Point d'entrée sur le patrimoine écrit du Moyen Âge et de la Renaissance en Occident du VIIIe au XVIIIe siècle
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Source des données : BnF Archives et manuscrits
Le Lib. gl. est le plus important instrument de travail des savants carolingiens (Ganz, 1991); son premier éditeur, W. M. Lindsay, a divisé les ms. en deux familles: (a) ceux qui dépendent des volumes du scriptorium ‘ab’ ; (b) ms de Lorsch. — (a) La version ‘ab’ se trouvait à Corbie, Fleury, Ratisbonne, St Gall. — (b) la version ‘Lorsch’, nettement meilleure, a été copiée à Milan, Monza, Tours. La compilation indique ses sources, notées en marge au moyen de sigles, elles sont parfois en onciale, parfois en minuscule ; on lit quelques signes critiques Θ Z Q, ou encore des points et des signes en forme de feuille, indiquant les endroits nécessitant une recherche plus approfondie (require). Parmi ses sources, les œuvres d’Isidore (Etym., nat. rer. etc.) constituent le socle sur lequel sont venus se greffer des extraits d’Augustin, Ambroise, Jérôme, Grégoire le Grand, Eucher, Fulgence, Orose, Eutrope, Placide, divers livres de médecine (Galien Hippocrate, des « medici »), le ‘Physiologus’ et beaucoup de gloses (à Virgile) et glossaires antérieurs.
Pour la bibliographie complète, voir A. Grondeux (dir.) http://liber-glossarum.linguist.univ-paris-diderot.fr/
Ce vaste glossaire, l’ancêtre des dictionnaires encyclopédiques, a été compilé à Saint-Pierre de Corbie sous l’abbatiat d’Adalhard (780-814) sur la demande de Charlemagne à la fin du VIIIe s. Sa réalisation a mobilisé plusieurs équipes de scribes, à Corbie même et vraisemblablement avec le soutient d’autres centres de copie, peut-être les religieuses d'un couvent en région parisienne (Chelles ?), ou bien vers Soissons.Le Liber glossarum est l’initiateur d’une longue lignée de développements lexicographiques (le glossaire dit de Salomon, l’Elementarium de Papias, les Derivationes d’Osbern, d’Hugutio, etc.). Son attribution (selon Goetz, 1891, p. 77 ; Corpus Glossariorum Latinorum 5, praef. p. xx; 161 et suivi par Lindsay), à un savant espagnol, Ensilebus, dont le nom n’est attesté par aucune copie du glossaire, qui aurait travaillé entre les années 690 et 750, est maintenant abandonnée. Il constitue le résultat d’un intense travail de dépouillement des sources effectué dans le cercle des savants réunis autour de Charlemagne, avec Alcuin, Pierre de Pise, Paul Diacre, Théodulfe, etc. La nouvelle édition, dirigée par A. Grondeux, devrait préciser nombre de points, et notamment le détail des relations entretenues par les deux familles et leurs descendants. [Voir Grondeux, 2009, p. 905-906; von Büren, Etym. ; Huglo, 2001, p. 18-19; Bishop, 1978; CLA 5.611 ; Bischoff, 2007.5 (1972), p. 111 ; 1990, p. 106 n. 93 (= 1986, p. 120 n. 93) ; McGeachy, 1938]Une note du XIIIe s. au dernier f. du Lat. 11529 indique qu’il a continué d’être utilisé, quoique confondu avec l’Elementarium de Papias, dont il est en réalité la source principale : (au f. 115v, très effacée: «In memoriali istius libri sive wadimonio et [dicit? …] / Iohannes ewangelista(?); ista continetur. Iste liber est […]/riale prime partis Papii datus a Iacobo cofrat[…] / Iohannes de Rouller(?) clericus cardinalis et tradit (?) hon […]/ thesaurario». L’erreur s’est perpétuée, puisqu’on lit au f. 1v. sous la col. a (s. XVI): «Papias Vocabulista», corrigé par une autre main, qui ajoute: «male» ; du Cange lui-même acheva de rectifier la méprise (f. 1r, cf. infra). En raison de l’usure des f. extrêmes du Latin 11529, il paraît certain que le glossaire était déjà scindé en deux volumes inégaux dès sa fabrication. Pourtant, il semble probable que l'archétype du Liber glossarum ait été composé de 3 volumes, car d'une part, le 1er vol. de 115 f. s'achève sur des col. vides à la fin de la lettre E, laissant supposer que le début de la lettre F devait se faire sur un nouveau cahier (le 1er du second volume); d'autre part, au f. 115r (même nombre de f. que le vol. 1), au dessus de la col. centrale où débute la lettre P, le lat. 11530 transmet une observation (en minuscule caroline): «Hic finis secundi», qui pourrait être le souvenir de la tomaison en 3 parties. Malgré le témoignage au XVIIe s. de Charles du Fresne, sieur du Cange (Glossarium mediae et infimae latinitatis, vol. I, éd. L. Favre, 1884, praef., p. xxxii) qui signalait un découpage qui ne correspond pas à celui observé actuellement (vol. 1 couvrant les lettres A à I ; le second volume de I jusqu'à la fin), les ms. ne corroborent pas ses dires. Il s’agit probablement d’une erreur, d'ailleurs difficilement explicable dans la mesure où il avait consulté personnellement le ms. ainsi qu’en témoigne une note probablement de sa main (f. 1r main du XVIIe s., probablement l'écriture de du Cange: «Glossar. vetus scriptum characteribus saxonicis, cuius author Papiam praecessit. floruit vero Papias A.D. 1053 ut autor est Albericus Tuehr (?) ms. C. D. F. »). En revanche, le sieur du Cange nous apprend que les volumes avaient été séparés: le premier volume se trouvait chez Claude Joly (1607 - 1700), chanoine et grand chantre de Notre-Dame de Paris, tandis que le second était à Saint-Germain-des-Prés, portant au f. 1r (s. XVII): «Antiqui glossarii pars secunda». Ainsi, il est probable que de Corbie, l’un alla directement à St-Germain, l’autre entra en possession de C. Joly, qui, comme l’indique une note au f. 1v, l’offrit à cette institution, reformant l’unité du glossaire (f. 1v. d'une main plus récente (datée de 1680): «Ex dono clarissimi et venerabilis viri Claudii Joly Parisiensis Ecclesiae Cantoris et Canonici anno MDCLXXX ». Après la Révolution, il fut remis à la Bibliothèque nationale en 1796 avec le fonds des manuscrits de Saint-Germain-des-Prés.
Ce vaste glossaire, l’ancêtre des dictionnaires encyclopédiques, a été compilé à Saint-Pierre de Corbie sous l’abbatiat d’Adalhard (780-814) sur la demande de Charlemagne à la fin du VIIIe s. Sa réalisation a mobilisé plusieurs équipes de scribes, à Corbie même et vraisemblablement avec le soutient d’autres centres de copie, peut-être les religieuses d'un couvent en région parisienne (Chelles ?), ou bien vers Soissons.
