Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Latin 7559

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  • Titre attesté :
    • Miscellanea grammatica
  • Autre forme de la cote :
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Latin 7559
    • Paris. BnF, Latin 7559
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Langues : latin
  • Auteur : Isidore de Séville (saint, 0560?-0636) | Maurus Honoratus Servius (0363?-03..) | Priscien (04..-05..) | Sergius | Phocas | Quintus Remmius Fannius Palaemon | Victorin l'Africain (0300?-0382?) | Maximus Victorinus | Boniface (saint, 0675?-0754) | Flavius Mallius Theodorus (03..-04..) | Alcuin (0732?-0804)
  • Date de fabrication :
  • Lieu de fabrication :
  • Écriture :
    • Minuscule caroline à longues lignes, d’une seule main
  • Décoration :
    • Initiales ornées (motifs géométriques f. 27v, volutes f. 114v) ; initiales de couleur sans ornement (f. 16r, 19v, 20r, 69r, 107r) ; initiales à l’encre évidées (f. 2v, 4v, 5r, 18r, etc.) ; initiales à l’encre simples (f. 14v, 20v, 41r, etc.). Pas de hiérarchie visible entre initiale de début de traité, initiale de début de chapitre ou initiale de début de réplique.
      Titres de traités en capitales carrées : à lettres enclavées f. 20v et 42r ; à lettres évidées f. 62r. Titres de traités et de chapitres en onciales rubriqués ou à l’encre (passim). Les onciales rubriquées sont également utilisées, dans le traité d’Alcuin (f. 69r-120r), pour mettre en relief : les initiales des interlocuteurs du dialogue quand ils prennent la parole, les lettres de l’alphabet citées pour elles-mêmes, les exemples, et les listes de catégories
      Dessin à l’encre représentant un être humain dans la marge extérieure du f. 76r
  • Support : Parchemin
  • Composition :
    • 120 folios, numérotés de 2 à 120, plus un feuillet numéroté 49bis entre les feuillets 49 et 50, précédés de trois gardes en papier et deux gardes en parchemin et suivis de deux gardes en parchemin et trois gardes en papier
  • Dimensions :
    • 225 x 150 mm (justif. environ 190 x 110-115 mm)
  • Aspects codicologiques :
    • 16 cahiers, presque tous des quaternions réguliers à partir du f. 5 et du cahier qui y correspond, numéroté III, à l’exception du cahier IX (f. 52-59, à l’origine un quinion, devenu quaternion car amputé de deux feuillets, le premier précédant le feuillet 54, le second précédant le feuillet 57), et du cahier XVII (f. 116-120, un ternion amputé d’un feuillet, sans doute le dernier). Le premier cahier, précédant le cahier numéroté III, est composé de 3 feuillets (les f. 2, 3 et 4, la ficelle se trouvant entre les f. 3 et 4). Numérotation des cahiers en chiffres romains de III à XVII, à partir du f. 5, dans la marge inférieure externe du recto du premier feuillet du cahier pour la plupart des cahiers, sauf pour le cahier VIII, dont la signature a disparu. On trouve également une signature inexpliquée dans la marge inférieure externe du f. 4, qui donne le numéro II.
      Foliotation moderne en chiffres arabes sur la marge supérieure externe du recto.
      Tous les cahiers s’ouvrent sur le côté poil. Ils ne respectent pas la loi de Gregory et suivent pour la plupart la disposition suivante : PPPC, mais les cahiers VI, XI, XIII et XIV s’organisent ainsi : PCCC, et le cahier XV : PPCC. Quant aux premier et dernier cahiers, ils observent les dispositions que voici : les trois feuillets du premier cahier présentent tous le côté poil sur le recto, et le seul ternion, le cahier XVII, a PCC.
    • France (région de Paris ?). . 120 folios, numérotés de 2 à 120, plus un feuillet numéroté 49bis entre les feuillets 49 et 50, précédés de trois gardes en papier et deux gardes en parchemin et suivis de deux gardes en parchemin et trois gardes en papier 225 x 150 mm (justif. environ 190 x 110-115 mm).
  • Réglure :
    • Réglure tracée à la pointe sèche, 4 bifolios à la fois. Piqûres visibles sur certains folios. Rand « old style ». 30 lignes. Muzerelle : 2-2 : J / 0 / 0 / J
  • Reliure :
    • Reliure de maroquin rouge (238 x 155 mm) ; plats décorés des armes de Colbert ; dos à cinq nerfs au chiffre de Jean-Baptiste Colbert, titre au dos en capitales dorées : « Priscianus » ; tranches et gouttière mouchetées de rouge et vert
  • Estampille :
    • Aux f. 2r et 120v, estampille de la « Bibliotheca Regia », identique au modèle Josserand-Bruno n° 4 (début XVIIIe siècle)

Manifeste IIIF

Présentation du contenu

Source des données : BnF Archives et manuscrits


  • F. 2r-16r : Isidorus Hispalensis, Etymologiae, inc. « dicitur. Barbarismus autem fit scriptu et pronuntiatione… », expl. « …nec fieri possunt, quia contra naturam sunt. » (éd. Wallace Martin LINDSAY, Isidori Hispalensis episcopi Etymologiarum siue Originum libri XX, Oxford : Clarendon, 1911, lib. 1, cap. 32, par. 3 - lib. 1, cap. 44). [Il manque le début du manuscrit, le texte commence donc au milieu d’une phrase, sans indication de titre ni d’auteur ; le texte du manuscrit se termine à la fin du livre I des Etymologies].

