumes, couvert de cuir vermeil empraint, chacun à dix boullons et à deux fermouers de laton.Dont le premier volume commence ou .II.e fueillet de la table : dominica in ramis palmarum, et ou .II.e du livre : summa tutela (sic pro [fortis]sima) tutela, et ou penultieme fueillet : vitatis tue (sic pro [cla]ritatis tue). Et le second volume commence ou .II.e fueillet : Incipit officum ad infantes, et ou penultieme : in sua cathedra. Prisez ensemble : XXIIII l. p. » (Bibl. Mazarine, ms. 2030, f. 115v, art. 821). Les divers éléments de la notice s’adaptent au manuscrit dont les incipit figurent aux feuillets indiqués dans les deux volumes, les quelques variantes s’expliquant par la perte de l’inventaire original dont il ne subsiste aujourd’hui que des copies du XVIIe s.On perd la trace des deux volumes après la dispersion de la librairie royale. Ils faisaient partie à la fin du XVe s. des collections de Louis de Beaumont, évêque de Paris (1473-1492), dont les armes ont été ajoutées en tête de chacun des manuscrits : «écartelé aux 1er et 4e de gueules semé de chausse-trapes d’argent, à l’aigle d’or becquée et membrée d’argent ; aux 2e et 3e d’argent frettté de gueules ; à l’écusson sur le tout, de gueules à la croix tréflée d’hermine » (Leroquais, Pontificaux, II, p. 78). Au recto de la page de garde (I) du premier volume figure la mention : « Je suis de l’eglise de Paris », avec paraphe (écriture XVIe s.) Les deux volumes entrèrent dans la bibliothèque de Jean-Baptiste Colbert, dont ils portent la cote : « Cod[ex] Colb[ertinus] 3299 » (vol. I, f. II) ; « Cod[ex] Colb[ertinus] 3300 » (vol. II, f. I) : voir Catalogus codicum Colbertinorum, BnF, ms. NAL 1190, f. 307, 308.Ils entrèrent, ensuite, dans la bibliothèque de son deuxième fils, Jacques-Nicolas Colbert (1655-1707), archevêque de Rouen (1691-1707), dont les plats de la reliure portent les armoiries (Olivier, Hermal, Roton, Manuel de l’amateur de reliures armoriées françaises, Paris, 1928, 13e série, pl. 1298, fer 4).L’archevêque de Rouen avait légué sa bibliothèque à son neveu, l’abbé Charles-Éléonor Colbert, comte de Seignelay, qui la céda au roi contre une indemnité de 300.000 livres, en 1732. La cote de la Bibliothèque royale figure au début des volumes: « Regius 36584 » (vol. I, f. II), « Regius 36585 » (vol. II, f. I).
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