Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Latin 9428

Référentiel d'autorité Biblissima : https://data.biblissima.fr/entity/Q67216

  • Nom d'usage :
    • sacramentaire de drogon
  • Titre attesté :
    • Sacramentarium, dit Sacramentaire de Drogon
  • Autre forme de la cote :
    • Département des manuscrits, Latin, 9428
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Latin 9428
    • Paris. BnF, Latin 9428
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Date de fabrication :
  • Lieu de fabrication :
  • Écriture :
    • Minuscule caroline très ronde. Pas de ligatures, très peu d’abréviations, boucles des g ouvertes. Une seule main pour l’ensemble du texte à l’encre brune (avec un changement d’encre au f. 107, encre noire).
      Ajouts de plusieurs mains (voir contenu infra). Un correcteur est intervenu en marge ou dans le texte suite à des grattages. Une troisième main est intervenue au f. 17 et a ajouté des "memento" (ff. 20 et 21).
      Titres en capitales mêlées d’onciales chrysographes. On remarque en de nombreux endroits (par ex. ff. 46, 51, 58, etc.) les lettres tracées à la sanguine qui ont servi de guide pour le lettrage d’or, quand le copiste a décalé son texte (f. 46). Au f. 59v, le mot "praefatio" n’a pas été repassé. Le traçage préalable s’observe aussi très souvent dans les petites initiales chrysographes. Un signe de croix à l’encre rouge ou or a été tracé dans le texte ou en interligne
  • Décoration :
    • Enluminé par un artiste anonyme qui aurait été formé à Reims. Il est caractérisé par un style nerveux et affirmé qui n'est pas sans rappeler les illustrations du Psautier d'Utrecht. Sa main est également identifiée dans le décor peint des Evangiles de Drogon (BnF Latin 9388).
      Le décor très abondant se compose de deux peintures en pleine page (f. 15 : Séraphin aux six ailes déployées avec un visage humain surmonté d’une tête d’aigle et encadré, à gauche, par celle du lion et à droite, par celle d’un bœuf, d'après la description donnée par Ezech.1, 10 (cf. Is. 6, 3 et Apoc. 4, 8) ; f. 16 : page d'incipit avec les capitales ornées "Clementissime"), de 43 initiales historiées de dimensions variables, représentant des épisodes bibliques, hagiographiques ou liturgiques (ff. 10v, 14v, 15v, 22v, 23v, 24v, 27, 29, 31, 32v, 34v, 38, 41, 43, 43v, 44v, 46v, 48v, 51v, 54, 56, 57, 58, 61v, 62, 63, 63v, 64v, 65, 66, 71v, 78, 83, 84, 86, 87v, 89, 91, 98v), d'un très grand nombre d'initiales ornées de végétaux, également de dimensions variables, de petites initiales chrysographes et de quelques entablements architecturaux (colonnes surmontées d’un linteau ou fronton, ff. 10, 14, 51v et 59).
      Pour le détail des scènes représentées dans les initiales historiées, voir Mandragore.
      On notera que plusieurs scènes représentées dans les initiales ont une correspondance sur les ivoires de la reliure.
  • Support : parchemin / Parchemin
  • Aspects codicologiques :
    • Relevé codicologique impossible à établir dans son intégralité en raison d'une couture trop serrée.
      Ni réclames, ni signatures.
      En tête du volume : ancienne contregarde (aujourd'hui décollée), suivie d'un bifeuillet de garde moirée. Le recto vierge du premier f. de ce bifeuillet moiré est collé au verso de la contregarde précédente, le verso vierge du deuxième f. du bifeuillet moiré est collé au recto du feuillet de garde de parchemin qui suit, également du XVIIIe siècle ; suit enfin une dernière garde de parchemin formant bifeuillet avec le f. 1, et datant donc du IXe siècle. Cette garde était probablement destinée à recevoir un frontispice et / ou un titre orné, jamais réalisé(s).
      En fin du volume : deux gardes de parchemin du XVIIIe siècle, suivis d'une garde de papier moirée formant bifeuillet avec la contregarde également moirée ; contrairement à la garde moirée de tête, la garde moirée de fin du volume n'est pas contrecollée à la garde de parchemin qui la précède.
      Au f. 130v, traces de report de colle et de de fibre de bois, probablement de la reliure originelle. Ce f. était originellement une contregarde (le parchemin utilisé est d'ailleurs plus épais que pour le reste du corps d'ouvrage).
      Foliotation à l'encre noire, XIXe siècle.
    • Metz 130 ff., 265 x 210 mm (just. 170 x 130 mm ; reliure 280 x 225 mm).
  • Réglure :
    • Réglure à la pointe sèche
  • Reliure :
