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Numérisation :
Source des données : BnF Archives et manuscrits
On trouve au revers du dernier feuillet de chacun des quatre premiers livrets (f. 55v, 67v, 107v et 112v) la main d’Estienne le Sauvage. Son nom est révélé dans l'ex-libris du f. 55v, daté du 24 octobre 1450, qui précise que « cest livre » contenant le « coustumier en ryme » (f. 2-55) fait 50 « feuilles » (54 en réalité). Il a de la même manière indiqué à plusieurs endroits la longueur cumulée de différentes parties du recueil. La note à la fin du 2e livret (f. 67v) indique la longueur des deux premiers livrets : « d’arestz d’eschiquier .XII. feuilles, le coustumier .LIIII. ». A la fin du 3e livret, f. 107v, une note similaire rappelle la longueur des deux premiers livrets (« Depuis le coustumier (f. 2) jusque [au début de ce livret] LXVI [feuillets] ») et du troisième (« puis de les echequiers a icy .LII. cinquante [deux] feulles »). Enfin, la note visible à la fin du 4e livret (f. 112v) signale une longueur de 45 feuillets, ce qui correspond à la longueur des 3e et 4e livrets, et mentionne une table, sans doute celle qui a été ajoutée au début de l’ouvrage (f. 1-1v). Ces remarques indiquent qu’Estienne le Sauvage a composé ce recueil à partir d’octobre 1450 en rassemblant progressivement les trois premiers livrets, en rajoutant ensuite la table qui décrit le contenu du 3e, avant d’adjoindre le 4e livret. Un 5e et dernier livret (f. 113-144), où l’on retrouve sa main (f. 142), constitue la fin du recueil.
Une large partie de ce manuscrit, les f. 56 à 107, a été éditée par A.-I. Marnier comme un unique texte, qualifié de « Coutume, stille et usage au temps des Echiquiers de Normandie ». Ce choix, qui n’est pas explicité par l’éditeur, pose problème. A.-I. Marnier s’est appuyé sur le manuscrit présent (incorrectement coté « Ancien fond n° 9844.4.4 » dans la préface, p. II) et sur un manuscrit en mains privées. La présence d’une table des matières au f. 2, qui décrit cette partie du recueil comme une suite de chapitres numérotés, peut justifier qu’on la considère comme un unique texte. Cependant, il apparaît à travers les notes décrivant les variantes entre les deux sources de A.-I. Marnier que les « chapitres » LXV à LXXVIII (qui apparaissent ici, avec une autre numérotation, de la fin du f. 99 au f. 104v) ne se trouvent pas dans le manuscrit en mains privées. Les textes en question se distinguent d’ailleurs des autres par leur contenu, leur forme et leur langue. Ceux-ci exclus, il reste trois textes clairement identifiés : Le noyau des Coutume, stille et usage de procéder, dans une version similaire à celle qui apparaît dans le manuscrit Français 5339, une compilation d’ordonnances d’Echiquier ayant valeur de jurisprudence, et la coutume d’Oléron. Ces trois textes apparaissent d’ailleurs dans un ordre différent dans les deux manuscrit étudiés par A.-I. Marnier. On observe enfin que les ordonnances d’Echiquier (f. 56-67) occupent un livret à part qui a été copié par une autre main que le reste des textes édités par A.-I. Marnier.
Source des données : Jonas
Ex-libris d'Etienne le Sauvage, daté du 24 octobre 1450 (f. 55v). Ce propriétaire a aussi inscrit deux notes sur la vente d'une maison de Rouen, à la même date (f. 55v et 142). On trouve dans les marges quelques signes personnels (paraphe f. 46v, similaire à ceux visibles f. 1 mais différent de celui d’Estienne le Sauvage visible f. 55v, arc f. 102). Les armoiries de Bretagne, surmontées d'un visage, ont aussi été dessinées au f. 1.
Des inscriptions variées et nombreuses révèlent un usage important de ce manuscrit par plusieurs lecteurs : croix ou tirets utilisées pour signaler certains articles (¶ 2 et 3, f. 57v, 78, 84, 86 et ¶ 5, f. 117v-124), nota f. 76, 81, 82, 101v (¶ 3) et pour distinguer les remarques diverses aux f. 100, et de nombreuses notes marginales (f. 18, 59, 89v), dont des insertions ou corrections apportées à un texte (¶ 3, f. 68v-69, 75v, 85, 87v, 103v-104, et ¶ 5, f. 133) ou des titres rajoutés (¶ 3, f. 71v, 72v-73v, 75, 77, 89, 101v, 102v). On trouve en outre divers essais de plume et formules (f. 1, 18, 43v, 113v) et une note d’une main moderne (f. 99v) .
Le manuscrit est passé dans la bibliothèque de Jean-Baptiste Colbert, où il reçut la cote 1617 (f. 1), probablement dans les années 1677-1683 (cf. Delisle, I, p. 448-476 [voir Lat 9364 pour la liste des mss acquis en 1682-3]). La plus grande partie de cette collection a rejoint la bibliothèque royale en 1732 (cf. Delisle, I, p. 484-486).
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