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Source des données : BnF Archives et manuscrits
Introduction en quatre parties à l’astrologie générale et individuelle, le texte original fut traduit du grec en arabe, puis de l’arabe en latin sous le titre de Quadrapartitum. Il était accompagné d’un commentaire dû au médecin et astrologue égyptien du XIe siècle Ali ibn Ridwan (en latin Haly Abenrudian). Les traductions latines les plus diffusées furent celles de Platon de Tivoli (1138) et de Gilles de Thebaldis, notaire de la chancellerie alphonsine (ca 1271-1275). C’est sur cette dernière traduction que s’est basé G. Oresme, ancien boursier du collège de Navarre, parent de Nicole Oresme, pour composer vers 1360 la version française dont le Français 1348 est le témoin. Le texte est précédé d’un prologue sur le thème de la translatio studii adressé au dauphin, futur Charles V : cf. Translations médiévales…, vol. 2, t. 1, n° 32. F. 1. [Incipit]. « Ce est le Livre Quadriperti de Ptholemee ou est le comment Haly (rubr.) ». F. 1-v. [Prologue de la traduction française du Quadripartitum et du Commentaire]. F. 1. [Prologue du traducteur]. « Anciennement le commun language du peuple romain estoit latin, mais les estudians usoient de grec pour ce que en grec estoient les sciences escriptes. Puis afin qu’il peussent plus communement et plus legierement les sciences entendre, leur princes firent par philosophes les livres de grec translater en latin. Et estoit lors le grec ou resgart du latin comme est ici maintenant le latin ou resgart du françois …-…Et quant a present, à son commandement, par moy G. Oresme sera translaté, a l’aide de Dieu, de latin en françois le Quadriperti de Ptholemee ovecques le comment de Haly, afin que si tres noble science ne perisse, mais soit manisfeste a l’onneur de Dieu et au prouffit publique, par quoy le prince dessusdit ait en ce monde perpetuel memoire et soit remuneré de Dieu en joie perdurable. Amen ». – F. 1-v. [Traduction du prologue de Gilles de Thebaldis]. « Et sont les paroles que dist Giles de Tebalde, lombart de la cité de Parme (rubr.) ». « Savoir et entendre est chose glorieuse, quar toute sagesse est de Dieu, et pour ce l’ame de cellui est glorieuse qui peut bien discerner et entendre, et Dieu aime extraement celluy et l’a esleu, en qui il a mis l’entendement de la souveraine science …-… Soiés donques, Monsigneur, se il vous plaist, de ces choses content, quar quant la bonne renommee des autres roys et princes decherra, la vostre s’enforcera et serra tous immortel sans fenir » (éd. Boudet, « Le modèle du roi sage… », p. 563-565). F. 1-58. [1re partie]. F. 3v-58. [Quadripartitum]. « Le premier chapitre du premier traitié du Livre des quatre parties de Ptholemee. Ptholomeus (rubr.) ». « Misori, c’est a dire oiés, Monsigneur, les grignours choses et les plus nobles par quoy les pronostications prinses de astronomie si sont deulx …-… Semblablement quant elles auront participation en figure avec l’ascendent en autre maniere. Et quant elles ne seront en aucuns de ces estas, elles sont febles et n’ont point de vertu ». F. 1v-57v. [Commentaire]. « Le premier traitié de la glose Haly Abenrudian sus la premiere partie du Livre de Quadriparti de Ptholemee par Helisdian (rubr.) ». « Nous qui voulons gloser les paroles que le tres sage Prolemee dist sur les choses qui aviennent par l’art des jugemens de astrologie …-… Elles sont febles ne n’ont point de force. Et tu dois resgarder