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Source des données : BnF Archives et manuscrits

• Voici la description, année par année, de ces 298 volumes :

  1756 : 8 vol. divisés chacun en 3 parties. Chaque partie compte 144 p., sauf la 3e partie du t. VIII qui a 165 p. et 2 f. Il y a de plus 1 fig. à la fin du t. III.

  Le tome I est ici de la Deuxieme Edition.

  Un avis placé en tête de chaque n° porte que le journal paraît tous les quinze jours et que le prix de l'abonnement est de 20 fl. de Liège ou 24 livres de France. Les agents sont : M. DURAND, à Liège, en son bureau, derrière St Thomas, et M. MÉRIEN, rue des Arcis, au Château-Fort, à Paris.

  1757 : 8 vol. divisés en 3 part. de 167 p. chacune. — Le tome II compte 165 p., 1 f., 1 carte, 167 et 167 p. — Le tome III se compose de 167, 167 et 179 p. — La 1re partie du tome VI n'a que 163 p. — A la 2e partie du tome VIII est joint un portrait de Sam. Butler. — A compter de la 3e partie du t. V, le titre porte : A Liege, De l'Imprimerie du Bureau du Bureau du Journal, Ruë St. Thomas.

  A partir du 15 novembre 1757, M. DORMAL remplace M. Durand comme agent à Liège.

  1758 : 8 vol. divisés en 3 parties de 167 p. chacune.

  A partir du 15 septembre 1758, le sieur LUTTON, commis au Mercure de France, à Paris, rue Ste Anne, est le correspondant du journal à Paris, à la place de M. Mérien.

  1759 : 3 vol., même collation. — A la 1re partie du tome I est joint un portrait de Frédéric, roi de Prusse, gravé par J. E. Gericxe, à Berlin.

  A partir du 15 mars 1759 le sieur WEISSENBRUCK remplace le sieur Dormal comme agent à Liège.

  PIERRE ROUSSEAU, qui avait fondé le Journal encyclopédique, fut dénoncé en 1759 par les chanoines de Liège, et l'évêque Jean-Théodore lui retira son privilège. Les six derniers n°s de 1759 portent encore la rubrique de Liège ; mais les mots : Dédié à Son Alt. Ser. & Em., etc., disparaissent du titre, ainsi que les mots Avec Privilege. Le n° du 1er octobre contient un long récit des intrigues dont Rousseau était victime. Il est probable que l'impression de ce n° et des cinq suivants ne fut pas faite à Liège. Le n° du 15 décembre annonce le transfert du journal à Bouillon.

  1760 : 8 vol. divisés chacun en 3 parties de 167 p. — En tête du n° 1 est une épître de Rousseau au duc de Bouillon. — Un tableau plié est joint au n° du 1er septembre.

  M. Lutton continue de représenter le journal à Paris, et M. Weissenbruck, à Liège. Les deux commis furent les précieux auxiliaires de Rousseau, dont Weissenbruck devint même le beau-frère. Tous deux étaient encore en fonctions en 1793 quand le journal cessa de paraître.

  1761 : 8 vol., même collation, sauf pour les quatre derniers n°s, qui ont chacun 179 p.

  1762 : 8 vol., même collation qu'en 1760.

  1763 : 8 vol., même collation, sauf pour le t. VIII, qui compte : 179, 171, 178 p. et 1 f.

  1764 : 8 vol. — T. I : 167, 175 et 173 p. — T. II : 167, 179 et 167 p. — T. III : 167, 167 et 167 p. — T. IV ; 167, 179 et 167 p. — T. V, VI, VII : 167, 167 et 167 p. — T. VIII : 167, 191 et 167 p. — A partir du 1er mars 1764 les titres portent les armes du duc de Bouillon.

  1765 : 8 vol. — T. I : 179, 191 et 167 p. — T. II, III : 167, 179 et 167 p. — T. IV-VIII : 167, 167 et 167 p.

  1766 : 8 vol., divisés en 3 part. de 167 p. chacune, sauf la 3e partie du t. IV qui a 179 p.

  1767 : 8 vol., divisés en 3 parties de 167 p. chacune.

  1768 : 8 vol., même collation.

  1769 : 8 vol. de 494 p., plus 2 f. entre les p. 166 et 167, 2 f. entre les p. 330 et 331 et 1 f. à la fin. — Le t. III a, par exception, 498 p. et 5 f. placés comme ci-dessus.

  1770 : 8 vol. de 494 p., plus 5 f. placés comme ci-dessus.

  1771 : 8 vol., même collation.

  1772 : 8 vol., même collation.

  1773 : 8 vol. de 564 p., plus 2 f. après la p. 190, 2 f. après la p. 378 et 1 f. à la fin. — Le tome III a 566 p. et 5 f. — La justification du texte est agrandie et l'impression plus serrée.

