Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Latin 7494

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  • Titres attestés :
    • Diomedes, Ars grammatica ; Pseudo Probus, Instituta artium
    • Diomedes, Ars grammatica ; Pseudo-Probus, Instituta atrium ; Priscianus, Institutiones grammaticae
    • Priscianus, Institutiones grammaticae
  • Autre forme de la cote :
    • Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Latin 7494
    • Paris. BnF, Latin 7494
  • Conservé à : Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits
  • Langues : latin
  • Auteur : Diomède (03..-03..) | Priscien (04..-05..)
  • Date de fabrication :
  • Lieu de fabrication :
  • Support : Parchemin.
  • Composition :
    • 251 feuillets, numérotés de 1 à 250, plus un feuillet non numéroté entre les f. 176 et 177 (que nous désignerons par l’appellation 176b), précédés et suivis de trois feuilles de garde en papier.
  • Aspects codicologiques :
    • Manuscrit composé de deux unités codicologiques (f. 1-218 et f. 219-250).
      32 cahiers, tous des quaternions, à l’exception du cahier 28 (f. 215-218), un ternion qui a perdu ses deux derniers feuillets.
      Foliotation moderne en chiffres arabes dans la marge supérieure externe du recto.
    • France ? 251 feuillets, numérotés de 1 à 250, plus un feuillet non numéroté entre les f. 176 et 177 (que nous désignerons par l’appellation 176b), précédés et suivis de trois feuilles de garde en papier.
  • Reliure :
    • Reliure de parchemin semi-rigide à quatre nerfs des frères Dupuy, titre de Pierre Dupuy partiellement effacé au dos : « Diomedes Grammat. Prisciani quaedam. ». 273 x 184 mm.
  • Estampille :
    • Aux f. 1r et 250v, estampille de la « Bibliotheca regia », identique au modèle Josserand-Bruno n°1 (XVIIe siècle).

Parties du manuscrit

BnF Archives et manuscrits

Intervenants

Autres intervenants

Anciens possesseurs

Anciennement dans

Historique de la conservation

Source des données : BnF Archives et manuscrits

  • On trouve au f. 123r une souscription en hexamètres adressée à Charlemagne, dont l’auteur se présente comme un certain Adam, originaire d’Alsace, fils d’Haynhard ; il dit avoir copi�� l’œuvre de Diomède en 780 à Worms pour le roi et avoir reçu en récompense l’abbaye de Masmünster. Le texte que nous avons ici n’est toutefois pas la souscription originale, le manuscrit 7494 ne datant pas de 780, mais une copie (cf. L. DELISLE, 1868, p. 3 ; E. DÜMMLER, 1881, p. 88) ; elle nous indique néanmoins que la première unité de notre manuscrit descend du manuscrit d’Adam (lequel serait même, de façon générale, d’après B. BISCHOFF, 1981, p. 153, l’ancêtre des copies carolingiennes du texte de Diomède) et, in fine, du manuscrit sur lequel s’est appuyé Adam (d’après L. TRAUBE, 1920, p. 113 et C.H. BEESON, 1946, p. 180, un manuscrit écrit dans la cursive irlando-italienne des plus anciens manuscrits de Bobbio ; M. MANITIUS, 1911, p. 264, qui pense Diomède absent de Bobbio, le place plutôt du côté des Lombards ou des Anglo-Saxons).

    Nous ne connaissons pas l’origine précise de ce manuscrit : B. Bischoff (1981, p. 153 ; voir également F. CINATO, 2015, p. 118) le décrit comme originaire du nord-est de la France pour ce qui est de sa première partie. On sait toutefois que cette dernière, que B. Bischoff (2014, p. 124) date du deuxième quart du IXe siècle, a été très vite en possession de l’abbaye Saint-Pierre de Corbie, dès le IXe siècle : B. Bischoff (1961, p. 54) et D. Ganz (1990, p. 65) rapprochent la main à l’origine du sommaire du f. 1r de celle qui a noté le sommaire du manuscrit latin de la Bibliothèque nationale de France 4950 au f. 1r (et que l’on retrouve aussi dans le 4884, toujours au f. 1r, et également dans le 13369, sur le contreplat, d’après J. VEZIN, 1970, p. 109), qu’ils identifient comme la main d’un bibliothécaire de Corbie du IXe siècle. Notre manuscrit est en outre recensé dans le catalogue de Corbie du début du XIIIe siècle, qui se trouve dans le Vatican, Reg. Lat. 520, f. 2r-5r, sous le numéro 308 (E. COYECQUE, 1893, p. XXIX) : « Diomedes, Probus, gramatici », et peut-être – mais cela reste moins certain car l’intitulé est moins explicite – dans le catalogue du XIIe siècle (dans le Berlin, Staatsbibliothek, Ms. Phill. 1865, f. 1v-3v), sous le numéro 119, « Diomedes grammaticus » (E. COYECQUE, 1893, p. XV).

    Quant à la seconde unité codicologique du manuscrit (contenant Priscien), datée de la première moitié du XIIe siècle par M. Passalacqua (1978, p. 219), nous possédons beaucoup moins d’informations à son sujet : son lieu de copie n’est pas connu, ni non plus sa provenance avant son arrivée dans la collection de Claude Dupuy, de la main duquel on trouve des annotations au f. 219r.

    Le manuscrit, tant la première que la seconde unités, a ensuite appartenu à Claude Dupuy, dont l’ex-libris se trouve au f. 1r, « Claudi Puteani ». L’inventaire de sa bibliothèque a été réalisé en 1595 par le libraire Denis Duval et édité par Henri Omont (1915, p. 529) ; le 7494 y est numéroté 28 et décrit ainsi : « Diomedes et Probus, velin, petit fol., prest à couvrir ». De Claude Dupuy, le manuscrit, comme le reste de sa bibliothèque, est passé à ses fils Pierre et Jacques Dupuy, qui sont à l’origine de sa reliure actuelle. Il est identifié par le numéro 217 dans le catalogue de la bibliothèque des frères Dupuy rédigé par eux-mêmes dans le manuscrit latin 10373 de la Bibliothèque nationale de France ; son contenu est le suivant, d’après le f. 678 du catalogue : « Diomedes Grammaticus. Tractatus Probi Grammatici. Prisciani liber 17 et pars 18. 4°. Opt. Nota. ». Le fait que Priscien n’ait pas été mentionné dans les catalogues précédents (alors que Probus l’était) et qu’il le soit ici indique peut-être que c’est lorsque le manuscrit était en possession des frères Dupuy qu’ont été ajoutés au manuscrit originel les livres de Priscien.

    Les manuscrits appartenant à la bibliothèque des frères Dupuy furent légués par Jacques Dupuy au roi à sa mort et intégrèrent la bibliothèque royale en 1657 (cf. L. DELISLE, 1868, p. 263-264). On retrouve ainsi notre manuscrit dans le catalogue de la bibliothèque royale de 1682 sous sa cote Regius 5491 (indiquée au f. 1r), à la page 377 du manuscrit NAF 5402 qui contient le dit catalogue : on observe dans la marge la mention « Dup. 217 », qui atteste de l’origine du manuscrit.

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