    • Reliure de velours bleu (devenu vert ; couleur d'origine retrouvée sous les ivoires lors de la restauration de 2019), sur ais de bois, encadrement, appliques, protections et fermoirs en argent, contregardes et gardes de soie moirée fushia, tranchefiles de soie rose et bleue, tranches dorées et ciselées (Metz, vers 1760). 18 plaques sculptées et ajourées en ivoire d'éléphant, 9 sur chaque plat (Metz, milieu du IXe siècle), placées dans une cuvette sculptée sur les plats.
      Ces plaques figurent, au plat supérieur, des scènes de la vie du Christ (Baptême, Première apparition aux apôtres, Deuxième apparition), de la liturgie baptismale (Bénédiction du saint chrème, Bénédiction des fonts, Baptême des enfants par immersion, Confirmation des nouveau-nés), l'Ordination des diacres et la Dédicace de l'église ; au plat inférieur, la liturgie de la messe telle qu'elle se déroulait dans la cathédrale de Metz d'après l'ordo romanus I légèrement adapté aux usages gallicans.
      Les ais de bois (celui du plat supérieur est visible suite au décollement de la contregarde) semblent récents, probablement du XVIIIe siècle, et donc de la monture actuelle (pas de traces d'oxydation des anciennes montures).
      Encore mentionnées en 1634, les larges bordures d'or et de gemmes ont très vraisemblablement disparu entre cette date et 1682 (on ne mentionne plus alors que des fermoirs d'argent). Il s'agissait peut-être des bordures d'origine. On ignore comment et si les ivoires étaient sertis avant la pose de l'actuelle monture en argent vers 1760. L'ensemble de la monture actuelle d'argent (encadrement des ivoires, appliques et plaques de protection des chants, fermoirs) date de cette époque. On peut noter une différence de facture entre les encadrements des plats (plus faibles), d'un côté, et les appliques, protections, fermoirs et éléments d'angles à feuillages des encadrements des plats (plus fouillés). On aurait penser pour ces derniers à un remploi de la fin du XVIIe siècle. On retrouve cependant des équivalents sur d'autres reliures du trésor de Metz, bien datées vers 1760 (cf. pièces d'angles à feuillages de la monture des plats, identiques dans le Latin 9545 ; on retrouve aussi des appliques très semblables sur les Latin 9388 et Latin 9383). La différence de facture s'explique vraisemblablement par des raisons techniques : les bandes des montures sont manifestement des fabrications en série, à la manière de rubans, pré-percées (le relieur du XVIIIe siècle n'a d'ailleurs pas utilisé ces percements préexistants, ayant retourné les bandes, cadre rectiligne vers l'intérieur des plats, pour bloquer les ivoires) et coupés à la longueur voulue. Lors de la restauration de 2019, le démontage de la monture a permis de constater que la jonction de ces bandes, aux coins de l'encadrement, était assez sommaire, et masquée par les éléments de feuillages. Ceux-ci ont été adaptés à la présente reliure (et à l'inversion de sens des bandes d'encadrement) comme l'indique la marque très nette de soudure transversale en leur milieu.
      Lors de la dépose des ivoires en 2019, il a été observé des restes de fixations anciennes (bâtonnets de bois) dans la cuvette des plats.
      La contregarde supérieure décollée présente au recto des traces de rouille attestant anciennement de la présence d'éléments métalliques sur la reliure.
      Mention "XXX 270" au crayon à papier au verso de la garde moirée supérieure, correspondant à l'exposition du manuscrit en 1881 (Vitrine 30, n° 270).
      Restauration de la monture en argent en 2018-2019 : la monture a été constatée en bon état de conservation ; présence d'une sulfuration naturelle assombrissant la surface ; feuillages de certaines appliques sur les chants repliés, présentant des risques d'accrochage et d'arrachage ; dépose complète de la monture ; dépoussiérage avec des pinceaux brosses ; la couche de dépôts noirs (salissures, poussières, sulfurations) s'est avérée soluble par voie enzymatique ; les extrémités repliées des appliques ont été remises en place (dossier BnF BnF-ADM-2019-020747-01).
      Consolidation du volume en 2019 : restauration des feuillets déchirés à l'aide de parchemin ; retrait à sec des couches de colle dans la cuvette des deux plats, suite au démontage des ivoires ; analyse de ces colles, à composition protéinique de type gélatine, absence d'amidon ; consolidation des parties soulevées ou effilochées de la couvrure textile, ainsi que des contregardes et gardes de soie, à l'aide de colle Klucel G à 10 % (dossier BnF-ADM-2019-007201-01).
      Reliure restaurée en 2018-2019 grâce au mécénat de Michael I. Allen.
  • Estampille :
    • Bibliothèque royale de la Convention au Consulat, 1792-1804 (modèle Josserand-Bruno, n° 17)

