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Source des données : BnF Archives et manuscrits

• Le texte est imprimé en rouge et en noir ; chaque page est ornée d'un riche encadrement gravé sur bois. Le titre est entouré d'une bordure à cariatides. Au v° du titre est une table pascale de 1543 à 1568. Les f. aij-avij sont occupés par le calendrier ; le f. aviij contient un Hymnus de sancto Joanne Evangelista, et une grande fig.

  Les grandes figures qui décorent le volume sont au nombre de 14 ; toutes sont l'œuvre de Geofroy Tory ou de ses élèves ; plusieurs sont signées de la double croix de Lorraine.

  Les bordures sont au nombre de 20 environ ; mais, les côtés étant indépendants les uns des autres, l'imprimeur a pu varier les combinaisons à son gré.

  Plusieurs encadrements portent les dates de 1536, 1537 et 1539. Geofroy Tory était mort en 1533 ; mais sa veuve, Perrette Le Hullin, avait conservé une partie de ses ateliers, notamment l'atelier de gravure. Voy. Aug. Bernard, Geofroy Tory, 2e éd., p. 59, 65.

  Nous donnons ici la reproduction d'une des pages du volume :

  Le volume se termine par un sixain donnant en acrostiche le nom de SUSANE :

  Si de Dieux veulx appaiser le couroux,
  Veille, pecheur, et te mectz a genoulx,
  Sus elevant ton cueur a son hault throsne ;
  Alors peché n'y a qu'il ne pardonne.
  Ne doubte en rien, car en toute saison
  Est escoutant du ciel ton oraison.

  Ces vers, qui se retrouvent probablement ailleurs, pourraient bien avoir été composés par Susanne de Bourbon, fille de Pierre II, duc de Bourbon, et d'Anne de France. Cette malheureuse princesse, dont nous decrivons les Enseignements dans la notice Rothschild 2559, avait épousé le trop célèbre connétable Charles de Bourbon, et elle était morte à Châtellerault le 28 avril 1521. Il est probable qu'elle avait écrit en vers, comme elle avait écrit en prose. Peut-être avons-nous ici un échantillon de ses poésies.