Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, NAL 2196

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  • Titre attesté :
    • Evangelia quatuor, pars.
  • Autre forme de la cote :
    • Département des manuscrits, Nouvelle acquisition latine, 2196
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, NAL 2196
    • Paris. BnF, NAL 2196
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Date de fabrication :
  • Lieu de fabrication :
  • Écriture :
    • Manuscrit copié en écriture minuscule caroline et en capitales rustiques ou carrées par deux copistes : un copiste de l'abbaye d'Echternach, très proche du copiste B du Codex Aureus conservé à Nuremberg (Germanisches Nationalmuseum, Hs. 156142), et un copiste de l'abbaye de Luxeuil, qui a écrit des passages des évangiles (f. 21v, 25-26v, 47v-48v) et dont l'écriture évoque celle des manuscrits messins du XIe siècle (Fr. AVRIL, Cl. RABEL, Manuscrits enluminés d'origine germanique, 1995, n°17, p. 26)
  • Décoration :
    • 4 peintures en pleine page : f. 1v (Christ en majesté, entouré des symboles antropozoomorphes des évangélistes et des bustes des prophètes Isaïe, Ézéchiel, Jérémie et Daniel), 2 (Gérard II de Luxeuil offrant son livre à s. Pierre, patron de l'abbaye de Luxeuil, trônant dans l'église), 19v (s. Marc trônant, portant le pallium de l'archevêque d'Alexandrie ; lion représenté dans le tympan de l'arcature encadrant l'évangéliste), [45v] (s. Jean ; aigle dans le tympan de l'arcature).
      11 tables des canons peintes, avec concordances écrites en lettres d'or sur fond pourpre, portraits d'apôtres dessinés en blanc sur fond d'or et motifs variés : f. 3 (coqs ; s. Paul), 3v (échassiers ; s. André), 4 (rapaces ; s. Jacques), 4v (cygnes ; s. Jean), 5 (menuisier, paysan ; s. Thomas), 5v (échassiers ; s. Philippe), 6 (cerf, quadrupède ; s. Jacques), 6v (menuisier, paysan ; s. Barthélemy), 7 (cigognes, dragons ; s. Matthieu), 7v (sculpteur ; s. Thadée), 8 (tailleurs de vigne ; s. Simon).
      5 pages ornementales imitant des tissus orientaux : f. 1, 19, 30v, [45], 50v.
      Pages ornementales d'initia, inscrits en initiales ornées et capitales dorées ou peintes sur fond pourpre et, parfois, vert, avec encadrements peints et dorés : f. 8v (prologue de l'évangile de Matthieu), 9 (évangile de Matthieu), 21 (évangile de Marc), 31 (évangile de Luc), 47 (évangile de Jean).
      Pages ornementales d'incipit, formées de capitales d'or inscrites dans des cartouches pourpres sur fond vert, encadrés d'or : f. 2v (Incipiunt capitula... In vigilia natalis Domini...), 20v (évangile de Marc), 46v (évangile de Jean).
      Pages ornementales contenant des tituli inscrits en capitales d'or sur des panneaux pourpre et vert, avec encadrements peints et dorés : f. 20 (Convenit omnimodis Christo...), 46 (Quod soleant aquile...).
      Panneaux ornementaux d'initia, de la taille d'une colonne de texte, avec initiales ornées et capitales d'or sur bandes alternativement vertes et pourpres : f. 29v (début de l'argument de l'évangile de Luc), 44v (début du prologue de l'évangile de Jean).
      Panneaux ornementaux d'incipit ou d'explicit, de la taille d'une colonne de texte, formés de bandes alternativement vertes et pourpres et de capitales d'or : f. 29 (explicit de l'évangile de Marc), 29v (incipit de l'argument de l'évangile de Luc), 44v (incipit du prologue de l'évangile de Jean), 49v (incipit des chapitres de l'évangile de Jean), 50 (explicit des chapitres de l'évangile de Jean).
      Initiales ornées en tête des péricopes.
      Initiales d'or en tête des versets.
      Titres courants en capitales d'or.
      Marges des pages de texte écrites par le copiste de Luxeuil teintées de pourpre : f. 21v, 25-26v.
  • Support : Parchemin
  • Composition :
    • 50 f., précédés et suivis de 2 f. de garde de papier moderne (manuscrit fragmentaire ; f. 49-50 à placer après f. 44)
  • Format :
    • 405 × 287 mm (f. 1-2, 19 et 45 : 391 × 275-281 mm) ; justification 310 × 200 mm
  • Aspects codicologiques :
    • L'état actuel du manuscrit, très fragmentaire, rend impossible son analyse codicologique. Il semble néanmoins avoir été conçu dès l'origine comme un volume composite. Le format plus petit de certains feuillets peints laisse en effet penser qu'il s'agit d'éléments de remploi (feuillets avec imitation de tissus ou portraits d'évangélistes : f. 1-2, 19 et 45 ; cf. Fr. AVRIL et Cl. RABEL, Manuscrits enluminés d'origine germanique, 1995, n°17, p. 26)
  • Réglure :
    • Réglure à la pointe sèche ; 33 lignes (f. 21v, 25-26v, 47v-48v : 31 lignes) sur 2 colonnes
  • Reliure :
    • Reliure du XIXe siècle de chagrin brun estampé, dos conservé d'une reliure plus ancienne
  • Estampille :
    • Estampilles : Bibliothèque nationale, après 1870 (modèle avec mention "Manuscrits", proche de JOSSERAND-BRUNO n°39), ex. f. 1v, 50.