la partie que chescune a en vertu et les mesle et mait ensamble et juge secon ce ». « C’est parfaite la premiere partie du Livre de Ptholemee avec le tiers traitié de la glose Haly Abenrudian (rubr.) ». F. 59-105v. [2e partie]. F. 59-104. [Quadripartitum]. « Ici commence le segont Livre du Quadriperti Ptholomee (rubr.) ». « Ptholomee dit : il nous soufit bien ceu nous avon dit generalment sur lez chosses esquieules homme doit regarder en la maniere du propos general pour les choses particulireres de cest art …-… C’est ce que nous (avons :cancellé à l’encre rouge) avons dit en la demonstrison general des choses universeles et particulieres et nous notifieron devant les pronostications qui sont des nativités des hommes secon ce que il convient a ceste ordenance ». F. 59-105v. [Commentaire]. « C’est le premier traitié de la glose Haly sur le segont Livre du Quadriperti de Ptholomee. Haly dit : (rubr.) ». « Nous avons monstré par lez diz de Ptholomee en noz primiers traitiez que il convient raisonnablement que homme se fie en cest art …-… Et tu sauras ce qui avendra au monde soit petit ou grant avec l’aide de Dieu le souverain. Et yci est parfaite la glose de Haly Abenrudian sur la seconde partie de Quadriperti de Ptholomee. Deo gracias ». F. 106-178v. [3epartie]. F. 106v-178. [Quadripartitum]. « Ptho[lomeus] (rubr.) ». « Puisque nous avons raconté par devant et nous avons regardé es accidens generaulz quer ceste chose plus convenable que ce soit devant mis, nous voulons a present demonstrer comment les choses pevent estre sceues qui aviennent a chescun homme en sa propre nature …-… Et se Mercures est avec eulx, il aidera a descouvrir cestes choses et a grant esmouvement des jones en moult de manieres et a grant usuge et grant accroisement de ces choses ». F. 106-178v. [Commentaire]. « Ci commence le primier traytié de la glose Haly Alerudian (sic) sur la tierce partie du Quadriperty de Ptholomee et est le septisme traité de sa glose. Haly dit : (rubr.) ». « Nous avons ja glosé la primiere partie et la seconde de .6. traitiez et avons demonstré en yceulz lez raisons dez paroles de Ptholomee le plus briefvement que nos avons peu …-… semblablement se les infortunes sont plus puissantes des fortunes. Et puisque yci est acompli la tierce partie du Quadriperty de Ptholomee, et semblablement yci est acompli le .9.e traitié de la glose Haly Abenrudian phisicien sur cetuy mesmes Quadriperti. Amen ». F. 179-223v. [4e partie]. F. 179v-223v. [Quadripartitum]. « Le premier chapitre (rubr.) ». « Ptholomee dit : Es choses d’omme peut on bien jugier des choses qui sont devant la nativité, et en l’eure mesmez de la nativité …-… Et puisque nous avons parfait en general et universelement le jugement des nativités, il nous samble que ce est chose convenable de metre fin en tel lieu a cel livre ». F. 179-223v. [Commentaire]. « Ici commence le .10.e traitié de la glose Haly Aberandian. Et est le commencement de la glose sur la quarte partie du Quadriperti de Ptholemee (rubr.) ». « Haly dit ainsi : Nous avons glosé troys parties de ce livre en .9. traittiez de la glose, en monstrant et desclairant le plus brief que nous avons peu …-… De ce que il dist universelement et en general, il veult dire que tous ce que il a mis en ce livre, ce sont les reglez et racines et principes par quoy ceste art est composee ». « Cest livre est si acompli. Benoit soit Diex le glorieux et souverain et Diex vueille garder qui ce livre a escript ».