    F. 16r-20v : Maurus Honoratus Servius, De finalibus ad Aquilinum, inc. « Seruius Honoratus Aquilino salutem. Ultimarum syllabarum naturas… », expl. « …exceptis his que aut diptongo aut positione longe sunt. Finit. » (éd. Heinrich KEIL, Grammatici Latini, 4, Leipzig : Teubner, 1864, p. 449-455). [traité en entier ; le titre est en bas de la page : « Incipit de finalibus litteris Honorati grammatici »].

    F. 20v-34r : Priscianus Caesariensis, Institutio de nomine et pronomine et uerbo, inc. « Incipit Prisciani grammatici institutio de nomine et pronomine et uerbo. Omnia nomina quibus latina utitur eloquentia… », expl. « …de quorum speciebus in tribus libris quos de uerbo scripsimus latius disserendum inuenies. Finit. » (éd. Heinrich KEIL, Grammatici Latini, 3, Leipzig : Teubner, 1859, p. 443-456). [traité en entier].

    F. 34r-41r : Sergius, [ De littera, de syllaba, de pedibus, de accentibus, de distinctione commentarius ], inc. « Incipit commentarius Seregii. De litteris. Littera dicta est quasi legittera eo quod quasi legentibus iter ad legendum ostendit uel quod possit scripta deleri… », expl. « …que partem terminat orationis ut est in primo uersu Aeneidorum arma uirum que cano Troie » (éd. Heinrich KEIL, Grammatici Latini, 4, Leipzig : Teubner, 1864, p. 475-485). [traité en entier].

    F. 41r-41v : [ Sergius, De ultimis syllabis coniunctionis, praepositionis atque interiectionis ], inc. « Incipit de distinctione siue praepositione atque interiectione. Coniunctiones fere omnes corripiuntur sed que a uel i terminantur… », expl. « …eodem modo et cetere similiter uel cum acutum uel cum circumflexum in ultimo summunt accentum. » (éd. Hermann HAGEN, Grammatici Latini, Supplementum Anecdota Helvetica, Leipzig : Teubner, 1870, p. CXCVI-CXCVII). [traité en entier ; texte identique au chapitre « de ultimis syllabis coniunctionum, praepositionum, interiectionum » du De arte metrica de Bède le Vénérable, éd. Heinrich KEIL, Grammatici Latini, 7, Leipzig : Teubner, 1878, p. 240-241].

    F. 42r-62r : Phocas, Ars de nomine et uerbo, inc. « Incipit ars Focae grammatici. Ars mea multorum es quos saecula prisca tulerunt sed noua te breuitas adserit esse meam… », expl. « …ut regnata pugnata percussa futuri ut uigilanda uiris et his similia. Explicit ars Phocae grammatici de nomine et uerbo. » (éd. Heinrich KEIL, Grammatici Latini, 5, Leipzig : Teubner, 1868, p. 410-439). [traité en entier ; titre complet dans l'explicit].

    F. 62r-67r : De metrica institutione, inc. « Incipit ars Palamonis de metrica institutione de exametro uersu seu heroico. Metrum quid est rei cuiusque mensura… », expl. « …Actenus de exametro dactilico de ceteris uero suo loco. » (éd. sous le nom de Maximus Victorinus par Heinrich KEIL, Grammatici Latini, 6, Leipzig : Teubner, 1874, p. 206-215). [ce traité présente des problèmes d'attribution : l'attribution à Quintus Remmius Fannius Palaemon est communément rejetée (sur cette fausse attribution, voir G. FANTELLI, 1950, p. 434-441) ; il est transmis par ailleurs soit anonymement, soit sous le nom de Victorinus, mais sans que la critique soit parvenue à décider entre le rhéteur Marius Victorinus, dit Victorin l'Africain et le grammairien Maximus Victorinus (sous le nom duquel H. Keil édite le traité) ; traité en entier].

