Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Latin 15727

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  • Titre attesté :
    • PETRUS LOMBARDUS,Sententiarum libri IV
  • Autre forme de la cote :
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Latin 15727
    • Paris. BnF, Latin 15727
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Langues : latin
  • Auteur : Pierre Lombard (1095?-1160?)
  • Date de fabrication :
  • Lieu de fabrication :
  • Écriture :
    • Sept mains : main A (f. 5ra-53va), main B (f. 55ra-101r), main C (f. 102ra-102rb, 15 premières lignes), main D (f.102ra, à partir de la 16e ligne-131vb ; f. 175ra, à partir de la 20e l.-f. 185rb, jusqu’à la l. 40), main E (f. 132ra-163vb), main F (164ra-175ra, 19 premières lignes), main G (f. 185rb, l. 40- f. 191ra). La main G est probablement responsable des rubriques à partir du f. 56. 2 col. de 46/47 l
  • Décoration :
    • Le filigraneur est vraisemblablement d’origine anglaise. Initiales puzzle filigranées (f. 5ra, 6rb, 8ra, 56rc, 102ra, 132ra) ; initiales filigranées alternativement rouges à filigrane bleu et bleues à filigrane rouge (2 l.) ; parfois lettres d’attente en bord de feuillet. Rubriques dans le texte (capitula) ou en marge (auctoritas ou grandes articulations du texte) ; numérotation des distinctions en marge, à l’encre rouge et bleue (chiffres romains). Deux rubricateurs se relaient : le premier est responsable des rubriques des f. 5 à 53v, le second des rubriques des f. 56 à la fin (cf. « Copiste »). Titres courants à l’encre rouge et bleue (numérotation des livres). Table des capitula : Livre I, sur deux colonnes, initiales alternativement rouges et bleues, capitula copiés sans solution de continuité ; Livre II, sur cinq colonnes, initiales alternativement rouges et bleues, capitula copiés en solution de continuité ; Livre III, pas de capitula ; Livre IV, table incomplète, sur trois colonnes, initiales alternativement rouges et bleues, capitula copiés en solution de continuité.
  • Support : Parchemin ; piqûres.
  • Composition :
    • 191 ff (le f. 1 et 191 sont collés aux contreplats)
  • Dimensions :
    • 307 x 208 mm ( just. 210 x 120 mm, en fin de ms ca. 200 x 110 mm) ; marge supérieure = 29 mm ; marge inf = 75 mm ; marge ext = 48 mm ; marge int = 47 mm ; entrecolonne = 7 mm
  • Aspects codicologiques :
    • Foliotation moderne ; manuscrit constitué de 20 cahiers : 1 (1-4)4 ; 2 (5-16)12 ; 3 (17-28)12 ; 4 (29-40)12 ; 5 (41-52)12 ; 6 (53-54)2 ; 7 (55-68)14 ; 8 (69-76)8 ; 9 (77-88)12 ; 10 (89-100)12 ; 11 (102-113)12 ; 12 (114-125)12 ; 13 (126-131)6 ; 14 (132-139)6 ; 15 (140-147)8 ; 16 (148-155)8 ; 17 (156-163)8 ; 18 (164-171)8 ; 19 (172- 179)8 ; 20 (180-191)12 ; le f. 101 est une bande de parchemin insérée entre deux cahiers ; réclames aux f. 16v, 40v, 52v, 139v, 147v, 155v, 163v, 171v, 179v. On relève quelques signatures : lettres à la mine de plomb indiquant l’ordre des feuillets dans chaque cahier dans les marges inférieures (voir p. ex. f. 56 « b », f. 57 « c », f. 77 « a » surmonté d’un trait etc.)
    • Paris. 191 ff (le f. 1 et 191 sont collés aux contreplats), 307 x 208 mm ( just. 210 x 120 mm, en fin de ms ca. 200 x 110 mm) ; marge supérieure = 29 mm ; marge inf = 75 mm ; marge ext = 48 mm ; marge int = 47 mm ; entrecolonne = 7 mm.
  • Réglure :
    • Réglure à la mine de plomb
  • Reliure :
    • Reliure en peau beige avec titre à l’encre au dos « Magister/Sententiarum/ M.S. »
  • Estampille :
    • Estampilles de la bibliothèque de la Sorbonne f. 5, 96, 190v ; Estampilles de la Bibliothèque nationale correspondant aux années 1792-1802 (cf. Josserand-Bruno, 277 type 17) : f. 5, 190v