Le Liber glossarum est l’initiateur d’une longue lignée de développements lexicographiques (le glossaire dit de Salomon, l’Elementarium de Papias, les Derivationes d’Osbern, d’Hugutio, etc.). Son attribution (selon Goetz, 1891, p. 77 ; Corpus Glossariorum Latinorum 5, praef. p. xx; 161 et suivi par Lindsay), à un savant espagnol, Ensilebus, dont le nom n’est attesté par aucune copie du glossaire, qui aurait travaillé entre les années 690 et 750, est maintenant abandonnée. Il constitue le résultat d’un intense travail de dépouillement des sources effectué dans le cercle des savants réunis autour de Charlemagne, avec Alcuin, Pierre de Pise, Paul Diacre, Théodulfe, etc. La nouvelle édition, dirigée par A. Grondeux, devrait préciser nombre de points, et notamment le détail des relations entretenues par les deux familles et leurs descendants. [Voir Grondeux, 2009, p. 905-906; von Büren, Etym. ; Huglo, 2001, p. 18-19; Bishop, 1978; CLA 5.611 ; Bischoff, 2007.5 (1972), p. 111 ; 1990, p. 106 n. 93 (= 1986, p. 120 n. 93) ; McGeachy, 1938]
Une note du XIIIe s. au dernier f. du Lat. 11529 indique qu’il a continué d’être utilisé, quoique confondu avec l’Elementarium de Papias, dont il est en réalité la source principale : (au f. 115v, très effacée: «In memoriali istius libri sive wadimonio et [dicit? …] / Iohannes ewangelista(?); ista continetur. Iste liber est […]/riale prime partis Papii datus a Iacobo cofrat[…] / Iohannes de Rouller(?) clericus cardinalis et tradit (?) hon […]/ thesaurario». L’erreur s’est perpétuée, puisqu’on lit au f. 1v. sous la col. a (s. XVI): «Papias Vocabulista», corrigé par une autre main, qui ajoute: «male» ; du Cange lui-même acheva de rectifier la méprise (f. 1r, cf. infra).
En raison de l’usure des f. extrêmes du Latin 11529, il paraît certain que le glossaire était déjà scindé en deux volumes inégaux dès sa fabrication. Pourtant, il semble probable que l'archétype du Liber glossarum ait été composé de 3 volumes, car d'une part, le 1er vol. de 115 f. s'achève sur des col. vides à la fin de la lettre E, laissant supposer que le début de la lettre F devait se faire sur un nouveau cahier (le 1er du second volume); d'autre part, au f. 115r (même nombre de f. que le vol. 1), au dessus de la col. centrale où débute la lettre P, le lat. 11530 transmet une observation (en minuscule caroline): «Hic finis secundi», qui pourrait être le souvenir de la tomaison en 3 parties. Malgré le témoignage au XVIIe s. de Charles du Fresne, sieur du Cange (Glossarium mediae et infimae latinitatis, vol. I, éd. L. Favre, 1884, praef., p. xxxii) qui signalait un découpage qui ne correspond pas à celui observé actuellement (vol. 1 couvrant les lettres A à I ; le second volume de I jusqu'à la fin), les ms. ne corroborent pas ses dires. Il s’agit probablement d’une erreur, d'ailleurs difficilement explicable dans la mesure où il avait consulté personnellement le ms. ainsi qu’en témoigne une note probablement de sa main (f. 1r main du XVIIe s., probablement l'écriture de du Cange: «Glossar. vetus scriptum characteribus saxonicis, cuius author Papiam praecessit. floruit vero Papias A.D. 1053 ut autor est Albericus Tuehr (?) ms. C. D. F. »). En revanche, le sieur du Cange nous apprend que les volumes avaient été séparés: le premier volume se trouvait chez Claude Joly (1607 - 1700), chanoine et grand chantre de Notre-Dame de Paris, tandis que le second était à Saint-Germain-des-Prés, portant au f. 1r (s. XVII): «Antiqui glossarii pars secunda». Ainsi, il est probable que de Corbie, l’un alla directement à St-Germain, l’autre entra en possession de C. Joly, qui, comme l’indique une note au f. 1v, l’offrit à cette institution, reformant l’unité du glossaire (f. 1v. d'une main plus récente (datée de 1680): «Ex dono clarissimi et venerabilis viri Claudii Joly Parisiensis Ecclesiae Cantoris et Canonici anno MDCLXXX ». Après la Révolution, il fut remis à la Bibliothèque nationale en 1796 avec le fonds des manuscrits de Saint-Germain-des-Prés.
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