  1774 : 8 vol. de 566 p., plus 5 f. placés comme ci-dessus.

  1775 : 8 vol., même collation. — Au n° du 15 mars est jointe (p. 520) une fig., gravée par Bertin, qui représente une voiture mécanique.

  1776 : 8 vol., même collation. — Au n° du 1er avril (p. 132) est jointe une figure gravée par Bertin.

  1778 : 8 vol., même collation.

  1779 : 8 vol., même collation.

  1780 : 8 vol., même collation.

  1781 : 8 vol., même collation.

  1782 : 8 vol., même collation. — Le n° du 1er janvier contient une fig. placée à la p. 140. Le n° du 15 octobre contient un tableau placé à la p. 347.

  1783 : 8 vol., même collation.

  1784 : 8 vol., même collation.

  1785 : 8 vol., même collation, sauf pour le t. III, qui compte 590 p. et 3 f. placés après les p. 214, 402, 590.

  1786 : 8 vol., même collation qu'en 1783 et 1784.

  1787 : 8 vol., même collation.

  1788 : 8 vol., même collation.

  1789 : 8 vol., même collation.

  1790 : 8 vol., même collation.

  1791 : 9 vol., divisés chacun en 4 parties. — Le journal paraît désormais le 10, le 20 et le 30 de chaque mois. — Le tome I (10 janv.-10 févr.) compte 517 p., plus 1 f. après la p. 141, 1 f. après la p. 283, 1 f. après la p. 425, 2 f. à la fin. — T. II (20 févr.-20 mars) : 567 p., plus 1 f. après la p. 141, 1 f. après la p. 283, 1 f. après la p. 405 (les p. 406-427 n'existent pas) et 1 f. à la fin. — Les t. III-İX ont 567 p., plus 4 f. placés comme ci-dessus.

  A partir du 20 janvier, les mots Avec Approbation et Privilege disparaissent du titre.

  1792 : 9 tom. reliés en 12 vol. — T. I : 559 p., plus 1 f. après la p. 141, 1 f. après la p. 284, 1 f. après la p. 425, 1 f. à la fin. — T. II : 568 p., plus 4 f. placés de mème. — T. III-VIII : même collation, sauf que les tables sont plus ou moins longues et commencent tantôt au v° de la p. 141, tantôt au f. qui suit la p. 142 ; tantôt au v° de la p. 283, tantôt au f. qui suit la p. 284, etc. — Dans le t. VIII les n°s 489-490 sont doubles, en sorte que le volume paraît n'avoir que 566 p.

  A partir du 20 octobre, la dédicace au duc de Bouillon est supprimée. Le titre porte simplement : Journal encyclopédique ou universel. — A partir du 20 novembre, Lutton et Weissenbruck sont appelés le « citoyen » Lutton et le « citoyen » Weissenbruch [sic]. Le premier demeure à Paris, rue Helvetius, n° 613 (ci-devant Ste-Anne, n° 9).

  PIERRE RUSSEAU, de Toulouse, s'était fait connaître par diverses publications quand il eut l'idée de fonder à Liège un journal qui échappât aux tracasseries de la censure royale, et qui fût à même de renseigner les lecteurs sur les œuvres littéraires et scientifiques publiées dans les différents pays de l'Europe. La situation géographique de Liège était des plus favorables. Rousseau fut d'abord protégé par le comte d'Horion, grand-maître et premier ministre du cardinal de Bavière ; mais il eut bientôt à lutter contre l'hostilité déclarée des chanoines. L'un d'eux, Ransonnet, fut député à Paris par ses confrères afin de dénoncer le Journal encyclopédique à la Sorbonne. Nous avons déjà dit que Rousseau dut émigrer à Bouillon. Il y fut soumis à la censure ; mais les censeurs Thibault (1760-1774) et Degive (1775 et années suivantes) ne semblent pas lui avoir causé d'embarras. Le visa du représentant de l'autorité ducale est intermittent, et disparaît même tout à fait. En 1789 et 1790, on rencontre un nouveau censeur, Arwans, qui est lui-même emporté par la Révolution.

  Rousseau fit assez rapidement fortune après son établissement è Bouillon. Il fit aussi la fortune de la ville par les divers journaux qu'il créa et par les grandes éditions qui sortirent de ses presses. Retiré à Paris vers 1780, il y mourut en 1785. Son beau-frère Weissenbruck, ou Weissenbruch, continua les publications qu'il avait entreprises.

  M. Ulysse Capitaine a consacré au Journal encyclopédique une notice insérée dans Le Bibliophile belge, III (1868), p. 111, et a relevé les noms d'un certain nombre d'écrivains célèbres qui ont publié dans le recueil de Rousseau des lettres ou des articles. Il serait plus intéressant de faire connaître les collaborateurs ordinaires de Rousseau.