Collection IIIF

Manifestes IIIF dans cette collection

Type de numérisation non spécifié

Numérisation intégrale

Numérisation de la reliure

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Ce liber sacramentorum comprend quatre sections : le canon de la messe ; les fêtes principales (temporal et sanctoral) ; Commun des saints et messes votives; listes des évêques de Metz. Les messes suivent le modèle ; oratio, secreta, praefatio, ad complendum (après la communion). Le texte suit en général la version grégorienne, mais comprend quelques additions gallicanes et ambrosiennes; il appartient à la famille des sacramentaires grégoriens dit d'Aniane.
    Ajouts postérieurs aux f. 1r-v, 21, 128v-130r ; ms. inachevé: f. 2 et 13 vierges, registre supérieur du f. 119r laissé blanc ; aucune signature de cahiers conservée; voir Leroquais, I, 1924, p. 16-18.
    f. 1r-v. Ajout au texte primitif, oraison pour la Toussaint (f. 1r) et pour la saint Césaire (f. 1v): « Kal. novembris festivitas omnium sanctorum… »
    f. 2r-v. vacant
    f. 3r-12v. Oraisons pour les ordinations: « incipit ordo de sacris ordinibus benedicendis … »; f. 9v. « oratio ad ordinandos episcopos… »;
    f. 14r. Préfaces communes (dialogue initial en capitales chrysographes)
    Canon de la messe:
    f. 14v. « Sanctus » et « Benedictus » (onciales et capitales chrysographes)
    f. 15v-17r. Canon de la messe : « te igitur …cum famulo tuo papa nostro ill. » ; f. 17r (et ajouts autre main, faisant suite à « ill. »): « et rege nostro… ». f. 17r. « Memento (etiam, add. al. man.) Domine famulorum famularumque tuarum… » et ajout de l’autre main : « eorum quoque qui nostri memoriam… »; f. 20. « Commemoratio defunctorum… » (onciales chrysographe) ; (avec ajout d’une autre main) d’un memento : « memento mei queso Domine …accendantur per Christum. Memento etiam famulorum famularumque … » (cf. f. 17r).
    Temps de la communion:
    f. 20v-21r. « Pater noster … »; f. 21: ajout postérieur des noms Etienne et Arnoul en regard du Libera nos.
    f. 21v. Fêtes du temporal et sanctoral ; messes pourvues des préfaces et des bénédictions épiscopales : « VIIII kal. ian. idest die XXIIII mensis decembris in vigilia Domini … » ; f. 27r. « in die ad missam …(f. 27v) Beati Stephani… » ; f. 32v. « in octabas Domini ad sanctam Mariam… » ; f. 38r. « IIII nonas februarii, die II mensis … » (oraison pour la messe de la Purification, éd. Delisle, Cab. mss., III, p. 262) ; f. 42v. « oratio in acceptatione palmarum ante processionem dicenda … » 43v. « die dominica in ramis palmarum… » ; f. 57v. « in die Pasche Domini… » ; f. 68v. « in letania maiore. kal. maii. nat. apost. Philippi et Iacobi… » ; 77v. « in die statio ad sanctum Petrum … » ; f. 91r. « XVII kal. septembris natal. sancti Arnulfi … » (éd. Netzer, p. 280-282) ; f. 93r. « V id. septembris natal. sancti Gorgonii… » ; f. 95v. « kal. oct. natal. sancti Remigii confessoris…. » ; 97v. « VIIII kal. decembris nat. sancti Clementis… » ; 98v. « II Kal. decembris nat. sancti Andreae… »
    Ordines:
