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Collection IIIF
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Numérisation :
Source des données : BnF Archives et manuscrits
Le manuscrit a appartenu à l’abbaye Saint-Pierre de Corbie, comme en témoignent les essais de plume des f. 99v-100r des IXe-Xe siècles, qui reproduisent une liste de moine de Corbie (f. 99v) et quelques lignes adressées aux moines de Corbie (f. 100r), et également les annotations de la main d’un bibliothécaire de Corbie du début du XVIIe siècle (f. 2r, 26r et 75r) que l’on retrouve dans d’autres manuscrits de Corbie conservés à la Bibliothèque nationale de France (les latins 12960, 13026, 13955, 13957 et 14088). En outre, il en est fait mention dans plusieurs catalogues de Corbie : peut-être dans le catalogue de Corbie du XIIe siècle [COYECQUE, 1893 : p. XV], qui se trouve dans le Berlin, Staatsbibliothek, Ms. Phill. 1865, f. 1v-3v, sous le numéro 85 et l’intitulé « Boetii commentum de Trinitate » (qui n’est pas assez précis pour que l’on puisse être certain qu’il s’agisse bien du manuscrit 12957) ; dans le catalogue de Corbie du début du XIIIe siècle [COYECQUE, 1893 : p. XXIX], qui se trouve dans le Vatican, Reg. Lat. 520, f. 2r-5r, sous le numéro 286 et l’intitulé « Notule super Boetium de Trinitate, cum aliis opusculis. Commentum in Isagogas Porfirii » ; et dans le catalogue de Corbie de 1621 [COYECQUE, 1893 : p. XLI], qui se trouve dans le Paris, Bibliothèque nationale de France, Latin 13071, f. 43-50, sous le numéro 292 et l’intitulé « Boetius de Trinitate ; grammatica ; contra Eutichen ; de astronomia ». Il est ainsi fort probable que les f. 96-100 (cf. essais de plume) aient été présents à Corbie dès le IXe siècle, et les f. 2-25 et 75-82 (cf. catalogues) dès le début du XIIIe siècle (voire au XIIe siècle pour les f. 2-25).
De plus, il est possible qu’il y ait été en partie copié : B. Bischoff indique que les f. 57-78 et 75-95 proviennent de Corbie [BISCHOFF, 2014, p. 200], et on peut se poser la question pour les f. 96-100 (que B. Bischoff présente néanmoins comme originaires de Bretagne), au vu des essais de plume.
Ce manuscrit est composé de plusieurs unités codicologiques, pour certaines réunies dès le XIIIe siècle (f. 2-25 et 75-82), pour la plupart au plus tard au début du XVIIe siècle, comme l’atteste le sommaire rédigé par le bibliothécaire de Corbie au f. 2r (qui ajoute les f. 26-56 et 83-95), ou en 1621 (le dernier catalogue ajoute les f. 57-74), ou, pour les f. 96-100, fin XVIIe début XVIIIe siècle (ils sont mentionnés par le sommaire de la page de garde). Le f. 1 a sans doute été ajouté plus tardivement, étant donné qu’il n’est mentionné par aucun des deux sommaires (le sommaire de Corbie et les cotes de Saint-Germain ont d’ailleurs été notés sur le f. 2r, qui devait être alors le premier feuillet du manuscrit) et n’est donc peut-être pas passé par Corbie.
Le manuscrit est ensuite passé dans la bibliothèque de Saint-Germain-des-Prés en 1638, lors du transfert de 400 manuscrits de Corbie, parmi les plus précieux, à Saint-Germain. Il est d’ailleurs présent dans le catalogue de Saint-Germain de 1677, qui se trouve dans le manuscrit de la Bibliothèque nationale de France, NAF 5792, p. 36, n°301 (778), sous l’intitulé suivant : « Commentarius in libros Boetii de Trinitate. De Hebdomadibus. In epistolam ad Johannem Diaconum, In ejusdem tractatum contra Eutychem et Nestorium. Prisciani libri duo grammaticalium. Boetii libri duo commentariorum in Topica Ciceronis. Praefatio in Psalterium per modum dialogi digesta. », ce qui correspond au contenu noté sur la page de garde par une main de la fin du XVIIe siècle ou du début du XVIIIe siècle. On retrouve les deux cotes indiquées dans le catalogue (301 et 778) sur cette même page de garde (ainsi qu’au f. 2r), sur laquelle se trouve aussi l’ex-libris de Saint-Germain dans la marge supérieure : « Sancti Germani a Pratis », datant des XVIIe-XVIIIe siècles.
Il est arrivé à la Bibliothèque nationale de France en 1795-1796, avec les autres manuscrits de Saint-Germain-des-Prés.
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