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • F. 6rb-191ra [PETRUS LOMBARDUS Sententiarum libri IV] (P. L., CXCII, 561-962 et BRADY, 1971 et 1981). L. I : « … Prologus (rubr.) ». « Cupientes aliquid de penuria ac paupertate nostra… – … librorum capitula distinguuntur premisimus » (éd. cit., 3-4) (6rb-6vb) ; « … Capitula primi Libri (rubr.) ». « Omnis doctrina est de rebus vel de signis. De rebus quibus fruendum est vel utendum et de his qui fruuntur et utuntur. Quid sit frui vel uti… – … Utrum passiones sanctorum debeamus velle ». « Expliciunt capitula primi libri (rubr.) » (6vb-8ra) ; « …Liber primus (rubr.) ». « Veteris ac nove legis continentiam… – … quem Deus non voluit ». « Hic finitur primus Liber de mysterio Trinitatis (rubr.) » (éd. cit., 55-328) (8ra-53va), une note signale une lacune du texte (f. 15ra, marge interne) « hic deficiunt tria capitula » : il s’agit du chapitre 2 de la d. VII (voir éd. cit., p. 93-94) – L. II : [Prologus] « Que ad ministerium [sic] divine unitatis atque… – … considerationem creaturarum transeamus » (éd. cit., 327) (55ra) ; [Capitula] « Quod unum est principium rerum non plura… – … An aliquando resistendum sit potestati » (55ra-56rc) ; « Unum esse rerum principium ostendit, non plura, ut quidam putaverunt. Incipit Liber .II. Sententiarum (rubr.) ». « Creationem rerum insinuans Scriptura… – … ut in malis nulli potestati obediamus ». « Explicit Liber secundus Sentenciarum (rubr.) » (éd. cit., 327-580) (56rc-101r). – L. III : [Prologus] « Jam nunc hiis intelligendis atque… – … gratia ad miserum accedat » (éd. cit., 23) (101v) ; « Cum venit igitur plenitudo temporis… – … ut viciorum fere occidantur » (éd. cit., 23-229) (102ra-131va) . – L. IV : [Prologus, copié sans solution de continuité avec le L. III] « Hiis tractatis que ad doctrinam rerum pertinent… – … ad doctrinam signorum accedamus » (éd. cit., 231) (131va) ; [Capitula, incomplet de la fin] « De sacramentis. Quid sit sacramentum… – … Quod non est penitentia neganda vel reconciliacio in necessitate» (131vb-131vd) ; « Samaritanus enim vulnerato appropians… – … ad pedes usque via duce pervenit ». « Hic est finis .IIII. Libri Sententiarum (rubr.) » (éd. cit., 231-560) (132ra-191ra).
    F. 5ra-6rb : [HILARIUS PICTAVENSIS Liber de synodis, Extracta] (P. L., X, 479-546). « Predicantes in nomine Patris et Filii predicant ut videri possint non id pie magis quam impie predicare. Habet enim hoc verbum in se fidei conscienciam et fraudem paratam… – … ideo cum sit una trinitas unus est Deus quia inseparabiliter sint unius eiusdemque substantie vel si hoc melius dicitur essencie » (éd. cit., 525-535). f. 2 à 4v : blancs (présence d’annotations à la mine de plomb)
    f. 54 : blanc (annotations à la mine de plomb)
    Le f. 101 est une bande de parchemin, comprenant au recto la fin du L. II ; au verso l’introduction du L. III.
    Annotations : Une main intervient abondamment dans les marges et sur les feuillets restés blancs du ms (voir par ex. f. 2-4v, f. 54). Ses annotations, réalisées à la mine de plomb sont très difficiles à lire et ce d’autant plus que le ms a été rogné (voir par ex. f. 19, f. 21 etc). Une main principale (fin XIIIe s.) annote à l’encre le ms ; peut-être est-elle aussi responsable des notes à la mine de plomb. Elle intervient de manière très ponctuelle – certains f. sont en effet très annotés (par ex. f. 133-161v, f.179v), d’autres très peu (par ex. f. 5, f. 12v etc.), ou pas du tout –. Il s’agit d’une écriture de petit module, très régulière, s’appuyant sur une réglure, qui signale le début de chaque annotation par un pied-de-mouche. Certains feuillets semblent avoir fait l’objet de la part de cette main de deux campagnes de lecture : une première lecture où est dégagée la structure du texte de Pierre Lombard. Voir par exemple f. 151v, marge extérieure : Tertia auctoritas ; Hic determinat ea que accidunt circa hoc verbum plangere, quod ponitur in diffinitione presente. Ces remarques sur la structure du texte du Lombard sont cernées d’un trait pour les séparer des questiones plus complexes qui emplissent ensuite la marge. La couleur de l’encre varie entre ces deux strates d’annotations, il semble pourtant qu’elles sont le fait de la même main. La structure et le contenu de ses remarques sont très variés :