    f. 100-103r. « Ordo dedicationis ecclesiae… »; f. 103r. « Consecratio altaris … »; f. 104r. « Ad capsam benedicendam… »; f. 105r. « Missa in anniversario dedicationis basilicae… »
    f. 106-112. Messes communes (les communs):
    f. 106r. « Missa in nat. unius apostoli… » ; f. 106v « in nat. plurimorum apostolorum… » ; f. f. 107v. « in nat. unius martyris … » ; f. 108v. « in nat. plurimorum martyru … » f. 109r. « in ant unius confessoris… » ; 110r « in natale plurimorum confessorum… » ; f. 111r. « in natale uirginis… »; f. 112r. « missa ad poscendas suffragia sanctorum … »
    Rites du catéchuménat:
    f. 112v. « oratio ad caticuminum faciendum … » ; f. 113r. « benedictio salis dando caticumino … »; f. 114r. « item super femina… » ; f. 114v. « item super masculum … » ; f. 115r. « … item super femina… item super masculum… » ; f. 115v. « item super femina …item super masculos seu super feminas… »; f. 115v-117r. « in sabbato sancto oratio ad catecizandum infantem… » ; f. 117r-117v. « ad clericum faciendum… ».
    f. 118r. « Benedictio vestium virginis vel viduae … benedictio virginis ab episcopo dicenda…»; f. 119r. « Missa specialis sacerdotis … » ; 120v. « item alia missa… »
    f. 121v. « Incipiunt orationes cotidianis diebus… » ; f. 124r. « incipiunt orationes matutinales … » ; 124r. « incipiunt orationes vespertinales seu matutinales… » ; f. 124v. « Benedictio domus … » ; 125r. « oratio contra fulgora prius spargatur aqua benedicta et postea dicatur ista oratio… ; benedictio uvae vel favae … » ; f. 125v. « benedictio ad fruges novas …benedictio ad omnia quae volueris … benedictio panis… »
    f. 126r-128r. Deux listes des évêques de Metz. La première versifiée, a été composé sous le pontificat d’Angelramnus (768-791) (f. 126r-127v) : « Incipiunt versus de episcopis mettensis civitatis quomod sibi ex ordine successerunt … » ; la seconde, sous forme d’obituaire (. 127v-128r) : « Subter adnexi kalendarum dies pandunt qualiter praescripti pontifices Christi migraverunt ad Christum. Clemens VIIII fal. decembris… (f.128r) … Drogo archiepiscopus VI idus decembris… Ruotpertus ordinatus est episcopus X kal. mai. » (éd. MGH Script. 13, p. 303 et MGH Poet. lat. aev. Car. 1, p. 60). L'ajout des noms des trois successeurs de Drogon, selon toute vraisemblance a été réalisé sous le pontificat de Ruotpertus, avant 916, la date de son décès n’ayant pas été enregistrée.
    f. 128v-130r. Oraisons (ajouts postérieurs de diverses mains) :
    f. 128v. Oraison de la messe de saint Léon : « Exaudi Domine preces nostras … » ;
    f. 129r. Collecte de la messe de saint Gall (à qui fut dédicacée une chapelle dans la cathédrale sous l’évêque Adventius, un successeur de Drogon (858-875)): « Oratio. Laetetur aecclesia tu Deus beati Galli confessoris … » ; dans la marge inférieure à droite : « desunt petrae LXVIIII seraculum .I. » (mention du Xe s. qui signale des lacunes dans la reliure) ;
    f. 129v. Oraisons de la messe des Rameaux: « Oratio in die Ramis palmarum ; ad frondes vel palmas benedictio … ».
    f. 130r. Oraisons de la messe de saint Jacques : « Esto Domine plebi tuae ».