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • De par la structure des miniatures, le type des figures et le choix des motifs, les Évangiles de Luxeuil occupent, dans l'histoire de la production d'Echternach, une place intermédiaire entre le Codex Aureus de Nuremberg (Germanisches Nationalmuseum, Hs. 156142), daté vers 1030, et le manuscrit de l'Escorial (Madrid, Escorial, Real biblioteca del monasterio, Cod. Vit. 17), enluminé vers 1043-1046 et offert par Henri III à la cathédrale de Spire (cf. Fr. AVRIL, Cl. RABEL, Manuscrits enluminés d'origine germanique, 1995, n°17, p. 26).

    Carl Nordenfalk attribue les quatre miniatures représentant les évangélistes à un seul artiste, le "Workshop Master", mais François Avril et Claudia Rabel relèvent au contraire des différences stylistiques suggérant l'intervention de plusieurs peintres (cf. Ibid.).

Texte du manuscrit

Source des données : Mandragore

Enluminures et décors

Intervenants

Autres intervenants

Anciens possesseurs

Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • Le manuscrit a été offert par Gérard II, abbé de Luxeuil, à son abbaye (cf. l'inscription dans la peinture de dédicace, f. 2 : "Luxovii pastor Gerardus, lucis amator, dando Petro librum lumen michi posco supernum" ; mention au f. 20 : "... Auxilio cuius pius auctor codicis huius abba Gerart vivat anime et de morte resurgat").

    Il a appartenu à la famille Boriette (Auvergne), puis à Ambroise Firmin-Didot, dont il porte l'ex-libris au contreplat supérieur (Catalogue illustré des livres précieux, manuscrits et imprimés, faisant partie de la bibliothèque de M. Ambroise Firmin-Didot, Paris, 1879, section théologie, jurisprudence, sciences, arts et beaux-arts, n° 9).

    Il fut donné au cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque nationale par le Ministère de l'Instruction publique, le 9 juillet 1879 (BnF, Manuscrits, Registre des dons du département des Manuscrits, années 1848-1895, don n°1865).

    Un feuillet détaché de ce manuscrit se trouve en collection privée. Il se compose, au recto, d'une page ornementale contenant les tituli de l'évangile de Luc en capitales d'or ("Pro populi culpis vituli mactantur in aris, / Sanguine mundantur quorum, ceu lege tenetur / Ipsos viventes imitentur corde fideles. / Mortificentque suam pro Christi nomine vitam, / In cruce vivificam qui fudit sanguinis undam / Crimen s[...]orum quo pelleret omne suorum") et, au verso, d'une page ornementale contenant l'incipit du même évangile (J. GÜNTHER, Katalog 3, Mittelalterliche Handschriften und Minaturen, Hambourg, 1995, n° 29). Ce fragment a fait partie de la collection Kofler-Truniger, à Lucerne.

Vie du livre

Sources des données