    F. 67r-69r : De caesuris suivi de De metris, inc. « Incipit de cesuris. Cesure uersum sunt IIII. Penthemimeres, tritus trocheus, tetarte bocolicon… », expl. « …Greci uero quia geminos feriunt trimetros dicunt. Finit. Explicit liber Palamonis de metrica institutione. » (édité sous le nom de Mallius Theodorus par Thomas GAISFORD, Scriptores latini rei metricae, Oxford : typographeo academico, 1837, p. 580-584 et sous le nom de Bonifatius par Bengt LÖFSTEDT, Bonifatii Ars grammatica, Turnhout : Brepols, 1980, p. 110-112, l. 36-114). [Traité incomplet, il manque une trentaine de lignes au début et une vingtaine à la fin, suivant l’édition de Löfstedt ; le titre « De metris » n'a pas été mis en exergue par le copiste, il se trouve dans le texte, à la dixième ligne du f. 67v ; ce traité présente des problèmes d'attribution : il est transmis anonymement dans deux manuscrits (Paris, Bibliothèque nationale de France, Latin 7530, f. 138-140 ; Sankt-Gallen, Stiftsbibliothek, 877), attribué à Bonifatius dans un autre (Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, Palat. lat. 1753), à Mallius Theodorus dans un dernier (Wolfenbüttel, Herzogliche Bibliothek, Weissenb. 86), et il est ici intégré dans le De metrica institutione que le manuscrit attribue à Palaemon, comme le montre l'explicit ; la deuxième partie du traité (à partir de la l. 55 de l’édition Löfstedt, dernier tiers du f. 67v, « propterea tam apud Grecos… », bien que, dans notre manuscrit, ce soit indiqué par la mention « Isidorus dixit » seulement l. 80, bas du f. 68r, « Bocolicon, id est…) est une compilation d’extraits des Etymologies d’Isidorus, notamment des chapitres 38-39 du livre I, mais aussi des chapitres 8 et 14 du livre VI, et du chapitre 7 du livre VIII, éd. W. M. LINDSAY, 1911].

    F. 69r-120r : [ Alcuinus Flaccus, De grammatica ], inc. « Discipulus. Audiuimus te doctissime magister. Sepius dicentem quod philosophia omnium esset uirtutum magistra… », expl. « …et pro affectus qualitate longius uel breuius acutius uel grauius incondita uoce proferuntur. Explicit comentarius. » (éd. Jacques-Paul MIGNE, Patrologiae cursus completus, Patrologia Latina, 101, col. 849-902). [Commence sans mention de titre ni d’auteur ; traité en entier à l’exception de l’omission des colonnes 896 l. 12-897 l. 11 entre les folios 115v et 116r ; ce traité n'a pas encore fait l'objet d'une édition critique].

    F. 120v : [ Listes de mots et notes grammaticales sur les noms. ]

Intervenants

Anciens possesseurs

Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits


  • C. Jeudy [C. JEUDY, 1972, p. 122] identifie la bibliothèque de l’ex-libris du f. 4v « de libris sancti Sulpicii », ex-libris à dater de la fin du XVème siècle, comme étant celle de l’abbaye bénédictine de Saint Sulpice de Bourges, à laquelle le manuscrit aurait donc appartenu.
    Il a ensuite fait partie de la bibliothèque de Jean-Baptiste Colbert, sous le numéro de cote 4715 (indiqué sur la marge supérieure du f. 2r ; voir les catalogues de la bibliothèque de Colbert rédigés par Etienne Baluze : Paris, Bibliothèque nationale de France, Baluze 101, f. 83r et f. 193v, où il apparaît sous le titre « Priscianus, et alia quadam grammaticalia », et NAF 5692, f. 387r, où sont indiqués les noms de Servius, Priscien, Phocas et Palæmon).
    Entre Saint-Sulpice de Bourges et la bibliothèque de Colbert, il est possible qu’il ait appartenu à une collection privée : on peut peut-être reconnaître notre manuscrit dans l’une des deux mentions « Priscianus 4° » du « Catalogue des mss. achetez de M. Chandelier le 20 décembre 1674 » (f. 132r et 134r du Paris, Bibliothèque nationale de France, latin 9363, contenant les papiers relatifs à la formation de la bibliothèque de Colbert ; mêmes mentions dans le Paris, Bibliothèque nationale de France, Baluze 100, f. 161v et 163r, dans le « Catalogue des mss. achetez de M. Chandelier le 20 décembre 1674 »). Le « Priscianus 4° » de la ligne 21 du catalogue (f. 132r) a été identifié au Paris, Bibliothèque nationale de France, latin 7542 par Marie-Pierre Laffitte, et partage avec notre manuscrit un même format, ainsi que le même titre « Priscianus » au dos. Notre manuscrit pourrait donc correspondre au « Priscianus 4° » de la ligne 115 du catalogue (f. 134r), ou à celui de la ligne 21, les deux étant interchangeables au vu du peu d’informations fournies par le catalogue.
    On trouve également dans le « Catalogue des anciens manuscrits achetez de la bibliothèque de feu M. de Montmor Maître des Requetes le 24 octobre 1682 » un « Prisciani ars grammatica » (Baluze 100, f. 153v) classé dans les quarto, mais ce dernier a été identifié par M.-P. Laffitte au Paris, Bibliothèque nationale de France, latin 7514, ce qui correspondrait mieux que le nôtre, car il est enregistré sous le titre de « Prisciani ars grammatica » dans le Baluze 101, f. 90 r et 201r ainsi que dans le NAF 5692, f. 412v.
    Il est entré dans la bibliothèque royale lors de l’achat de la bibliothèque Colbert par Louis XV en 1732, sous le numéro de cote 6073(45) (indiqué sur la marge supérieure du f. 2r).

Vie du livre

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