Textes du manuscrit

Source des données : Europeana regia

Source des données : Mandragore

Enluminures et décors

Intervenant

Anciens possesseurs

Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Réalisé pour Drogon, évêque de Metz de 823 à 855. Le nom de Drogon inscrit en lettres d'or clôture la liste de première main des évêques de Metz au f. 128, il y est qualifié d'archevêque, une titulature qu'il a obtenue après 826/837. Par ailleurs, les lacunes textuelles (cf. contenu infra) suggèrent que la mort inopinée de Drogon a mis un terme à l'exécution du manuscrit dont la révision finale n'a pu être effectuée. Il est ainsi probable que le ms. a été réalisé peu avant la mort de Drogon, dans les années 850, ce que semblent venir confirmer les échos dans le programme iconographique (ivoires et enluminures) aux débats théologiques des années 840-850 (baptême des petits enfants, doctrine de la présence réelle lors de la consécration des saintes espèces, rituel de dédicace de l'église, entre autres). Ces échos suggèrent que Drogon a travaillé de concert avec un théologien pour définir le programme iconographique du manuscrit.
    Trésor de la cathédrale Saint-Etienne de Metz (est prêté en 1567 au cardinal Charles de Lorraine, et mis en gage pour subvenir aux frais de la guerre contre les Huguenots : "Item, un livre des benedictions episcopalles encore a large bourd d'or et pierreries, le milieu d'yvoir taillé", éd. Pelt, n° 579 ; décrit par Martin Meurisse en 1634 : "Ces vers [...] ont esté extraits d'un pontifical & d'un canon de la messe escrit aussi de ce temps là, sur un beau velin, en lettres d'or, & couvert a l'antique de certaines tables d'yvoire mysterieusement figurees & enrichies de quantité de pierreries, qui est encor aujourd'huy precieusement conservé, avec plusieurs autres pièces de pareille antiquité, dans le grand autel de la cathedrale" ; Inv. 1604 : "Item un pontifical en velin couvert d'yvoir", éd. Pelt, n° 741 ; Inv. 1682 : "Item un pontifical escrit en velin couvert d'yvoire figuré des deux costez avec des fermoirs d'argent", éd. Pelt, n° 851 ; Inv. 1765, manuscrits du trésor, n° 3 : "Codex membranaceus in 4° majori ceremonias, benedictiones, orationes et consecrationes in pontificalibus ad usum Metensis ecclesiae complectitur. A Pontificalibus sive potius sacramentariis Gregoriano, Gelasiano etc. in multis discrepat. Liturgia Metensis antiqua hucusque latens ex eo cum laude juris publici fieri potest [...]. Occurrunt in fronte sacramentorum ritus et preces, quos sequitur Missae Canon, in quo multa singularia praesertim omissio memoriae defunctorum [...]. Missa in Beati Arnulphi festivitate Pontificis, ritu et modo solmenium scripta est : in prioris arca litterae pictus est in Pontificalibus ex viscere piscis annulum suum recipiens ; in cujusvis misterii vel festivitatis primae litterae arca pari elegantia, misterii institutio vel praecipuae Sancti actiones exhibentur. Ad voluminis calcem reperitur Metensium Episcoporum catalogus ad Angelramnum desinens, id est ad annum circiter 800. Sed versus hexametros quibus eorum nomina comprehensa sunt, aliquot annis scriptos credo post codicem, quem anno 780 non credo posteriorem. Nihil in hoc implicat [...]