Source des données : Jonas
Source des données : Europeana regia
Le manuscrit a appartenu au roi Charles V qui le conservait avec ses ouvrages les plus prisés dans la première salle de la tour de la Fauconnerie. L’ouvrage est dédié au dauphin Charles, « hoir de France, à present gouverneur du royaulme » (Prologue, f. 1, l. 25/26). La scène de dédicace du f. 1 présente le dauphin imberbe et portant sur l’épaule droite de son manteau deux petites bandes d’hermine. Dans la bordure inférieure du f. 1, deux lions en grisaille supportent un écu dont les armes ont été grattées. Le ms. est répertorié dans les inventaires de la Librairie du Louvre rédigés entre 1380 et 1424 : 1° inventaire de Gilles Malet établi en 1373 et récolé en 1380 par Jean Blanchet, BnF, ms. Français 2700 [Inv. A], f. 5v, n° 58 : « Quadriparti Tholomey » ; copie du même inventaire, 1380, BnF, ms. Baluze 397 [Inv. B], f. 2, n° 59 : « Quadriparti Tholomey, de meismez [couvert de soie tennee, ouvré d’arbrez vers et rosez blanchez], et fermouoirs d’argent, et d’une meisme couverture » 2° inventaire de 1411, BnF, ms. Français 2700 [Inv. D], f. 55, n° 29 : « Item Quadriperti Ptholomei, couvert de mesmes, a deux fermouers d’argent doré, escript de lettre de forme, en françois, a deux coulombes, commençant ou .II.e fueillet : -tement entendre, et ou derrenier : -vese fortune » 3° inventaire de 1413, BnF, ms. Français 9430 [inv. E], f. 3, n° 28 : même description 4° inventaire de 1424, Bibl. Mazarine, ms. 2030, f. 3v, art. 17 : « Item Quadriperti Tholomei, couvert de mesmes, a deux fermouers d’argent doré, escript de lettre de forme, en françois, a deux colombes ; comenceant ou .II.e feuillet : entendre, et ou dernier : -vese fortune : VIII l. p. ».L’identification des incipit confirme que le Français 1348 est le manuscrit cité dans les inventaires : Le f. 2 commence par les mots : « [comple-[f.2]ctement entendre [ne distinguier…] ». Les mots-repère du dernier feuillet figurent à la première ligne du f. 129 : « [mal-[f. 223]vaise fortune ou a pluseurs… ] ».Au XVIIe siècle, le manuscrit faisait partie de la collection du bibliophile rouennais Jean Bigot, doyen de la cour des aides de Normandie, puis de son fils Émeric Bigot, ainsi que l’indique la cote inscrite sur la première garde : « Ms. de Mrs Bigot 146 » : cf. J.-D. Mellot, « Au cœur de la vie (érudite) du livre : Émery Bigot (1626-1689) ; id., « La Bibliotheca bigotiana », dans Sources. Travaux historiques, nos 41-42, 1996, p. 65-78 ; id., « Rouen au XVIIe siècle », dans Histoire des bibliothèques : les bibliothèques d’Ancien Régime :1530-1789, Paris, p. 462. Le dos du volume porte leur chiffre et sur la contregarde du plat supérieur a été collé un ex-libris à leurs armes : « d’argent au chevron de sable, accompagné de trois roses de gueules » (Olivier, Hermal, Roton, Manuel de l’amateur de reliures armoriées françaises, Paris, 1925, 3ème série, pl. 238).La bibliothèque, achetée après 1692 par des libraires parisiens, fut vendue en juillet 1706 : cf. Bibliotheca Bigotiana seu Catalogus librorum quos … congessere viri clarissimi… Bigotii …, Paris, 1706, n° 146 : « Astrologie de Ptolomée, trad. par Guill. Oresme, avec les Comm. De Haly Abentudian (sic), in membr. » (Omont, IV, p. 240, n° 146). Quelque cinq cents manuscrits furent acquis par l’abbé de Louvois pour la Bibliothèque du roi. Le manuscrit figure dans l’inventaire de la Bibliothèque royaledressé par Montfaucon en 1739 : Bibliotheca bibliothecarum manuscriptorum nova, t. II, p. 791, n° 74832.Anciennes cotes inscrites sur la première garde : « Ms. de Mrs Bigot 146 », « R[egius]. 74832 ».
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