    - outre le dégagement de la structure de la démonstraton du Lombard, il peut s’agir de l’identification des citations implicites de Pierre Lombard. Elle élabore une sorte d’apparat critique, notamment lorsque le copiste néglige de le faire.
    - elle procède aussi à des explications littérales, notamment entre les lignes, en indiquant des synonymes.
    - elle s’efforce aussi de présenter, de manière synthétique, le contenu de l’œuvre du Lombard ou de chacun des livres. Cette manière de procéder s’apparente à la divisio textus in generali, très fréquente dans les mss des Sentences. Toutefois des remarques synthétiques sur le sujet de la théologie sont plus rares dans les mss. Voir par exemple f. 5r, marge supérieure : Totus liber iste est de Deo, immo tota theologia sed de Deo secundum se, non referendo ipsum ad creaturas, est primus liber, in quo determinatur de Trinitate et de proprietatibus ipsius tam communibus omnibus personis quam distinctis personarum, in secundo libro determinatur de Deo quantum ad opus creationis, in tertio de opere recreationis vel reparationis, sed in quarto de opere glorificationis. Voir aussi, f. 102r, marge supérieure : In isto tertio libro tria principaliter traduntur : primo de beneficio Incarnationis usque .XV. d., secundo de passione usque ad .XXV. d., tertio de donis usque ad finem libri.Voir enfin, f. 191, marge externe : Subjectum theologie est Christus et ecclesia vel civitas Dei et habet .2. partes scilicet vetus testamentum et novum. In veteri testamento proceditur secundum rigorem sed in novo secundum gratiam. Item sciendum quod theologia est sciencia fecondissima : habet enim multos sensus et per consequens multas expositiones scilicet sensum historicum sive litteralem et sensum spiritualem. Et iste triplex : allegoricus, tropologicus et anagogicus. Sensus allegoricus docet quid credendum, sensus tropologicus docet quid agendum, anagogicus quid sperandum. Unde versus : littera gesta docet, quid credas allegoria, moralis quid agas, quid speres anagogia.
    - l’apport le plus intéressant consiste dans la formulation de questiones en marges de certains feuillets (f. 56v, 57, 57v, 58v, 59, 60, 61, 61v, 62, 63, 106, 133, 134v, 138, 140, 140v, 141v, 142v, 146v, 147, 148v, 149, 151v, 152, 152v, 153v, 155v, 158v, 159, 159v, 161v, 167v, 168v, 173v, 178, 179v). Ces questiones paraissent inédites. Le traitement de ces questions est souvent le suivant : un thème est dégagé, en rapport avec le passage des Sentences correspondant : par exemple, f. 140v (marge supériure) : Circa eucharistiam et queritur primo utrum sit sacramentumquestio qui correspond au début de la d. 7 du L. IV des Sentences. En général l’énoncé de chaque questio est signalé par un pied-de-mouche : plusieurs questiones sont enchaînées puis chacune d’entre elle est traitée. Voir par exemple f. 141v, à propos de l’eucharistie : Utrum istud sacramentum debeat institui per modum manducationis quod non disgeritur et in ventrem (…?) et per inferiora emittitur sed ista non sunt dicenda de Christo quare non manducatur ; Item contrarium videtur rationi quod homo hominem manducat… ; Utrum peccator recipiat quod non quia in animam maliciosam non intrabet sapientia ; Utrum pecasset in recipiendo quod non quia… Utrum qui passus est pollutionem debeat ipsum suscipere ; Utrum peccator pecasset in viduendo, utrum primum debeat ipsum recipere… ; Utrum sit ibi anima Christi, videtur quod non quia
    On relève aussi l’intervention d’une autre main, qui annote ponctuellement le ms, en recourant notamment aux distinctiones. Voir par exemple f. 37, f. 132, f. 177v, f. 182. Une autre série de distinctiones, plus soignées, s’appuyant sur une réglure peuvent peut-être lui être attribuées (voir f. 135, f. 136, f. 144).

