Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

• Collège de Sorbonne . Ex libris de la Sorbonne, suivi de l’estimation (catalogue 1338) : « Iste liber est pauperum magistrorum parisius in theologica facultate studentium. Quicumque delebit hunc titulum delebitur de libro viventium. Precii X libr. » (f. 2v), main du XIVe s. ; la cote du catalogue de 1338 figure à la suite « 3 » puis « inter sententias .3 us . » (f. 2v). L’estimation est répétée f. 1v et f. 155. Ex libris de la Sorbonne, sous une forme différente : « Iste liber est pauperum magistrorum parisius studencium in theologica facultate. Precium X librarum. » (f. 154v), main de la fin du XIIIe s. Cf. catalogue de 1338, N.a.l. 99 « Sentencie 22 », [p. 63] : « 3. Sentencie incipit in secundo folio de textu amande [f. 6ra] in penultimo id est regum [sic, pro id est in regno, f. 152ra] Precium decem solidorum [exp.] libr. ».Ms figurant dans le catalogue de 1290. Cf. Rouse, R. H., « The Early Library of the Sorbonne… », notamment p. 64.
  Emprunteurs : ce ms ne figure pas dans le registre de prêt de la bibliothèque de Sorbonne au XVe s. Nom d’un emprunteur ? : « Ph. Flam » (f. 2v) (le nom de cet emprunteur se retrouve aussi sur la garde du lat. 15206). Marques de la chaîne f. 1 et 2.
  Prix : « … Precii X libr. » (f. 1v, 2v, 154v, 155)
  Ancienne cote : Cote de 1338 : « Inter sententias 3 » (f. 2v) ; Cotes modernes : cote XVIIe s. « 175 » (f. 2) ; cote XVIIIe s. « 527 » (contreplat supérieur) avec la mention « Ce ms du 13e siècle a été légué à la maison de Sorbonne par m. Jean de Tyllia de Gand. Il contient les 4 livres des Sentences. Erreur dans le catalogue de Monsieur de St-Aubin ». Cette note, probablement de la main de Gayet de Sansale, fait référence au catalogue manuscrit, aujourd’hui coté Arsenal, Hist. 856A, d’Henri-Michel Guédier de Saint-Aubin, bibliothécaire au collège de Sorbonne entre 1736-1742. Voir Franklin, A., Les anciennes bibliothèques …, t. 1, p. 290 et Delisle, Cab. des mss. , t. II, p. 207 n. 2.
  Annotations: Ce manuscrit a été travaillé par une main (XIIIe-XIVe s.) ayant rédigé un très grand nombre de questiones à la mine de plomb, pas toujours lisibles. Elles figurent en général dans la marge inférieure et couvrent l’ensemble du Livre des Sentences . Voir par exemple f. 22v à 37, f. 113 à 115v etc.On relève la présence d’au moins quatre mains du XIIIe s. qui semblent contemporaines à la copie :
  1) La main A est responsable de remarques ponctuelles, du même module que les rubriques, à l’encre très noire, figurant en général dans les marges latérales. La plupart des ces notes ont été rognées. (Voir par exemple f. 28, 37v, 38v, 54v, 122v). Cette main présente des ressemblance avec celle du copiste. Voir notamment f. 60, marge externe.
  2) La main B est une écriture de tout petit module. Elle emploie une encre grisâtre. Ses remarques sont relativement brèves et ont pour objet de rajouter des auctoritates (voir par exemple f. 13, marge inférieure). Elle mentionne de temps à autre l’opinion d’un magister (voir par exemple f. 5rb, marge externe Étienne Langton). Elle est responsable des mentions ayant pour but d’attirer l’attention du lecteur (par exemple f. 6v, marge externe : « Cave »). Elle intervient régulièrement au début du L. I (ses interventions s’interrompent à partir du f. 35v) et du L. III (pour les f. 86-88v), elle réapparaît ensuite ponctuellement (f. 61v, f. 91-93, f. 95). Elle n’annote pas du tout le L. IV.
  3) La main C apparaît au L. III et semble en quelque sorte prendre le relais de la main B (voir f. 87). Chaque note est précédée d’un pied-de-mouche et appuyée sur une réglure (voir f. 100). Elle se livre de temps en temps à une explicitation de la littera des Sentences (par exemple f. 87ra, marge int. : « … tunc ombrumbavit] add. marg. id est refrigerant eam incentivo vitiorum vel in ipsa fecit umbram (…) » mais l’essentiel de ses remarques consiste en des développements qui touchent au sensus voire à la sententia du texte : plusieurs de ses remarques commencent ainsi « Quasi dicat magister … » ou « dicit magister quod… », « Secundum expositionem magistri descriptio fidei qua ponit… » (voir par exemple f. 100, f. 98v, f. 102 etc.). On relève quelques questiones : « Queritur cum unica sit caritas quare duo sint precepta caritatis… » (f. 104ra, marge inf.) ; « Utrum Christus omnibus operibus suis (…) » (f. 98rb, marge ext.) ; la discussion de propositions non tenues avec un bilan des diverses positions théologiques (voir par exemple f. 101rb, marge ext.)
  4) La main D intervient très brièvement des f. 94 à 98 ; de petit module, aux lettres serrées et aigües ; elle exécute le même type de glose que la main C.
  On relève la présence d’au moins deux autres mains datant du XIVe s. : l’une apparaît brièvement au f. 88v (marge inf.), l’autre indique dans l’angle supérieur du L. IV le thème traité par le Lombard (« de sacramentis in generali », f. 113 ; « d[istinctio] 2a. De baptismo .1a. », f. 113v ; « de penitentia, d. .7a. », f. 129v, « resurectio .3a. », f. 149v etc.). Elle livre parfois de brèves remarques (voir f. 118v)