Saint-Omer. Bibliothèque d'agglomération, Ms. 23, vol. 2

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Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : Bibliothèque numérique d’agglomération de Saint-Omer

  • Cote ancienne:
    41 (Clairmarais)

Notes

Source des données : Bibliothèque numérique d’agglomération de Saint-Omer

  • Volume de 162 feuillets de parchemin inscrits sur deux colonnes de 32 lignes de réglure tracées à la mine de plomb. L'écriture est une rotunda protogothique qui commence au-dessus de la première ligne de justification. Même main que le premier scribe du volume 1.

    CONTENU

    Il s'agit du second volume des homélies sur l’Évangile selon Jean d'Augustin d'Hippone. Comme toute l’œuvre d'Augustin, ses homélies ont été extrêmement diffusées dans les bibliothèques monastiques. Ce volume contient les homélies 41 à 124. Le copiste a pris soin d'indiquer leur numéro en guise de titre courant. Quelques notes marginales essentiellement liturgiques.

    DÉCOR

    Le décor de ce manuscrit est typiquement cistercien. Il est constitué d'initiales monochromes vert et rouge et de quelques petites initiales bleues dans la table (f. 4-6), de taille variable selon leur rôle et leur place dans la structuration du volume. Les plus importante étant les initiales de début de livre qui sont les plus grandes et les plus travaillées :ornées de rinceaux, de palmettes et de protofiligranes. On note au f. 42v, pour le début du second livre, la présence d'une initiale rouge à filigrane vert. Lorsque l’on se penche sur les différents textes qui ont affirmé la position des cisterciens envers l’art, on se rend compte que ces derniers opposaient un refus quasi catégorique à toute forme d’expression artistique. On en trouve la concrétisation dès la première collection des statuts de l’ordre de 1131. Dans ces textes, tout est fait pour limiter au maximum la présence d’objets d’art et le luxe dans les abbayes de l’ordre : « Dans nos églises ou dans un local d’office quelconque, nous interdisons que l’on se livre à l’art de la sculpture ou de la peinture ; il est rare, en effet, que l’on puisse s’appliquer à cela sans négliger la sainte méditation, sans finir par oublier le sérieux de la vie religieuse. Nous admettons cependant les croix peintes en bois » (status cisterciens, collection. de 1131, stat. XX). Une fois que Bernard eut énoncé la règle : « Les lettres devront être d’une seule couleur et non peinte » (Statuts cisterciens, LXXX), et que cette injonction eut été transmise dans les autres abbayes de l’ordre, la plupart des illustrations et ornements figuratifs furent supprimés des manuscrits. Cela a donné le troisième style de Cîteaux ou « style monochrome ». Ainsi que le précise Y. Zaluska : « la monochromie n’est pas un trait purement cistercien, mais les moines blancs sont les premiers à l’avoir érigée en doctrine et à en avoir fait une forme de la quête de Dieu ». Ce style va s’épanouir durant les années quarante du XIIe siècle, jusqu’à la fin du troisième quart de ce siècle, puis, très vite, il laisse de nouveau la place à un retour à l’iconographie foisonnante.

    PROVENANCE

    Inscrit à l'ancien catalogue de Clairmarais

    RELIURE

    Reliure de la fin du XIIe siècle, ais de chêne, passage des 4 doubles nerfs dans le champ, pas de chasse. Couvrure en peau mégissée blanchâtre, dos non collé, avec oreilles. Traces de 6 boulons plus un ombilic, et de deux lanières, fenêtre de corne au plat inférieur.

    BIBLIOGRAPHIE

    _STAATS, Sarah, Le catalogue médiéval de l'abbaye cistercienne de Clairmarais et les manuscrits conservés. Avec le concours de Caroline Heid et Donatella Nebbiai, et une contribution de Patricia Stirnemann, Paris : CNRS éditions, 2016, p. 77 _BONDEELLE-SOUCHIER, Anne, Bibliothèques cisterciennes dans la France médiévale. Répertoire des abbayes d'hommes, Paris, 1991, P. 88.

Sources des données