Intervenant

Ancien possesseur

Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Collège de Sorbonne. Sorbonne, le ms peut être identifié grâce aux incipit du deuxième et du pénultième folio dans le catalogue de 1338, N.a.l. 99 « Sentencie 22 », [p. 64] : « 40. Item Sentencie ex legato magistri Stephani de Gebennis incipit in secundo folio quia per verbi [f. 6ra] in penultimo differunt [f. 190ra]. Precium quatuor libr. » Légué au collège de Sorbonne par le sorboniste Etienne de Genève, sans doute entre 1310 et 1324 avec soixante autres mss. parmi lesquels figurent les mss. lat. 15185, lat. 15210, lat. 15215, lat. 15251, lat. 15341, lat. 15482, lat. 15486, lat. 15488, lat. 15489, lat. 15490, lat. 15496, lat. 15512, lat. 15515, lat. 15517, lat. 15523, lat. 15526, lat. 15539, lat. 15549, lat. 15556, lat. 15661, lat. 15664, lat. 15676, lat. 15727, lat. 15743, lat. 15766, lat. 15827, lat. 15833, lat. 15851, lat. 15918, lat. 15996, lat. 16105, lat. 16123, lat. 16135, lat. 16144 (seconde partie), lat. 16221, lat. 16293, lat. 16307, lat. 16308, lat. 16317, lat. 16386, lat. 16429, lat. 16430, lat. 16474, lat. 16620. Cf. Glorieux, Aux origines, I, p. 299-300 ; Delisle, Cab. des mss., II, p. 175-176. Sur la date du legs, voir Rouse, R. H., « The Early Library of the Sorbonne… », notamment p. 243.
    Emprunteurs : [d’après Le registre de prêt …, p. 721] : Jacobus Britonis (1458).
    Prix : « Liber Sententiarum precii IIIIor lb. » (f. 191, marge inférieure, estimation à la mine de plomb).
    Ancienne cote : Cote de 1338 d’après N.a.l. 99 « Sentencie 22 », [p. 64] : [40. Item Sentencie…] ; Cote XVIIIe siècle « 545 » (f. 1) accompagnée de la mention : « Ce ms du 13e siècle contient les 4 livres du Maître [des Sentences] ».

Vie du livre

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