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Source des données : BnF Archives et manuscrits
F. 1-96 : version continentale du texte des Voyages rédigé par Jean de Mandeville en 1357 : voir Deluz, Jean de Mandeville, Le Livre des merveilles du monde, p. 30. F. 97-102 : Preservacion de Epidemie, traduction française du traité De morbo epidemiae de Jean de Bourgogne ou Jean à Barbe, parfois identifié à Jean de Mandeville : voir Françoise Ferry-Hue, dans Dictionnaire des Lettres françaises, Le Moyen Ấge, Paris, 1964, p. 810-814. Détail du contenu: voirinfra.
Le manuscrit, qui ne formait qu'un volume à l'époque, a été offert au roi Charles V par son médecin, maître Gervais Chrestien, en 1371 : voir J.-P. Boudet, "Charles V, Gervais Chrétien et les manuscrits scientifiques du collège de maître Gervais", dans Médiévales, 52, printemps 2007, p. 26. Au f. 102 (NAF 4516) figurait l'ex-libris du roi aujourd'hui effacé : « Ce livre est a nous, Charles le Ve de notre nom, roy de France, et le nous donna metre Gervese Cretien, notre premier fisicien, l’an .M. .CCC. LXXI. » (Delisle 1907, t. I, p. 275). L'ouvrage est répertorié dans l' inventaire de la Librairie du Louvre récolé en 1380 par Jean Blanchet [inv. A] : « Messire Guillaume de Manreville (sic), qui parle d’une partie des Merveilles du monde et des paÿs, couvert de veluyau ynde ; et le donna au roy maistre Gervaise Chrestien, son premier phisicien » (BnF, ms. Français 2700, f. 8v, art.131) ; copie du même inventaire [inv. B] : même description (BnF, ms. Baluze, 397, f. 4, art.132).Il fut emprunté par le roi Charles VI au mois de novembre 1392, ainsi que le précise une addition marginale de l’inventaire A : « Le roy l’a prins, .XXe. de novembre .IIIIxx. et .XII ». Le volume est cité au nombre des déficit dans l’inventaire [C] établi en 1411 : même description (BnF, ms. Français 2700, f. 43, art. 42).On ne sait à quelle date le manuscrit entra dans la librairie de Jean d'Angoulême. Il est mentionné, sous l'article n° 115, dans l’inventaire de la bibliothèque du duc, rédigé en 1467 : « Mandeville, en françois et parchemin, avecques ung traictié de medicine, en lettre de forme, commançant en noir ou premier fueillet : Comme il soit ainsi, ou second fueillet : saincte terre, ou commancement du final : moins de ce qu’il en vit, et fin d’icellui : mil .CCC. .LXV. » (Arch. nat., P 1403, n° 38 et 39, cité par Delisle 1907, t. I, p. 276 ; Ouy 2007, p. 65). Les deux premiers incipit peuvent être repérés aux f. 1 et 2 du premier volume (NAF 4515), les mots repère des deux derniers feuillets aux f. 102 et102v du deuxième volume (NAF 4516). Le volume faisait partie de la Bibliothèque royale au XVIIe siècle. Bien qu’aucune cote ne subsiste sur le manuscrit, il est mentionné dans les différents inventaires de la Bibliothèque à partir de 1622 : 1° inv. de Nicolas Rigault (1622), n° 1204 ? : « Le Voyage en terre sainte, fait par Jean de Mandeville, chevalier anglois. Livre de preservation contre la peste, fait par maistre Jean de Bourgongne, autrement dit à la barbe médecin » (Omont, II, p. 324, n° 1204) ; 2° inv. de Pierre et Jacques Dupuy (1645), n° 886 (cité Omont, IV, p. 161, art. suivant) ; 3° inv. de Nicolas Clément (1682) : « Le Livre de Jean de Mandeville de l’estat de la Terre sainte etc. » (Omont, IV, p. 161, n° 10262).Dérobé au siècle dernier, le manuscrit fit partie des collections du bibliophile Joseph Barrois. C’est, sans doute, à cette époque que le volume fut mutilé et divisé en deux volumes qui reçurent une nouvelle reliure aux armes de France. Selon Léopold Delisle, le volume originel contenait sur les premiers feuillets « quelques problèmes d’arithmétique » et à la fin « onze rondeaux faits par un amant pour sa maîtresse », qui auraient été ajoutés par le duc d’Angoulême, mais qui n’apparaissent pas dans l’inventaire de la librairie de 1467 : voir Delisle, « Observations sur l’origine de plusieurs manuscrits de la collection de M. Barrois », dans BEC, vol. 27, 1866, 193-264, en part. 246-248, notice n° XIX). Ainsi qu’il est noté sur les pages de garde des deux volumes, ils reçurent respectivement les cotes 24 et 185 de la collection Barrois : XXIV. — Le livre Jehan de Mandeville, chevalier, lequel parle de l’estat de la Terre sainte et des merveilles que il y a veues. A la fin, au fol. 95 verso : « Ce livre cy fist escrire honnorables homes, sages et discret maistre Gervaise Grestien, maistre en medicine et premier phisicien de très-puissant , noble et excellent prince Charles, par la grace de Dieu roy de France. Escript par Raoulet d'Orliens, l’an de grace mil CCCLXXI, le XVIII jour de septembre » — Et sur le feuillet suivant, f. 96 : « Ci s'ensuit l'a b c des Grieux, qui fu oubliée à mectre en son lieu pour ce que nous n'aviens l'exemplaire. Ci après s'ensuit l'a b c de ceuls d'Egypte ». — Fol. 96 v : « Ci s'ensuit l’a b c à ceuls de Caldée. — Ci après s'ensuivent les lettres des Hebrieus ». Manuscrit du quatorzième siècle, sur vélin. Petit in-folio. 96 feuillets. Reliure moderne en maroquin rouge, aux armes de Charles V (Delisle, BEC, 1866, p. 247). CLXXXV. — La preservation de epidimie, minucion ou curation d'icelle faite de maistre Jehan de Bourgoigne, autrement dit à la Barbe, professeur en medicine et cytoien de Liège. 1365.Manuscrit du quatorzième siècle, sur vélin. Petit in-folio. 5 (sic pro 6) feuillets.Reliure moderne en maroquin rouge, aux armes de Charles V (ibid., p. 248).En 1849, lors de l’ouverture du procès de Guillaume Libri-Carruci, condamné pour avoir pillé les bibliothèques publiques, Barrois jugea prudent de se débarrasser de ses manuscrits et les vendit au comte d’Ashburnham : cf. Catalogue of the manuscripts at Ashburnham place. Part the second, comprising a collection formed by Mons. J. Barrois, London, 1861, t. II.Le 17 novembre 1887, la Bibliothèque nationale fut autorisée par un arrêté ministériel à racheter en Angleterre les manuscrits dont elle avait été dépouillée et les deux tomes retrouvèrent leur institution d’origine sous la cote NAF 4515-4516 : voir Delisle, Catalogue des manuscrits des fonds Libri et Barrois, p. XLVI-LXXXIII.
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