Point d'entrée sur le patrimoine écrit du Moyen Âge et de la Renaissance en Occident du VIIIe au XVIIIe siècle
Moteur de recherche de manuscrits et livres anciens numérisés et intéropérables
Plateforme collaborative de gestion de publication des données d'autorité Biblissima
Aide à la lecture et apprentissage des langues anciennes, outils et environnements de travail en XML
Service d’expertise autour des standards IIIF
Référentiel d'autorité Biblissima : https://data.biblissima.fr/entity/Q66580
Manifeste IIIF
Numérisation :
Source des données : Europeana regia
Source des données : Mandragore
Source des données : BnF Archives et manuscrits
Trois des quatre frg. (I-III) viennent de la bibliothèque de Jacques-Auguste de Thou (1553-1617), acquise en 1680 par Jean-Baptiste Colbert, dont l'inventaire rédigé par Pierre Dupuy (†1651) en 1617 (Paris, Bnf, Dupuy 653; voir Delisle, Cab. des ms., I, p. 471 n. 7 et 472) montre que le recueil, dans sa forme actuelle, remonte au plus tôt à Etienne Baluze († 1718). En effet, 3 des frg. reliés ensemble ont appartenu à 3 recueils différents (identifiés par M.-P. Laffitte, les n° de l'inventaire Dupuy sont indiqués entre crochets) : I: [268-2§]. «Aratoris Acta apostolorum. 4°» ; correspondant à Rosanbo [14-II] ;II: [571-1§]. «Prudentii quaedam.» ; sans correspondance Rosanbo (?) ;III: [618-4§]. «Fortunati quaedam.» ; Rosanbo, dans la liste «theol.» On ne trouve pas trace dans cet inventaire du quatrième frg. Or, le recueil garde la trace du train de reliure de la colbertine sous la forme de signatures (XVIIe s.) apposées aux angles inférieurs droits des 1ers fol. de chaque cahier : I: sans signatureII: «yy 9» (49r); «yy 10 » (53r); «yy 11» (58r)III: «yy 12» (65r)IV: «yy 13» (73r) Il apparaît que Baluze a souhaité réunir un ensemble cohérent de textes, à partir de frg. reliés auparavant indépendamment. Chez De Thou, le frg. I était associé à un commentaire exégétique d'Isidore de Séville provenant de l'abbaye Saint-Rémi de Reims (maintenant le Paris, Bnf, latin 2822, dont le dernier f. actuel semble provenir du frg. I en raison de la similitude des titres ajoutés à l'encre d'argent oxydé avec trace de vermillon), les deux frg. pourraient avoir la même origine (?) ; toujours est-il que l'absence des signatures du XVIIe s. semble signifier que son adjonction au recueil a été faite dans un second temps, après que le train de reliure initial a été établi (frg. signés «yy») ; — le frg. II, provient des mss. ayant transité de l'abbaye de Fleury à De Thou, par les mains de Pierre Daniel († 1562), puis de Pierre Pithou († 1596). Un bifeuillet extrait de ce frg. est entré en possession de Paul Petau (1568-1614) puis de la reine Christine de Suède (1626-1689), pour enfin arriver à la Vaticane (Vat. Reg. lat. 596, f. 26-27) ; — le frg. III quant à lui se trouvait inclus dans un recueil disparate comprenant des frg. d'oeuvres de Jérôme, de règles canoniques, de translations de reliques et des frg. de capitulaires ; certains de ces frg. ont aussi appartenu à Pithou et au moins un d'entre eux proviendrait de Fleury ; — enfin, le frg. IV n'est pas mentionné dans l'inventaire Dupuy, or, s'il ne vient pas de De Thou, il faisait toutefois partie du projet initial, du fait de sa signature «yy» ; le titre ajouté est d'une écriture plus récente. En dernier lieu, pour éclairer l'histoire de ce recueil factice, les titres ajoutés en tête de chaque frg. apportent un complément d'information : ils peuvent être attribués à deux mains d'époques différentes (peut-être trois), parmi lesquelles il est permis de reconnaitre la main d'Etienne Baluze († 1718) aux f. 3r, 65r et peut-être aussi f. 49r, bien que sur ce dernier, le titre ajouté en deux temps (voir infra frg. II) pourrait être plus ancien (De Thou?) ; le titre du f. 73r est plus récent ; la foliotation est de la même encre et écriture que la cote Colbert. La cohérence thématique du recueil prouve que le regroupement de ces frg. n'est pas le fruit du hasard, mais qu’à partir de frg. aux provenances diverses, Baluze a composé un recueil de poètes chrétiens pour le compte de la Bibliothèque colbertine qui lui a valu le titre de Carmina variorum. Le recueil a enfin été acquis par la Bibliothèque du roi en 1732 avec les mss. de Colbert.
Source des données : Biblissima
Exports RDF à venir…
Vous pouvez visualiser et manipuler ce document directement sur ce site, le comparer à d'autres grâce au visualiseur Mirador, ou glisser-déposer cette icône dans le visualiseur IIIF de votre choix. En savoir plus sur IIIF