Denis-François Secousse (1691-1754)

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  • Autres graphies :
    • Secousse
    • Secousse (Denis-François)
    • Denis-François SECOUSSE
    • M. Secousse
    • Secousse, Denis-François
  • Naissance : 1691
  • Mort : 1754
  • Résidence :
  • Notes :
    • Historien. - Avocat au Parlement. - Membre de l'Académie royale des inscriptions. - Frère de Jean-François-Robert Secousse (1696?-1771), curé de Saint-Eustache (Source : BnF)
    • avocat au Parlement de Paris en 1710, il se consacra par la suite à l'étude de l'histoire de la Grèce, de Rome et de la France, et devint en 1722 membre de l'Académie des Inscriptions. Sa bibliothèque fut vendue en 1755 (Source : Catalogues régionaux des incunables informatisés)
    • Il est né à Paris, où son père était avocat au Parlement ; il est mentionné dans le registre des avocats au Parlement (A.N., X1a 9327). Denis-François fut l'élève de M. Rollin. Amoureux des livres, il réussit brillamment ses humanités puis sa philosophie. Il se voyait très tôt une vie d'érudit ; son goût des livres était légendaire, on raconte qu'il aurait failli mettre le feu à la maison en lisant la nuit. Son père l'orienta vers le droit et il fut reçu avocat en 1710. Un Secousse est signalé par le registre le 19 mars 1710, mais il peut s'agir du père. Il en est de même le 20 juin 1710. En revanche, le lundi 7 juillet, c'est clairement Denis-François Secousse qui est noté (fol. 22c). Le 31 juillet figure à nouveau Secousse sans précision, de même que le 7 août, le 19 janvier 1711, le 26 mars. Un Secousse est indiqué dans l' Almanach royal pour 1716, le premier à donner la liste des avocats reçus en Parlement, et son adresse est bien rue de la Tixeranderie. Lors de son unique cause célèbre, il jugea que les avocats ne devaient rien exiger pour leur peine. Il plaida peu et, après avoir perdu en peu de temps son père et sa mère, il abandonna la carrière juridique pour se consacrer à l'histoire. Il s'occupa d'abord de l'Antiquité. Il réunit à cette fin une importante collection, celle qui fait l'objet de cette vente. Il occupa pendant vingt ans une place de censeur royal, qui lui permit de recevoir des ouvrages, mais il refusa la pension attachée à cette charge. Il fut coopté comme associé à l'Académie des Inscriptions et des Belles-Lettres le 17 décembre 1722 pour siéger en 1723, succédant à l'abbé Nicolas Gedoyn. Quand il devint pensionnaire de l'académie en 1745, il reçut le fauteuil de Louis Racine et fut remplacé comme associé par l'abbé Jean-Jacques Barthélemy. Il devint également membre honoraire de la Société littéraire d'Amiens, agréé par le roi le 30 août 1750. Il entretenait une correspondance suivie avec le Président Bouhier (1673-1746). Il collaborait aussi au Journal des Savants avec Burette et Bignon (renseignement fourni par Sgard d'après une lettre de Séguier de 1733, conservée à la bibliothèque de Nîmes (ms. 129, f. 30). En 1728, le chancelier D'Aguesseau lui confia la suite de la collection commencée par Laurière. Louis XV lui demanda, après ses victoires dans les Pays-Bas, d'examiner les pièces des archives des villes conquises. C'est encore lui qui entreprit la réunion de diplômes anciens, permettant ainsi à Bréquigny de composer la Table chronologique des diplômes, titres et actes imprimés concernant l'histoire de France, Paris : Impr. royale, 1769-1876, 8 vol. Il ne put malheureusement achever ce qu'il s'était proposé, car il perdait peu à peu la vue ; il subit en 1751, une opération de la cataracte, qui échoua. Ses deux dernières années furent pour lui un véritable supplice. Sentant depuis longtemps sa fin venir, il rédigea son testament le 30 juillet 1749 puis ajouta un codicille le 30 avril 1753. Denis-François Secousse a publié : Lettre de M. *** à un de ses amis retiré dans une terre, [Paris :] impr. de J. Bullot, 1753, (attribué à Secousse par Barbier, cf. Catalogue de la B. N., 169-col. 493 ; Mémoire historique et critique sur les principales circonstances de la vie de Roger de Saint Lary de Bellegarde, …et principalement sur l'entreprise qu'il forma pour se rendre indépendant de l'autorité royale dans le marquisat de Saluces, et sur les suites qu'eut sa révolte après sa mort, Paris, 1764 ; Mémoires de Condé, ou recueil pour servir à l'histoire de France, contenant ce qui s'est passé de plus mémorable dans le Royaume, sous le règne de François II et sous une partie de celui de Charles IX, où l'on trouvera des preuves de l'Histoire de M. de Thou, augmentés d'un grand nombre de pièces curieuses qui n'ont jamais été imprimées…, Londres : C. Du Bosc et G. Darrès, 1743, 5 vol., attribué également par Barbier, etc. Il convient d'ajouter à cette liste divers articles pour l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Sources : Arch. nat., registre matricule des avocats au Parlement (1706-1751), X1a 9327. Arch. Paris, insinuation de son testament, registre des insinuations, DC6 237, fol. 130v-131. Bouhier (Jean), Correspondance littéraire, n°1, lettres de Denis-François Secousse (1738-1746), présentées et annotées par Henri Duranton, Saint-Étienne : université de Saint-Étienne, 1982. Bibliographie : Hoefer, t. 43, col. 674-676 ; D.L.F., XVIIIe siècle, p. 123 ; Sgard (J., dir.), Dictionnaire des journalistes (1600-1789), Oxford : Voltaire Foundation, 1999, t. 2, p. 915 (notice n° 744) ; Histoire de l'Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres, t. 3, Amsterdam : François Changuion, 1731. [Z28267], p. 15 ; [Bougainville], «Éloge de M. Secousse» [assemblée publique du 12 nov. 1754], Histoire de l'Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres, t. 25, Paris : Impr. royale, 1759, p. 289-302. (Source : Esprit des livres)

Dans sa bibliothèque

Sources des données

  • BnF Archives et manuscrits
  • Catalogues régionaux des incunables informatisés
  • Esprit des livres