. Plurima uncialibus aureis scripta sunt, caeterea caractere romano minusculo", éd. Pelt, n° 1052 ; Inv. 1775 : "Item un pontifical écrit sur vélin, couvert de velour bleu garny d'yvoir des deux côtés, très proprement orné de fermoirs et de garniture d'argent, ledit livre sous le n° 3 du catalogue" ; éd. Kraus, p. 587) ;
    Saisie révolutionnaire (Inv. 1794, "Notice des manuscrits du trésor de la ci-devant cathédrale de Metz, actuellement déposés aux archives du district de Metz, ladite notice rédigée rédigée sur la demande de la Commission des arts" : "8. Manuscrit sur vélin, couvert de velours bleu avec fermoirs et ornements d'argent, orné de 18 petits bas-reliefs d'yvoire, neuf à chaque face du volume, qui représentent diverses actions de la messe et de l'administration des sacrements. Ce livre est un sacramentaire ou missel d'une écriture du VIIe siècle, en caractère romain, avec grandes et petites capitales romaines en or. Sa hauteur est de neuf pouces et dix lignes, sa largeur, sept pouces huit lignes. Il contient cent vingt huit feuillets" ; Archives nationales, F17 1176, n° 47) : le volume figure dans la liste des manuscrits de l'ancien trésor de la cathédrale de Metz à devoir, selon dom Germain Poirier, rejoindre les collections de la Bibliothèque nationale (Archives nationales, F17 1176, n° 48) ;
    Transféré en 1802 à la Bibliothèque nationale par Jean-Baptiste Maugérard sur décision du ministre de l'Intérieur (BnF, Manuscrits, Archives modernes 494, dossier "Metz", non num. : "Département de la Moselle. Inventaire des manuscrits prétieux du trésor de l'église cathédrale de Metz envoyés à la Bibliothèque nationale en exécution de la lettre du ministre de l'Intérieur du 26 brumaire an XI [17 novembre 1802] de la République française [...]. Numéro 8. Manuscrit sur vélin, couvert de velours bleu avec fermoirs et ornements d'argent, orné de 18 petits bas-reliefs d'yvoire qui présentent diverses cérémonies religieuses. Ce volume est un sacramentaire du huitième siècle. Sa hauteur est de neuf pouces 10 lignes, sa largeur, sept pouces huit lignes. 128 feuillets [...]. Tous lesquels manuscrits au nombre de seize sont sains et entiers et tels qu'ils sont venus des anciens propriétaires. Fait à la bibliothèque publique du département de la Moselle, le neuvième frimaire an onzième de la République française [30 novembre 1802]. Bardon du Hamel").

Bibliographie

  • L. Delisle, Le cabinet des manuscrits de la bibliothèque nationale, tome II, Paris, Imprimerie nationale, 1874, p. 14 ; et tome III, Paris, Imprimerie nationale, 1881, p.262-263
  • Trésors carolingiens, Paris, Bibliothèque nationale de France, Paris, 2007, n° 53

Vie du livre

Sources des données